À partir de 1880, Édouard Viard mène des voyages d'explorations le long du fleuve Niger, il accompagne le comte Charles de Semellé pour disputer aux Anglais la conquête de la région[3],[4].
En 1881 et 1882, il voyage au royaume de Nupé, royaume dépendant de l'empire de Sokoto. Pendant quatre ans il contribue à établir le long du Niger une trentaine de centre commerciaux français. En 1883, il créa la compagnie des factoreries françaises du Soudan[5]. Il dirige une expédition sur la rivière Bénoué[6] au Cameroun, principal affluent du fleuve Niger, puis en 1885 au lac Libanda au Congo avec le capitaine de Frégate Henry Estève (1838-1901)[7], chevalier de la Légion d'honneur en 1871[8],[9].
En 1888, il est chargé par le sous-secrétaire d'État au ministère de la Marine et des colonies française d'une mission commerciale au Dahomey, au nord de Porto-Novo et du Moyen-Niger[10]. Durant ce voyage il prend l'initiative de conclure un traité de protectorat français avec le peuple des Egbas d'Abeokuta au Nigeria[11], il fut critiqué par le gouverneur Victor Ballot qui craint des troubles avec les Anglais[12], ce traité fut annulé, après l'intervention du gouvernement britannique qui proposa en échange de régler la situation de l'Hinterland au Dahomey ainsi qu'une délimitation du pays en trois fractions, allemande, française et anglaise[13].
En , après le décès de l'explorateur belge Adolphe Burdo[14],[15] avec qui il était associé[16] dans des études et recherches préparatoires depuis 1889, il obtient par le sous-secrétaire d'État aux colonies Eugène Étienne, la concession de la construction et de l'exploitation du wharf de Cotonou au Dahomey[17], il créa par la suite la Société française du wharf de Cotonou[18].
↑Paul Théodore-Vibert, Les questions brûlantes, exemples d'hier et d'aujourd'hui : la philosophie de la colonisation. Tome 1, E. Cornély (Paris), (lire en ligne), p. 191, 193, 197, 198, 200, 201
↑Robert Cornevin, « De la préhistoire à l’indépendance », Le Monde diplomatique, , Les débuts de l’installation anglaise et l’implantation politique (lire en ligne)
↑Sonia Lévin - docteur en archéologie, Ministère de l’Instruction publique Service des missions Missions scientifiques et littéraires dans l’Afrique subsaharienne - Dossiers individuels (1828-1937), Paris, (lire en ligne), p. 34 - Viard (Edouard)
↑Larousse, Pierre (1817-1875), Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique.... T. 17 Suppl. 2, Administration du grand Dictionnaire universel (Paris), 1866-1877 (lire en ligne), p. 525
↑Société de géographie (Marseille), Bulletin de la Société de géographie de Marseille, Secrétariat de la Société de géographie (Marseille), (lire en ligne), p. 352
↑Revue française de l'etranger et des colonies et Exploration, gazette, Imprimerie et librairie centrales des chemins de fer, imprimerie Chaix, (lire en ligne), p. 294, 654
↑Mercier, Paul. Institut français d'Afrique noire, Études dahoméennes, (lire en ligne), p. 85, 86, 87