Marie Émile Fayolle est né le au Puy-en-Velay, au 9, rue du Chenebouterie, voie renommée en 1961 « rue du Maréchal-Fayolle »[2]. Il est le premier des six enfants nés du mariage de Jean Pierre Auguste Fayolle, négociant dentellier au Puy, et de son épouse Marie Rosine Badiou. De son mariage en 1883 à Clermont-Ferrand avec Marie Louise Augustine Collangettes, naissent deux enfants. Par cette descendance, il est le grand-père du pilote Émile Fayolle et l'arrière-grand-père d'Anne Pingeot[b], mère de Mazarine Pingeot[1],[4],[5] :
Émile Fayolle (1852-1928) épouse Marie Louise Augustine Collangettes (1859-1940)
Émile Fayolle étudie à l’École polytechnique[1] de 1873 à 1875. Il fait carrière dans l’artillerie et enseigne notamment les tactiques d'artillerie à l'École supérieure de guerre de 1897 à 1908 [1]. Promu général de brigade le , il prend le commandement de l'artillerie du 12e corps d'armée. Deux ans plus tard il prend le commandement de la 19e brigade d'artillerie. Il prend sa retraite le .
Rappelé au service lors de la Première Guerre mondiale
À la déclaration de guerre le , à la demande du général Joffre, le général Fayolle est rappelé au commandement de la 139e brigade de la 70e division de réserve.
Le , il prend le commandement de la division en remplacement du général Bizart relevé de ses fonctions par Joffre, commandant en chef.
En , alors à la tête d’un corps d'armée, il est nommé au commandement de la 6e armée française. Durant l’été 1916, les offensives qu'il mène lors de la bataille de la Somme obtiennent peu de succès. Malgré cet échec et le remplacement de son ami Joffre par Nivelle, l’aura de Fayolle reste grande.
Transféré à la tête de la 1re armée au début de 1917, Fayolle obtient le commandement du groupe d'armées du Centre lors du remplacement de Nivelle par Pétain en .
Le , Fayolle est nommé commandant en chef des forces françaises en Italie et y est envoyé à la tête de six divisions pour renforcer le front italien après le désastre de Caporetto. Il reste en Italie jusqu’en , date à laquelle il est rappelé pour commander le groupe d’armées de réserve. Ces unités (55 divisions) jouent un rôle important lors de la grande attaque allemande de . Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur en récompense de sa conduite le [6].
Ayant été victorieux lors de la seconde bataille de la Marne, le groupe d’armées de réserve est au centre du front lors de l’offensive alliée de l’automne 1918. Après la signature de l'armistice, il occupe Mayence et la rive gauche du Rhin avec Mangin, à partir du .
Le titre de maréchal de France lui est décerné le . Il est chargé de conduire au Canada une mission de gratitude pour l'aide de ce pays durant la guerre et remet au gouvernement canadien un buste en bronze baptisé La France, dû à Auguste Rodin, exposé depuis dans l'édifice du Centre du Parlement du Canada à Ottawa[9].
Émile Fayolle meurt à 76 ans à Paris le au 18, avenue de La Bourdonnais, dans le 7e arrondissement. Son corps repose dans le caveau des gouverneurs aux Invalides[8].
Médaille militaire le (Nota : la médaille militaire se porte en avant la LH pour les officiers généraux ayant commandé au front, attention selon La Grande Chancellerie aucun texte officiel n'existe et il s'agit d'une simple habitude) ;
La guerre racontée par nos généraux, tome II (De la Somme au Rhin) et tome III (Les batailles de la délivrance)[c], les trois tomes sont publiés en 1920 (ASINB00ALYZMNU).
Au Canada, préface de Gabriel Hanotaux, Librairie F. Alcan, 1922, 269 pages
Durant la Guerre, Émile Fayolle avait tenu un journal, publié aux éditions Plon en 1964 sous le titre Cahiers secrets de la Grande Guerre[14] et republié en numérique en [15].
Bibliographie
Marie Émile Fayolle, Au Canada, Maréchal Fayolle. Préf. de Gabriel Hanotaux, Nabu Press, (ISBN978-1-173-08257-4)
Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, , 701 p. (ISBN978-2-35077-135-9), p. 169-170.
↑Le journal La Montagne précise que la mère d’Anne Pingeot, Thérèse Chaudessolle, est la petite-fille d’Émile Fayolle[3]. Thérèse Chaudessolle est ainsi la fille de Paul Chaudessolle, le gendre d'Émile Fayolle[1].
↑Le tome I (De Liège à Verdun) est rédigé par le général Augustin Dubail.
Références
↑ abcd et eOuvrir la « Page d’accueil », sur le site de la bibliothèque de l’École polytechnique, Palaiseau (consulté le ), sélectionner l’onglet « Catalogues » puis cliquer sur « Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Émile Fayolle », résultat obtenu : « Fayolle, Marie Émile (X 1873 ; 1852-1928) ». La consultation de sa fiche montre qu'il est le père de Fayolle, Marie Martin Pierre (X 1907 ; 1886-1949), ingénieur général de l'artillerie navale (voir la fiche de Martin Fayolle accessible au même endroit), et le beau-père de Chaudessolle, Paul Arthur Marie (X 1910 ; 1889-1966), général de division (voir la fiche de Paul Chaudessolle accessible au même endroit).
↑Jacques Jourquin, Les maréchaux de la grande guerre (1914-1918) : dictionnaire comparé et portraits croisés, (présentation en ligne).
↑« Bien avant la révélation du secret de François Mitterrand, une famille très connue des Clermontois », La Montagne, (lire en ligne).
↑ abcd et eGérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la grande guerre 1914-1918, t. 1 : A-K, Paris, Archives & culture, , 519 p. (ISBN978-2-350-77058-1, OCLC601139912), p. 369-370.