Énencourt-Léage est un village rural du Vexin français situé dans la vallée de l'Aunette, à 7 km au nord-est de Gisors, à 8 km au nord-ouest de Chaumont-en-Vexin, à 22 km au sud-ouest de Beauvais et à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Rouen.
Le territoire communal est tangenté au sud-est par l'ancienne route nationale 181 (actuelle RD 981) qui relie Beauvais à Gisors.
Louis Graves indiquait en 1827 que le territoire communal, « généralement exposé à l'ouest, s'étend à droite et à gauche de la vallée ; il n'y a point d'eau dans la plaine[1] ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 759 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jaméricourt à 2 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 695,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Statistiques 1991-2020 et records JAMERICOURT (60) - alt : 113m, lat : 49°18'23"N, lon : 1°52'46"E Records établis sur la période du 01-02-1990 au 03-12-2023
Source : « Fiche 60322001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Énencourt-Léage est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (73,4 %), forêts (15,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), prairies (5,3 %)[10]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Habitat et logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 73, alors qu'il était de 70 en 2014 et de 69 en 2009[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Énencourt-Léage en 2019 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (21,9 %) supérieure à celle du département (2,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 92,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (88,2 % en 2014), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
Le nom est attesté sous la forme Ernencuria aquosa en 1237[12]et Esnencort en 1241[13]. Hernencourt en 1178 désignait Énencourt-le-Sec[13]
Comme pour le village proche d'Énencourt-le-Sec, il s'agit d'un nom d'homme germanique Herinand ou Ern et du latin cōrtem « domaine » (dérivé de cohors). L'appellation médiévale signifiait donc « le domaine d'Hérinand » (ou « le domaine d'Ern »)[12],[13]. Ern, variante d'Arin, se rattache au vieux haut allemandaro et au gotiqueara « aigle »[12].
L'eage (du latin aquaticum « aquatique[14] ») devenu Léage c'est-à-dire « l'aquatique », « l'humide », le village étant situé dans la vallée de l'Aunette par opposition à Énencourt-le-Sec située sur le plateau à l'est de cette vallée[12].
Histoire
Énencourt-Léage est certainement d'origine très ancienne. En effet on a retrouvé sur son territoire des pointes, de lances ou de flèches, en cuivre que les experts situent vers 2500 avant Jésus-Christ[réf. nécessaire].
En 1827, on trouvait dans la commune « une filature de coton, une chamoiserie, deux moulins, une briqueterie et un four à chaux » et on y fabriquait des dentelles noires pour les manufactures de Chantilly[1]. En 1859, on notait deux moulins sur l'Aunette, dont l'un à l'extrémité est du territoire, une chamoiserie, deux briqueteries, un four à chaux, et une ancienne filature alors inutilisée[15].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2021, la commune comptait 119 habitants[Note 2], en évolution de −15,6 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le pic de 1831 correspond à la période où Villers-sur-Trie et Énencourt-Léage étaient fuionnées.
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,0 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 62 hommes pour 68 femmes, soit un taux de 52,31 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[22]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
1,5
5,1
75-89 ans
3,1
23,7
60-74 ans
24,6
28,8
45-59 ans
30,8
8,5
30-44 ans
12,3
23,7
15-29 ans
18,5
10,2
0-14 ans
9,2
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[23]
Église Saint-Martin (inscrite monument historique en 2004[24]) : Elle date essentiellement du XVIIe siècle mais a conservé quelques éléments de l'ancienne église du XIe siècle. Une rue passe sous le chœur, dans un passage voûté. Le mobilier de l'église est exceptionnel, avec ses fonts baptismaux du XVIIe siècle, de nombreuses statues datant du XVIe au XVIIIe siècle, lutrin, bancs, confessionnal, chaire et lambris du XVIIIe siècle et notamment le maître autel dont le retable date environ de 1770 couronné de palmes, comporte une représentation en bas-relief des Saintes Femmes arrivant au tombeau[25].
.
Ferme (inscrite monument historique en 2004[26]) : Elle comporte des parties des XVIIe et XVIIIe siècles.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bJean-Baptiste Frion, Nouveau précis statistique sur le canton de Chaumont, Beauvais, Beauvais, Achille Desjardins, , 218 p. (lire en ligne), p. 136-137, sur Google Livres..