Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
Éric Michel, né à Aix-en-Provence le , est un artiste multimédia, peintre, sculpteur et photographe français. Après avoir longuement séjourné au Japon, puis à Rome, il vit et travaille aujourd’hui à Paris, dans le XVIIIe arrondissement.
Travaillant principalement (mais non exclusivement) sur la lumière, comme en témoignent ses tableaux saturés de pigments purs, ses vidéos et ses installations fluorescentes ou néonisées, il s’inscrit dans une tradition de quête de l’immatériel, dans la lignée d’Yves Klein, James Turrell et Dan Flavin, à laquelle il apporte une touche décisive de lien avec les sciences « dures »[1].
Biographie
Éric Michel naît à Aix-en-Provence le 20 juin 1962[2]. Il est diplômé de l’ENSAE en 1986, exerce des fonctions dans la finance de marché et la gestion d’actifs en France et au Japon jusqu’en 2003. Initié très tôt aux arts plastiques et à la musique (via la méthode Martenot), il pratique la musique classique et indie rock en amateur, tout en développant une œuvre plastique et multimédia, qui commence à être exposée à partir de l'année 2000[1].
Invité à la Biennale de Kawasaki en décembre 2003, il décide de se consacrer entièrement à l’art à partir de 2005, tout en exerçant occasionnellement en tant que conseil artistique pour certaines initiatives privées (Veuve-Clicquot, Ungaro ou Lanvin) ou publiques (Année Internationale de la Lumière - UNESCO), ainsi qu'en tant que porteur de projet à l’Institut d’Optique de Paris-Saclay depuis 2015, où il a créé le cursus permanent « Arts & Sciences »[3]. Il est également membre du Comité Artistique et Scientifique de la Scène de Recherche de l’ENS-Paris-Saclay.
En 2011, il réalise une monumentale installation lumineuse pour le site des Grands Moulins de Pantin, Les Moulins de Lumière. Son monochrome de lumière en façade du MAMAC de Nice rejoint la même année la collection permanente du musée, Fluo Blue.
En 2013, son exposition Passeur de Lumière dialogue avec l’architecture de Le Corbusier et Xenakis au couvent Sainte-Marie-de-la-Tourette[4], tandis qu'en 2014, son œuvre Mono Light rejoint la Philharmonie de Luxembourg pour la Symphonie Monoton-Silence d’Yves Klein.
En 2016, il crée en partenariat avec le CNRS, pour la Fête des Lumières à Lyon, l'œuvre monumentale Platonium[5],[6], qui a depuis été exposée dans une demi-douzaine de lieux différents en France et dans le monde.
Démarche artistique
Interrogé par le magazine Variances, à la question « Comment qualifierais-tu ton activité artistique ? », Éric Michel répondait en 2017 : « Je dirais que je suis un artiste multimédia, au sens strict du terme. (…) Ma palette inclut les médias traditionnels (peinture, sculpture) aussi bien que la photographie, la vidéo, la musique (samples, compositions). Ce qui guide mon choix est la direction de mon travail, essentiellement centré aujourd’hui sur la lumière et la dualité matériel/immatériel. La lumière est un vecteur idéal pour explorer cette frontière en raison de la dualité corpusculaire/ondulatoire du photon. Même si mon travail est souvent apparenté au courant minimaliste et aux recherches de Dan Flavin, je me sens plus proche d’Yves Klein et James Turrell par leur sensibilité, précisément à la frontière entre matériel et immatériel. La lumière est cette double peau qui unit les deux facettes d’un même monde, comme un passage – le Miroir d’Alice[1]. »
Rébecca François, historienne d'art et commissaire d'expositions, déclare à son propos : « La sensation de «toucher du regard » nous envahit. Vient s’ajouter à cet effet purement physique une émotion, une résonance intérieure. La source lumineuse qui éclaire, qui révèle, devient un sujet en soi et trouve sa puissance magnétique dans le monochrome et les couleurs fluorescentes. Loin de révéler un univers aseptisé, néons et pigments purs, hérités de l’esthétique des années soixante-dix, créent un « bain lumineux » qui confère à l’espace une dimension tout à fait autre[7]. »
↑Inès Bréchignac, Hippolyte Dupont et Nestor Laborier, « “ Lumière et Art ” au cœur d’un processus de recherche et création », Photoniques, , pp. 17-21 (lire en ligne)