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Éteignières

Éteignières
Éteignières
Mairie

(anciennement l'école).

Blason de Éteignières
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Charleville-Mézières
Intercommunalité Communauté de communes Ardennes Thiérache
Maire
Mandat
Jean-Pierre Jarlot
2020-2026
Code postal 08260
Code commune 08156
Démographie
Gentilé Eteigniérois, Eteigniéroises
Population
municipale
482 hab. (2021 en évolution de −8,02 % par rapport à 2015)
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 53′ 13″ nord, 4° 23′ 27″ est
Superficie 11,79 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Rocroi
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Éteignières
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Éteignières
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Voir sur la carte topographique des Ardennes
Éteignières
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Éteignières

Éteignières est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Géographie

Localisation

Un nid de cigognes à Éteignières.

Éteignières a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [1].

Hydrographie

La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins hydrographiques Rhin-Meuse et Seine-Normandie. Elle est drainée par la Sormonne, le ruisseau de Wagny, le ruisseau des Pres des Bois et le ruisseau Les Boutrous[2],[Carte 1].

La Sormonne, d'une longueur de 56 km, prend sa source dans la commune de Taillette et se jette dans la Meuse à Warcq, après avoir traversé 23 communes[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique d'Éteignières.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 107 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 10,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rocroi », sur la commune de Rocroi à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 9,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 210,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,6 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −14,7 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme

Typologie

Au , Éteignières est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (67,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,9 %), forêts (26,1 %), mines, décharges et chantiers (5,4 %), zones urbanisées (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %), terres arables (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Issue du gaulois taxo (blaireau), avec la préposition és (« en les »), accompagné du suffixe -aria, au sens d' « aire, lieu d'abondance », taxo a donné en bas-latin taxonaria qui deviendra, après l’amuïssement du x intervocalique, la « tanière »[16], qui avant d'être celle du loup ou de l'ours était donc celle du blaireau.

Histoire

En l'an IX, les notables communaux sont au nombre de cinq : François Lagneaux, membre du conseil d'arrondissement ; Nicolas Berger, maire ; Jean-Baptiste Lamy, adjoint ; Jean Jouard, dit Babette, propriétaire, et Georges Lafineur, cultivateur[17].

Lors de la 1re Guerre mondiale, la commune, qui comptait à l’époque près de 600 habitants, a payé un lourd tribut. Ainsi, les monuments aux morts de la commune et de la paroisse mentionnent le nom de 30 victimes, dont celui de Camille Legras, 49 ans, arrêté le jour même de l’arrivée des troupes de la 3e armée allemande dans le village, le , pour être sorti le soir après le couvre-feu. Il est fusillé le lendemain en même temps que sept civils belges. Parmi ceux-ci, trois habitants de Mariembourg, les frères Van Schoor, originaires de Fépin, Ernest, 30 ans, et Edgard, 20 ans, ainsi que Jules Nicolas, 42 ans. Avec eux se trouvaient Charles Franqueville[18], 36 ans, ouvrier verrier de nationalité française né à Gaillefontaine de Morialmé (Belgique), et Joseph Deloris, de Jamioulx (Belgique).

Auparavant, les Allemands ont arrêté et molesté plusieurs habitants dont le curé, l‘abbé Ludet, des civils et des soldats français prisonniers. Ils seront condamnés à mort mais au dernier moment, un colonel allemand les fait libérer. Un autre ecclésiastique, le curé de Frasnes-lez-Couvin (Belgique), emmené par l’occupant, a été durement malmené et finalement libéré in extremis[19].

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 René Lallement    
mars 2008 En cours
(au 26 mai 2020)
Jean-Pierre Jarlot
Réélu pour le mandat 2020-2026[20]
   

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

En 2021, la commune comptait 482 habitants[Note 2], en évolution de −8,02 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
623584581696757820855791849
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
737687704673673679629617622
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
578543550562547528534497454
1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 -
409385355406447510519482-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Lavoir historique de 1899 à Éteignières situé Rte de Beaulieu, 08 Éteignières.
    Église Sainte-Anne d'Éteignières.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blason de Éteignières Blason
D'azur à la tête de bouc arrachée d'argent, au chef cousu de gueules chargé de deux étoiles d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi

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Notes et références

Notes

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes

  1. « Réseau hydrographique d'Éteignières » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. Création du PNR des Ardennes
  2. « Fiche communale d'Éteignières », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  3. Sandre, « la Sormonne »
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Éteignières et Rocroi », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Rocroi », sur la commune de Rocroi - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Rocroi », sur la commune de Rocroi - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  12. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. « Étymologie, Nom commun, Tanière », Wiktionnaire (consulté le ).
  17. André Lépine, « Les notables communaux de l'arrondissement de Rocroi en l'an IX », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 247,‎
  18. Chanoine Jean Schmitz et Dom Norbert Nieuwland, Documents pour servir à l'Histoire de l'invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg : L’entre-Sambre-et-Meuse, vol. V, Paris & Bruxelles, Librairie nationale d'Art et d'Histoire, G. Van Hoest & Cie, éditeurs, , 233 p. (lire en ligne), page 107
  19. Daniel Jennepin, « Éteignières 1914 », Revue Au Pays des Rièzes et des Sarts, no 223,‎
  20. https://reader.cafeyn.co/fr/1926593/21599948
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes

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