21 octobre : assassinat du président burundaisMelchior Ndadaye suivi d’un véritable génocide de plus de 100 000 tutsis dans moins d’un mois. C’est le début de la guerre civile.
17 mai : décret interdisant les tenues islamiques dans les administrations et entreprises publiques.
26 mai : attentat visant le journaliste Tahar Djaout. De nombreux intellectuels et personnalités qui ont soutenu le coup d'État de 1992 seront assassinés par les groupes armés.
Juillet : signatures de plusieurs contrats avec des entreprises pétrolières étrangères.
3 septembre : création par le pouvoir militaire d'une Commission nationale de dialogue.
21 septembre : premier attentat visant des étrangers. Deux géomètres français sont tués à Sidi Bel Abbés.
26 septembre : crédit de 4 milliards de dollars du FMI.
23 octobre : enlèvement de 3 agents consulaires français à Alger. Ils seront libérés 3 jours plus tard, accompagnés d'une note du Groupe Islamique Armé enjoignant aux étrangers de quitter le pays avant le 1er décembre.
Décembre : visite d'une délégation parlementaire française et du FMI en Algérie. Évacuation du personnel diplomatique et des journalistes étrangers. Fermeture des ambassades. Des observateurs indépendants parlent de 15 000 personnes tuées en un an.
19 mai, Brésil : le président Itamar Franco nomme un nouveau ministre de l’économie, Fernando Henrique Cardoso qui choisit de relancer la croissance au profit des agriculteurs et des couches les plus pauvres, en accélérant les privatisations et en luttant contre l’évasion fiscale. Mais les entrepreneurs restent peu optimistes, ce qui limite la crédibilité dont dispose le gouvernement pour stopper définitivement l’inflation.
25 juin : Kim Campbell devient la 19e Première ministre du Canada et la première femme à détenir ce titre.
29 octobre : protocole de Guatemala[12] entre les membres du Marché Commun centre-américain, prônant le libre mouvement des travailleurs et des capitaux et l’union monétaire à la suite d’un processus « progressif et souple ». Faute de soutien populaire, des mesures concrètes tardent à être mises en œuvre.
Le gouvernement mexicain a privatisé 80 % de ses industries et a fait baisser l’inflation de 150 % à 10 %. Aucune mesure efficace ne peut réduire la dette extérieure du pays.
Une série d’attentats attribués à la mafia musulmane fait 300 morts à Bombay.
Abolition de l’immunité judiciaire pour les souverains héréditaires en Malaisie[13].
Indonésie : le président Soeharto est réélu pour le 6e mandat consécutif.
Soeharto relâche son emprise sur la presse et les partis d’opposition au début des années 1990. De nombreux habitants manifestent pour obtenir une plus grande démocratie et un changement de dirigeant. Des heurts se produisent alors entre les forces armées et les contestataires. Suharto est le seul candidat à se présenter à l’élection présidentielle de 1993. Bien qu’il ait à son crédit l’importante croissance économique de l’Indonésie et le maintien de l’union de ce pays aux multiples ethnies, Suharto est accusé d’autoritarisme, de non-respect des droits de l’homme et de népotisme.
Mai : les autorités chinoises durcissent leur politique tibétaine par un ensemble de mesures qui incluent la suppression de la liberté d’opinion, une stricte surveillance de la population, le contrôle des activités religieuses, et l’installation de colons chinois d’origine Han. En août, des pourparlers ont lieu entre les autorités chinoises et les représentants du dalaï-lama, mais le statu quo demeure.
6 juin : première élection présidentielle directe en Mongolie. Défaite du Parti populaire révolutionnaire mongol qui avait proposé comme candidat un idéologue pur et dur contre le sortant Punsalmaagiyn Ochirbat, appuyé de ce fait par l’opposition démocratique. Les tensions politiques empêchent le gouvernement de prendre des mesures contre la crise économique. Des doutes sérieux sur la conversion des communistes se font jour lorsque le parti, réhabilite Yumjagiyn Tsedenbal, le « Brejnev mongol », à titre posthume et développe une nouvelle idéologie nationale fondée sur le maintien d’un important secteur étatique et sur la multiplication des entraves à l’essor des entreprises privées.
12 juillet : un tsunami provoqué par un séisme de 7,8 degrés sur l'échelle de Richter tue environ 200 personnes sur l'île d'Okushiri, au large des côtes occidentales d'Hokkaidō, au Japon.
15 juillet : première rencontre entre le ministre népalais de l'Intérieur Sher Bahadur Deuba et son homologue bhoutanais Dago Tshring sur la question des réfugiés, qui préoccupe les deux gouvernements.
18 juillet : la crise politique ouverte en avril par le limogeage du Premier ministre pakistanaisNawaz Sharif par le président Ghulam Ishaq Khan, rendue plus aigüe par la décision de la cour suprême de rétablir en mai le gouvernement Sharif, se résout par la démission conjointe des deux hommes.
La CIA déclare que les Nord-Coréens ont sans doute fabriqué au moins une arme nucléaire.
Le Kazakhstan ratifie le traité de non-prolifération nucléaire.
Avec la fin de la guerre froide, les liens se distendent entre le Vietnam, l’ex-URSS et ses satellites. L’aide décline considérablement. Les travailleurs expatriés doivent rentrer chez eux (82 000 en URSS, 59 000 en RDA, 37 000 en Tchécoslovaquie). Le Vietnam n’a d’autres solutions que de s’ouvrir à ses voisins et à l’Ouest. Les États-Unis lèvent leur veto sur les prêts du FMI au Vietnam.
Proche-Orient
Janvier : l’Irak proteste contre la zone d’exclusion aérienne créée au sud du pays. Les États-Unis répondent par des frappes aériennes.
Avril : les territoires occupés sont bouclés par Israël devant la recrudescence des violences.
7 juin : Eltchibey, président de l’Azerbaïdjan est destitué et remplacé provisoirement par l’ancien dirigeant soviétique Gueïdar Aliev, chef du Parti communiste. La destitution d’Eltchibey est acceptée par référendum le 3 octobre et Aliev est élu président avec 98,8 % des suffrages lors d’un scrutin incontesté.
2 juillet : mort de 37 personnes dans l’incendie criminel de l’hôtel Madımak à Sivas en Turquie.
9-13 septembre : accord de Washington sur l'autonomie des territoires occupés par Israël en Palestine, concrétisation des négociations secrètes menées à Oslo depuis le début de l'année. Israéliens et Palestiniens se reconnaissent mutuellement (voir Accords d'Oslo).
Après les accords d'Oslo, les attentats du Hamas se multiplient contre les colons israéliens, qui s’en prennent en retour à la population arabe.
9 octobre : le gouvernement géorgien accepte de devenir membre de la CEI afin de gagner le soutien de l’armée russe dans la crise abkhaze[17].
12 octobre[18] : Moubarak est réélu président de la République de l'Égypte avec 96,28 % des voix. Devant le malaise social, il freine les réformes économiques, les privatisations et les politiques de diminution des subventions des produits de base.
Janvier : baisse des taux d’intérêts au Royaume-Uni qui tombent à 6 %. Elle permet de soulager les secteurs de l’économie étouffés par la déflation des années précédentes. La détente monétaire relance la consommation, stimule les investissements et fait baisser le chômage qui tombe en juin au-dessous de deux millions.
14 mars : adoption par référendum de la première constitution d'Andorre.
Octobre (Royaume-Uni) : à la conférence du Parti conservateur, John Major lance une campagne de « retour aux valeurs fondamentales » (Back to Basics) qui tourne court devant une succession de scandales qui provoquent en deux ans une vingtaine de démissions au sein du parti conservateur ou du gouvernement.
John Smith engage une réforme du fonctionnement interne du parti travailliste britannique. Le mode de désignation du leader est modifié dans un sens plus favorable aux députés au détriment des syndicats et le vote individuel des délégués est instauré dans les congrès travaillistes.
8 juillet : le nouveau Parlement letton élit à la présidence de la république Guntis Ulmanis, un économiste.
31 août : la dernière unité de l’armée russe quitte la Lituanie.
19 septembre (Pologne) : victoire aux élections législatives de la gauche ex-communiste qui bénéficie du mécontentement populaire provoqué par le coût socio-économique des réformes.
14 mai : la CEI se dote d'un comité consultatif de coordination chargé de préparer les sommets.
Mai : plusieurs concessions sont faites aux rebelles de Transnistrie, en particulier la présence de forces russes dans l’est de la Moldavie jusqu’à ce que la région ait obtenu un statut politique spécial. Ce compromis ne suffit pas aux dirigeants de la Transnistrie qui exigent que le Parlement moldave accepte la réintégration de la Moldavie à la Russie.
25 avril : référendum en Russie : 58 % des votants expriment leur soutien à Boris Eltsine, qui remporte ainsi une victoire retentissante mais demeure empêtré dans les mêmes luttes de pouvoir.
21 septembre : crise constitutionnelle en Russie. Boris Eltsine publie un décret de dissolution du Soviet suprême en raison de l’obstruction des députés conservateurs aux travaux de l’Assemblée constituante, convoquée après le référendum pour élaborer un nouveau projet de constitution. Le Parlement juge contraires à la Constitution les décisions du président et nomme Alexandre Routskoï à sa place. Une centaine de députés et plusieurs centaines de partisans armés avec à leur tête Rouslan Khasboulatov et A. Routskoï occupent le siège du Parlement, la « Maison-Blanche », et refusèrent de se disperser.
24 septembre : la CEI se dote d'un conseil des ministres des Affaires étrangères.
Ratification par l'Azerbaïdjan de son adhésion à la CEI.
3 octobre : la situation politique en Russie, qui semblait complètement bloquée, évolue : la tentative des rebelles d’attaquer la mairie et la tour de la télévision d’Ostankino permet au gouvernement de riposter ; la Maison-Blanche est bombardée par les forces loyalistes qui donnent ensuite l’assaut, le .
4 octobre : fin d'une tentative de Putsch en Russie, Boris Eltsine vainqueur. Routskoï et Khasboulatov sont faits prisonniers et accusés « d’organisation de désordre de masse ». Plus de 140 personnes sont tuées au cours de la rébellion.
2 novembre : doctrine Eltsine de l'« étranger proche » autorisant l'armée russe à intervenir à l'étranger.
12 décembre : référendum en Russie, favorable à la nouvelle Constitution qui augmente les pouvoirs du président. Triomphe des communistes et de leurs alliés agrariens (20 % des voix) et des ultranationalistes (23 %) aux élections législatives. Les réformateurs sont en minorité.
24 décembre : la CEI se dote d'un état-major pour la coordination militaire.
28 décembre : décret sur la privatisation des terres en Russie.
Les raids de la Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les îles Salomon pour détruire les voies d’approvisionnement des sécessionnistes de Bougainville, entraînent des protestations du gouvernement des îles Salomon, et des affrontements entre les bateaux-patrouilles papous et ceux des îles Salomon.