Le a lieu au Stade omnisports Modibo Keïta à Bamako la finale du 1er tournoi de football féminin au Mali qui se conclut par la victoire de l'AS Mandé contre les super Lionnes d'Hamdallaye, deux équipes de Bamako.
Le se déroule à Bamako la rencontre de cinq pays d'Afrique sub-saharienne producteurs de coton (Mali, Bénin, Burkina Faso, Sénégal et Tchad) qui insistent sur la nécessité pour les pays développés de réduire les subventions accordées à leurs agriculteurs. « Pour la seule campagne 2004-2005, l'Afrique de l'Ouest et du Centre connaîtra un déficit estimé à plus de 220 milliards de FCFA, soit plus de 400 millions de dollars, aggravant ainsi la pauvreté en annihilant les efforts de développement », ont-ils déclaré dans un communiqué commun.
La 5e édition du festival « Tamadacht » du 18 au dans la vallée de l'Azawagh. Organisé par la commune d'Andéramboukane, pour promouvoir la culture des touaregs, ce festival réunit des Maliens et des Nigériens[1].
Du 24 au , visite officielle du président mauritanienMaaouiya Ould Taya consacré principalement à la coopération bilatérale entre les deux pays sur questions économiques et commerciales et de sécurité.
Février
Le , le Mali et l'Allemagne ont signé à Bamako deux conventions concernant le « renforcement de la coopération militaire » entre les deux pays. Ces accords sont d'un montant de deux milliards de francs CFA, soit plus de 3 millions d'euros.
Le , célébration de la « journée internationale tolérance zéro aux mutilations génitales féminines (MGF) » avec comme thème « rôle de la famille pour l'abandon de la pratique de l'excision ». Une cérémonie a été présidée par Touré Lobbo Traoré, épouse du Président et présidente de la Fondation pour l'enfance[2]
Le Conseil économique social et culturel du Mali étudie du 7 au les questions relatives à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles avec comme objectif de faire des suggestions et des recommandations aux autorités sur la prévention et la gestion des catastrophes environnementales (feux de brousse et déboisement, pollution de l'air, de l'eau, ensablement des cours d'eau et prolifération de la jacinthe d'eau dans le lit du fleuve Niger)[3].
La 3e édition des rencontres cinématographiques de Bamako organisées par l'Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l'audiovisuel de l'Afrique de l'Ouest (l'UCECAO) a eu lieu les 24 et . Souleymane Cissé, réalisateur malien et président de l'UCECAO a déclaré que « ces rencontres doivent être le lieu d'échanges et de partage d'expériences sur les problèmes rencontrés par le cinéma africain, et l'occasion pour les acteurs de réfléchir ensemble à la construction d'un cinéma ouest-africain économiquement viable ». Cette édition a été placée sous le signe de la solidarité avec les enfants victimes de la guerre au Darfour.
Le , Le gouvernement malien a présenté un plan d’action 2005/2006 de lutte contre le criquet pèlerin. Faisant un bilan exhaustif de la campagne 2004, il engage de nouvelle action comme la formation des différents acteurs, le déploiement sur le terrain de 50 équipes (contre 24 l’an passé) et leur dotation en matériels roulants, en équipements de prospection, de traitement et de communication. Le coût doit s'élever à plus de 12,5 milliards de francs CFA[4].
Mars
Le , L’Agence de presse des Nations unies IRIN rapporte qu’ « au cours d’une mission d’évaluation de la situation alimentaire effectuée le mois dernier dans le pays, les techniciens du Système d’alerte précoce (SAP) du gouvernement malien estiment que plus d’un million de personnes ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence», notamment dans les régions de Mopti, Gao et Tombouctou au nord du Mali. Le Programme alimentaire mondial confirme l’aggravation de la situation alimentaire et approuve une opération d’urgence de distribution de 12 000 tonnes de vivres aux populations les plus démunies, selon son représentant Pablo recaldo.
Les cheminots ont observé une grève du 15 au afin d’obtenir une revalorisation de la grille des salaires. Elle a paralysé l’unique ligne de chemin de fer reliant Dakar, Kayes et Bamako.
Le , les deux principales maisons de production musicale du Mali, Seydoni et Mali K7, ont mis leur personnel au chômage technique. Ces deux sociétés sont victimes de la piraterie qui leur fait perdre 90 % de leur chiffre d’affaires, soit deux milliards de francs CFA et demandent au gouvernement de faire appliquer la loi contre la contrefaçon.
Le , le gouvernement malien a signé avec le Programme alimentaire mondial deux protocoles d’accord d’un montant de 4,5 milliards de francs CFA. Le premier porte sur « l'assistance aux populations affectées par l'invasion acridienne et la sécheresse » et le second sur la « réponse à la crise en Côte d'Ivoire et ses répercussions dans la région ». Ce second programme vise à aider les populations rapatriées ou déplacées dans différents pays de la région (Mali, Burkina Faso et Ghana) à la suite de la guerre civile de Côte d'Ivoire.
Le , Malick Sène, secrétaire exécutif du Haut conseil de lutte contre le sida (HCLCS), a annoncé au cours de la cérémonie officielle du lancement du Projet multisectoriel de lutte contre le sida (MAP) que la Banque mondiale financera ce projet à hauteur de 25,5 millions de dollars. Si le Mali a un taux de prévalence « non alarmant » de 1,7 %, Malick Sène a relevé que les facteurs déterminants dans la propagation du sida dans notre pays sont très préoccupants : méconnaissance du sida par les jeunes, grande mobilité des personnes, faiblesse de la couverture du territoire en infrastructures sanitaires et des pratiques et traits culturels féminisant le fléau.
Le , à l’issue du match de la 6e journée de qualification pour la Coupe d'Afrique des nations 2006 et la Coupe du monde de football 2006 qui s’est soldé par la défaite de l’équipe du Mali face à celle du Togo (2-1), d’importantes émeutes ont eu lieu. À la fin du match, une partie du public envahit le Stade du à Bamako et des jets de pierre se produisent. Les forces de l’ordre qui interviennent avec des gaz lacrymogènes sont débordées. Des joueurs des deux équipes sont insultés et pour certains menacés de mort. Des officiels, dont le premier ministre malien Ousmane Issoufi Maïga sont bloqués pendant plusieurs heures dans le stade. Des émeutes se déclenchent ensuite dans la capitale où pendant une partie de la nuit des milliers de manifestants prennent le contrôle de la ville. Plusieurs édifices sont saccagés ou incendiés comme le Stade Mamadou Konaté et le local du Comité olympique, le mobilier urbain détruit, des commerces, restaurant et petits hôtels détruits et pillés. Les dégâts sont évalués à plusieurs milliards de francs CFA. Si la défaite de l’équipe nationale, baptisée les Aigles est le déclencheur des émeutes (les manifestants réclamant la démission des dirigeants de la Fédération malienne de football), plusieurs personnalités politiques ou universitaires analysent ces flambées de violence par le désarroi de la jeunesse malienne face à la crise scolaire et universitaire et le chômage. Ainsi, Balla Konaré, professeur de droit à l’Université de Bamako a déclaré qu’il s’agissait d’un « signal que le gouvernement doit prendre au sérieux ».
Le , a lieu la cérémonie d’ouverture pour l’exposition « Devoir de mémoire : triomphe sur l'esclavage » au Musée national du Mali à Bamako en présence de Cheick Oumar Sissoko, ministre de la culture.
Le a lieu à Bamako le procès des auteurs des violences qui ont suivi la défaite de l’équipe du Mali de football lors du match contre l’équipe du Togo. 45 prévenus ont écopé de peines allant du sursis à cinq ans de prison ferme. 15 personnes ont été relaxées.
Le , Mariam Djibrila Maïga, présidente de la Coalition nationale de la société civile pour la paix et la lutte contre la prolifération des armes légères (CONASCIPAL-Mali) et Bakary Doumbia président du CCA-ONG ont tenu une conférence de presse à la suite des violences perpétrées le après la défaite de l’équipe nationale du Mali. Dans une déclaration les organisations de la société civile rejettent « toutes formes de violence, de mépris ou de haine comme moyens d’expression » et condamnent « les actes de violence, de vandalisme, d’incivisme, de destruction de biens publics et privés, les viols et les atteintes à la liberté de circuler des citoyens ». Elles appellent tous les Maliens à développer les valeurs culturelles et sociétales de notre pays.
Le , le Programme alimentaire mondial (PAM) lance un programme « Alimentation complémentaire et appui aux services communautaires de santé » dans la région de Kidal, où 82 % des enfants souffrent d’anémie et 30 % de carence en vitamine A.
Mai
Le , onze intégristes religieux musulmans ont été condamnés à Yorosso à des peines de 6 mois à trois ans de prison ferme pour avoir refusé de faire vacciner leurs enfants contre la poliomyélite[6].
Le , lors de la cérémonie pour le 28e anniversaire de la mort de Modibo Keïta, Amadou Toumani Touré, président de la République a déposé une gerbe sur la tombe du « bâtisseur de la nation ». DrAlou Badra Macalou, secrétaire général de l'Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US/RDA, parti de l’ancien chef d’État), a souhaité l’organisation de funérailles officielles et nationales afin de poursuivre la réhabilitation de Modibo Keïta, premier président malien, destitué par le coup d’État de Moussa Traoré en 1968 et mort en détention le .
Le , Jacques Diouf, directeur général du Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a présidé avec Amadou Toumani Touré, président de la République la cérémonie de lancement du programme national de la sécurité alimentaire sur les 5 prochaines années. Annonçant la mobilisation par son organisme de 114 milliards de francs CFA, il a déclaré qu’il « s'agit de tout faire pour que l'agriculture se développe. Elle est pratiquée par 70 pour cent de nos populations. Elle constitue un élément fondamental du produit intérieur brut, de la balance commerciale, de la balance des paiements, de la monnaie. Elle est également déterminante dans la lutte contre la pauvreté (…) Elle est un élément fondamental de la sécurité alimentaire, une tradition florissante du Mali, une splendeur des temps anciens du Mali ».
Le , le gouvernement malien avec différentes organisations sociales au Mali a signé un « appel à l’action » dans l’objectif est de « mettre fin au travail des enfants dans les mines, sites d’orpaillage et carrières d’ici à 2015 ».
Une consultation régionale sur la violence contre les enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre, organisées par l’Unicef et le gouvernement malien a réuni à Bamako (Mali) les 24 et des délégués de 24 pays représentants les gouvernements et les ONG. Ils ont établi une liste de recommandation visant à protéger les enfants de toute forme de violence et à accroître leur participation.
Le , le gouvernement malien a décidé d’exonérer de Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) 500 000 tonnes de riz et 100 000 tonnes de maïs importés afin d’approvisionner les marchés et canaliser la flambée des prix des céréales consécutive à la mauvaise pluviométrie et à l'invasion acridienne. Le gouvernement va procéder également à la distribution gratuite de 8 500 tonnes de céréales dans les zones où la famine menace les populations.
Les paysans ouest-africains, regroupés au sein du réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles (ROPPA) et du Réseau des chambres d’agriculture de l’Afrique de l’ouest (RECAO), réunis à Bamako le , se sont opposés aux Organismes génétiquement modifiés (OGM).
L’Organisation non gouvernementale Oxfam estime le , que le Mali connaît, comme son voisin le Niger, une grave crise alimentaire. 1,1 million de maliens sont menacés de famine, principalement dans les régions du nord (Mopti, Gao et Tombouctou).
Septembre
Le , à l’occasion de la célébration du 45e anniversaire de l’indépendance du Mali à Sikasso, le président sénégalais Abdoulaye Wade, invité d’honneur du président malien Amadou Toumani Touré, a affirmé la volonté des deux chefs d’État à aboutir à l’unité des deux pays, 45 ans après l’éclatement de la Fédération du Mali en 1960. Il a rappelé que « L'unité Mali-Sénégal prend sa source très loin dans notre histoire, elle a été brisée par la colonisation » et que « les premiers chefs d'État (Modibo Keïta et Léopold Sédar Senghor) ont essayé de la reconstituer. Malheureusement la tentative n'a pas réussi. Ils n'ont pas tenu compte de tous les paramètres de la reconstruction. Mais nous qui sommes aujourd'hui avertis, qui connaissons tous les éléments de l'époque moderne, allons construire cette unité de façon solide et irréversible »[8].
Le , Kadari Bamba, député, président du groupe parlementaire RPM et ancien ministre est décédé à la suite d'un accident de voiture à Bamako.
Ouverture à Bamako du Forum de la jeunesse africaine sous la présidence du chef de l’État Amadou Toumani Touré. Ce forum organisé en prélude du Sommet Afrique-France qui doit se tenir dans la capitale malienne en décembre, a réuni pendant deux jours près de 200 jeunes du continent et de la diaspora venu échanger autour du thème « La jeunesse africaine, sa vitalité, sa créativité, ses aspirations ». Le président malien a rendu un hommage à l’athlète Ladji Doucouré, invité d’honneur du forum.
Le , le président Amadou Toumani Touré inaugure la nouvelle mine d’or de Loulo, située dans la commune rurale de Sitakili dans la région de Kayes. Avec une production annuelle estimé à 7 tonnes d’or, cette mine, exploitée par la société Randgold, est l’une des plus importantes sur le continent africain.
Le , ouverture du Sommet alternatif citoyen Afrique France organisé par le mouvement altermondialiste Coalition des alternatives africaines dettes et développement (CAD-Mali). Dans une pétition adressée au président français Jacques Chirac, les 200 participants, issus du milieu associatif africain (12 pays représentés) et français, réclament l’arrêt de la coopération militaire et les ventes d’armes au régimes répressifs africains ainsi que la mise en place d’un mécanisme de contrôle de l’aide et la garantie de son non-détournement.
Décembre
Le 23esommet Afrique-France à Bamako se tient à Bamako les 3 et . La capitale malienne accueille les chefs d’État et de gouvernement de 51 pays africains et de la France autour du thème « la jeunesse africaine, sa vitalité, sa créativité, ses aspirations ». L’émigration et les conflits ont également été à l’ordre du jour.
↑M. Konaté, Festival : les chasseurs d'Afrique de l'Ouest sont à Bamako, L’Essor, 27 mai 2005
↑Mh. Traoré, Abdoulaye Wade à Sikasso : “je ressens dans ma chair le déchirement intervenu entre le Mali et le Sénégal en 1960”, L’Essor, 27 septembre 2005
↑ a et bYoussouf Camara, « Agence pour la Promotion Investissements au Mali (API-Mali)La première session tenue hier officialise son opérationnalisation », l'Indépendant (Mali), (lire en ligne)
↑B Doumbia, Épidémies : le choléra à Kayes, Diéma et Nara, la fièvre jaune à Bafoulabé, L’Essor, 23 novembre 2005