La 94e division de fusiliers de la Garde est formée le dans l'est de l'Ukraine par renforcement des 14e (de la Garde) et 96e brigades de fusiliers. L'unité participe à la libération du sud de l'Ukraine jusqu'en 1943 et en 1944 au sein de la 5e armée de choc. Elle finit la guerre au sein de cette armée dans les rues de Berlin.
Après son arrivée en septembre 1993 à Iourga (près de Tomsk) dans le district militaire de Sibérie, elle est réorganisée pour devenir la 74e brigade de fusiliers motorisés de la Garde[7],[8]. D'autres unités deviendront également une partie de la 74e brigade, notamment un bataillon du génie de la Garde et le 386e régiment de chars[8].
Le , la brigade opère en Tchétchénie en tant que réserve, déployant plus de 3 000 soldats, 45 chars et 115 BMP-1 au combat. La brigade combat dans des combats de rue à Grozny. Selon les archives, la brigade perd plus de 120 soldats pendant la guerre.
Le , le ministre russe de la Défense, Sergueï Ivanov, rend visite à la brigade et promet que d'ici la fin de 2006, la brigade sera entièrement composée de soldats professionnels et non de conscrits[9]. Selon lui, celle-ci fait partie des unités les plus prêtes au combat parmi toute l'armée russe et promet également la construction d'une nouvelle caserne.
En 2005, le commandant est le général de division Farid Balaliev[10].
La brigade est impliquée dans l'invasion russe de l'Ukraine à partir de 2022. L'ambassadrice ukrainienne aux États-Unis, Oksana Markarova, affirme qu'un peloton de la 74e brigade de fusiliers motorisés s'est rendu aux forces ukrainiennes près de Tchernihiv. Selon le personnel du peloton, il ignorait qu'il avait été « déployé en Ukraine pour tuer des Ukrainiens » et a refusé de se battre, ce qui sera nié par la Russie[12],[13].
Le 8 mars, la brigade effectue une traversée de la rivière Desna dans l'oblast de Tchernihiv, sans revers[14].
Des éléments de la brigade font partie des unités ayant tenté de traverser le Donets, près de Bilohorivka, entre le 8 et le 10 mai, lors de la bataille du Donets ; celle-ci aurait perdu au moins 485 hommes sur 550, et peut-être jusqu'à 1 500 sur 2 000 hommes et 80 véhicules[15]. L'Institut pour l'étude de la guerre note que malgré leur précédente traversée réussie du fleuve, les commandants de la brigade ont peut-être sous-estimé l'amélioration de la capacité d'artillerie ukrainienne ou ont peut-être été incapables de contrôler les mouvements de troupes pendant la périlleuse traversée[14].
Ordres de bataille
En 1943-1945
La 94e division de fusiliers de la Garde est formée des unités suivantes[16] :
283e régiment de fusiliers de la Garde
286e régiment de fusiliers de la Garde
288e régiment de fusiliers de la Garde
199e régiment d'artillerie de la Garde
En 1955
La 94e division de fusiliers de la Garde est formée des unités suivantes[17] :
La division compte au début des années 1980 274 chars T-64, 283 BTR-60, 6 BTR-70, 101 BMP-1, 51 BMP-2, 14 BMP-1K, 36 canons automoteurs 2S1, 54 canons automoteurs 2S3, 36 obusiers D-30, 54 mortiers 2S12 et 18 lance-roquettes multiples BM-21[21]. En 1987, 207 des 271 chars ont été remplacés par des T-80 (la dotation de 274 T-80 est atteinte en 1990)[22].
↑(en) Lester W. Grau et Charles K. Bartles, The Russian Way of War : Force structure, tactics, and modernization of the Russian Ground Forces, Fort Leavenworth, Foreign Military Studies Office, (lire en ligne [PDF]), p. 32.
↑« Russian soldiers geolocated by photos in multiple Syria locations, bloggers say », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
↑Joseph Choi, « Ukrainian ambassador says Russian platoon surrendered to Ukrainian forces », The Hill, (lire en ligne, consulté le )
↑Peter Weber, « Ukraine claims 800 Russian casualties, one surrendered Russian platoon, in Day 1 of invasion », The Week, (lire en ligne, consulté le )
↑« II. Гвардейские стрелковые и мотострелковые дивизии », dans Гылев А., Перечень № 5 Стрелковых, горнострелковых, мотострелковых и моторизованных дивизий, входивших в состав действующей армии в годы Великой Отечественной войны 1941—1945 гг., Moscou, Ministère de la Défense (Union soviétique), , 218 p., p. 161—194
(ru) V.I. Feskov, V.I. Golikov, K.A. Kalachnikov et S.A. Slouguine, Вооруженные силы СССР после Второй Мировой войны: от Красной Армии к Советской [« Les forces armées de l'URSS après la Seconde Guerre mondiale : de l'Armée rouge à l'Armée soviétique »], Tomsk, Издательство научно-технической литературы, (ISBN9785895035306, lire en ligne).