Un accord de stabilisation et d'association (ASA) est un traité international signé entre l'Union européenne (UE) et certains pays de la région des Balkans occidentaux. L'une des finalités de ces traités est de faciliter l'adhésion de ces États qui sont candidats potentiels ou reconnus à l'UE et dans le cadre de la stratégie pour les Balkans occidentaux mise en place en 2018, les objectifs pour la région ont été implémentés et les fonds alloués aux instruments de préadhésion ont été augmentés[1].
Les différentes étapes vers l'adhésion se présentent selon l'ordre suivant :
Les négociations relatives aux accords de stabilisation et d'association ne peuvent s'ouvrir que si le pays concerné est suffisamment stable (politiquement, mais aussi économiquement). La Commission européenne établit alors un rapport de faisabilité et recommande l'ouverture des négociations au Conseil de l'Union.
Les ASA préparent les États à une adhésion future en introduisant les règles communautaires (l'acquis communautaire) dans divers domaines. La conclusion d'un ASA prouve la capacité d'un pays à entretenir des relations plus approfondies avec l'Union.
La conclusion d'un ASA peut être suivie d'une demande d'adhésion. Sur avis de la Commission, l'Union peut accorder au demandeur le statut de « pays candidat » et reconnaître politiquement les relations étroites nouées entre elle et ce pays.
L'Albanie a signé un ASA le à Luxembourg. Cet accord de stabilisation et d'association règle les relations entre l'Union et la république d'Albanie ainsi que la coopération politique et économique et prévoit la création d'une zone de libre échange entre l'Union et l'Albanie dans les dix prochaines années. Entrée en vigueur le .
Le Monténégro a signé un ASA le qui est entré en vigueur le .
La Serbie a signé un ASA le qui est entré en vigueur le [2].
Le Kosovo a signé un ASA le qui entre en vigueur le [3] ; compte tenu des particularités du pays et du refus de certains membres de l'UE de le reconnaître, l'ASA est signé du côté européen par Federica Mogherini, la Haute représentante de l'Union et est ratifiée par le Parlement européen. Celui-ci s'accompagne de la mise en place d'un mécanisme de suivi et de stabilisation en partenariat avec la MINUK[4].
↑En vertu de l'article 8 du traité de Lisbonne, seule la ratification par l'État concerné et le Parlement européen est désormais nécessaire sans avoir à demander l'aval de chaque parlement national.