En 1441, accusé d’avoir volé de l’argenterie au couvent de l’Annunziata où son frère était moine, il est banni de sa ville natale, faute de pouvoir payer l’amende de 243 florins à laquelle il est condamné[1]. Il se réfugie à Modène, où, en 1442, il exécute l'autel de San Geminiano pour la cathédrale, dans lequel prédomine l'influence de Michelozzo.
En 1454 et 1455, il exécute, pour le sanctuaire Santa Maria delle Grazie de Fornò, près de Forlì, une Madonna col Bambino, en taille réelle de 1,74 m (conservée aujourd'hui au Palazzo Vescovile de Forlì), et la Santissima Trinità adorata da Pietro Bianco, un bas-relief en marbre pour le Santuario di Santa Maria delle Grazie di Fornò, près de Forlì.
En , il reçoit la commande de la façade ouest de l'oratoire San Bernardino, à Pérouse, « un chef-d'œuvre de sculpture polychrome[2] ». Le portail est encadré de quatre niches, où figurent les statues de l'Ange de l'Annonciation et de la Vierge Marie (en haut) et de San Costanzo (ancien évêque de Pérouse) et Santo Ercolano (en bas). Il y travaille jusqu’en 1461.
Il peut enfin retourner à Florence, où il s’inscrit à l’Arte dei Maestri di Pietra e di Legname, la corporation des métiers de la pierre et du bois en 1464. La même année, il commence à travailler sur un bloc de marbre de « neuf brasses de haut[3] » (un peu plus de 5,25 mètres[4]). Il s'agit d'en tirer la figure géante d’un prophète pour une des niches de la tribune nord de la cathédrale Santa Maria del Fiore de Florence. Il doit renoncer devant la difficulté de la tâche. Ce bloc de marbre sera repris par Michel-Ange et donnera naissance au célèbre David.