Alain Beigel commence sa carrière à l'âge de quatorze ans au café-théâtre. En 1980, il fait ses débuts au cinéma en jouant le rôle de Raoul dans La Boum et enchaîne les rôles sous la direction de Yves Boisset pour le film Allons z'enfants puis réapparaît dans La Boum 2. En 1982, il suit les cours d'art dramatique de Tsilla Chelton puis de Jean-Laurent Cochet.
Au milieu des années 90 il passe à l'écriture de scénarios puis à la réalisation lâchant peu à peu la condition d'acteur sans regrets.
Le 21 avril 1999 son premier long-métrage "Mille Bornes" co-produit par la Gaumont sort en salles et fera 90.000 entrées.
Il écrit aussi une tragi-comédie en un acte "Ces parachutes qu'on oublie" objet d'une lecture publique en novembre 2011 au théâtre de La Porte St Martin avec Clovis Cornillac / Alain Fromager / Pierre Berriau.
La 12 mars 2022, à 57 ans, il répond à l'appel du président ukrainien à rejoindre la légion internationale pour s'opposer à l'invasion Russe. Au début des années 2000 il avait fait plusieurs séjours à Kiev entre autres pour présenter ses films et s'y était fait des amis. La familiarité avec les ukrainiens ajoutée au sentiment de révolte de l'agression Russe motive son élan pour rejoindre les volontaires étrangers. Il parvient à rejoindre la base de Yavoriv à l'extrême ouest du territoire ukrainien, il passe le recrutement le jour-même, est jugé apte au service et signe un contrat qui l'engage jusqu'à la fin de la guerre sans conditions. Le lendemain 13 mars à l'aube, des missiles russes tirés depuis la mer Noire s'abattent sur la base réduisant bâtiments et nombre d'hommes en poussière, s'ensuit le chaos, les volontaires sont regroupés dans la forêt autour de la base et à son étonnement comme à d'autres le commandant anglais chargé du contingent de volontaires propose à ceux qui le veulent de saisir l'opportunité d'être exfiltrés de la base et reconduits à la frontière polonaise. N'ayant suivi aucune formation, sans armes, lesquelles manquaient au deux tiers des volontaires, dans la désorganisation générale, entendant les soldats les plus aguerris, vétérans d'Irak, d'Afghanistan et du Sahel dire que rester équivalait à un suicide faire le choix de quitter la base pour revenir en Ukraine par d'autres moyens. Il fait le choix de se joindre à eux et après des heures très incertaines rejoint la frontière de la Pologne puis redescend jusqu'à Cracovie[1],[2],[3],[4],[5].
Alain Beigel travaille actuellement à un roman graphique tiré de son expérience qui s'attachera plus particulièrement à l'histoire d'un camarade Danois exfiltré avec lui qui retournera dans la Donbas et y trouvera tragiquement la mort comme tant d'autres en avril 2022.
Réalisations d’Alain Beigel
Il y a des journées qui mériteraient qu’on leur casse la gueule (court métrage-1997) (rôle de Pascal)
Mille bornes (1998-Alain Beigel-1h38’06’’)[6],[7],[8],[9]
Scénarios sur la drogue : KinO (court métrage-1999)[10]
Yaka (court métrage-2003-film documentaire tourné à Kiev)
Objectif nul : La police de l’espace (épisode pilote) (1987) (rôle du Sergent Muldor)
La vie des autres : Episode La jauneraie
Drôles d’histoires / Mésaventures : Ouvrage de dames (1988-Emmanuel Fonlladosa)
Le triplé gagnant : L'affaire d'Hauterive (1991-Bernard Villiot)
Les Cordier, juge et flic, épisode 2.2 L’argent des passes (diffusion 24-3-1994) (1994-Alain Bonnot) (rôle de Rick)
Germaine et Benjamin (version longue-TV du film Du fond du coeur) (1993-Jacques Doillon-12 épisodes de 24’) (Rôle de John Rocca dans le 12ème épisode L’escalier des adieux)