Alain Fischer obtient son diplôme de médecine en 1979, et travaille avec Claude Griscelli à l'hôpital Necker-Enfants malades. Il devient professeur d'immunologie (PU-PH) à l'université Paris-Descartes et puis directeur de l'unité INSERM, « Développement normal et pathologique du système immunitaire », en 1991. Il est chef de l'unité « immunologie et hématologie pédiatriques » (UIH) de l'hôpital Necker de 1996 à 2012[1].
Alain Fischer est titulaire de la chaire de médecine expérimentale au Collège de France depuis le , date de sa leçon inaugurale[6],[1]. Il est membre du conseil scientifique de l'Association de patients déficits immunitaires primitifs (IRIS)[7].
Essais cliniques de thérapie génique
Les travaux d'Alain Fischer portent depuis des années sur les déficits immunitaires acquis dès la naissance (comme des bébés-bulle) et les approches curatives par thérapies géniques. Avec Marina Cavazzana-Calvo et Salima Hacein-Bey, il obtient en 1999, les premiers succès cliniques au monde de thérapies géniques pour une dizaine d'enfants-bulles[8], dont deux malheureusement développeront après quelques mois des leucémies, l'un étant mort. L'essai est arrêté en urgence en 2002[9] ; des recherches montreront que ces leucémies sont dues à l'insertion aléatoire dans un proto-oncogène du gène médicament[10],[4]. L'essai redémarré en 2004, selon un protocole modifié utilisant de meilleurs vecteurs rétroviraux, cesse début 2005 à la suite de nouvelles complications [11]. Cependant, sur les seize enfants traités à ce jour, quinze sont guéris de façon satisfaisante de leur déficit immunitaire aigu[réf. nécessaire].
« Monsieur vaccin »
En 2016, alors que Marisol Touraine est ministre de la Santé, il préside le « comité d'orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination » qui est chargé de faire des propositions pour répondre à la défiance d'une partie de la population à l'égard des vaccins[12] et qui doit « rendre un avis consultatif sur l’extension de l’obligation vaccinale chez les enfants ». Fischer défend publiquement cette mesure alors que les autres membres de la concertation se prononcent contre [13].
Ce travail se poursuit jusqu'en 2018, lorsque Agnès Buzyn décide de faire passer de trois à onze le nombre de vaccins obligatoires pour les enfants de moins de deux ans[14].
Le , Alain Fischer est nommé à la présidence d'un « Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale » nouvellement créé et placé auprès du ministère des Solidarités et de la Santé[15].
Le , dans une vidéo publiée sur Twitter, il conteste fortement [16],[17] les propos d'un médecin généraliste, le docteur Julian Brice Szepetowski, généraliste à Saint-Paul-de-Vence dans les Alpes Maritimes, relayés par France Bleu Azur[18],[19]. Ce médecin avait fait le choix de ne pas proposer le vaccin AstraZeneca à ses patients, convaincu que le produit n'était « pas efficace sur les variants anglais et sud-africain ». Alain Fischer lui a donc suggéré de réfléchir à son attitude[20], bien que des travaux menés en 2020 avaient montré ces carences dans le cas du variant sud-africain[21]. Par la suite, l'Afrique du Sud annonce avoir commandé « 20 millions de vaccins Pfizer/BioNTech pour pallier l’inefficacité du sérum AstraZeneca sur la souche locale du Covid-19 »[22].
Dans une interview accordée le 29 juillet 2021 au journal Les Échos, Alain Fischer affirme : « Il y a vingt fois moins de risques d'être hospitalisé avec le Covid quand on est vacciné »[23]. Cette estimation de risques ne sera jamais reprise, ni a priori, ni a posteriori, par les manufacturiers des vaccins où les ministères et organismes chargés d'évaluer leur efficacité.
Instances scientifiques et d'administration de la recherche
Membre de la commission scientifique spécialisée (CSS) de l’Inserm « Système immunitaire : physiologie, physiopathologie, pharmacologie, recherche clinique » (1983-1986), président de la CSS « Immunité et inflammation : mécanismes cellulaires et moléculaires normaux et pathologiques, physiopathologie des maladies du système immunitaire et de l'inflammation, recherche clinique et thérapeutique, innovation technologique » (1995-1998).
Conseiller pour la recherche médicale au ministère chargé de la Recherche (1999-2001).
Président du comité scientifique (2000-2002), membre du comité de la recherche et du conseil de surveillance (2011-) de la Fondation pour la recherche médicale.