Alexeï Novikov nait dans le gouvernement de Tambov. Son père Silanti Filippovitch est un paysan ayant passé vingt-cinq ans dans l'armée impériale russe. Avec son frère ainé prénommé Sylvestre, Alexeï est scolarisé dans une école paroissiale. À l'âge de vingt-deux ans il est appelé à effectuer son service militaire obligatoire. Il sert dans la Marine impériale russe en 1899-1906. Arrêté en 1903 pour la propagande, il est transféré de la flotte de la Baltique à la 2e escadre de la flotte du Pacifique où il sert sous les ordres de Zinovi Rojestvenski. Il sera fait prisonnier à l’issue d’une grande défaite maritime lors de la bataille de Tsushima. Dans un camp des prisonniers Novikov collecte les souvenirs et impressions de ses codétenus en vue d'écrire un livre commémoratif de cet événement. De retour chez lui en 1906, sous le nom de plume A. Zaterty, il fait publier deux récits Les Fous et les victimes inutiles (Безумцы и бесплодные жертвы) et Pour le crime d'autrui (За чужие грехи) qui sont tout de suite interdits par la censure. Sous la menace d’arrestation en 1907, il s'enfuit d'abord en France, puis en Angleterre.
Lors de ses années d'immigration en 1907-1913, il vit en France, en Espagne, en Afrique du Nord, travaille comme matelot sur les bateaux de commerce. En 1912-1913, il est hébergé par Maxime Gorki à Capri. L'amnistie déclarée à l'occasion du 300e anniversaire de la maison Romanov en 1913 lui permet de rentrer en Russie.
Au printemps de 1918, Novikov a été nommé chef du train, envoyé à Barnaoul pour échanger les produits manufacturés contre le pain pour les halles de Moscou. En juin de la même année, il est de nouveau envoyé à Barnaoul avec un groupe d'écrivains et d'artistes pour un travail culturel et éducatif. Il a vécu à Barnaoul jusqu'en 1920, participant à la vie littéraire, y compris dans l'association littéraire Aguliko fondée par Porfiri Kazanski et Gleb Pouchkarev.
↑(en) Katerina Clark et Evgeniĭ Aleksandrovich Dobrenko, Soviet Culture and Power : A History in Documents, 1917-1953, New Haven, Yale University Press, , 545 p. (ISBN978-0-300-10646-6, BNF41099453, présentation en ligne), p. 499
↑(en) Clarice Stasz, Jack London's Women, University of Massachusetts Press, , 393 p. (ISBN9781558493018, lire en ligne), p. 271
↑(en) Evgeny Dobrenko, The Making of the State Writer : : Social and Aesthetic Origins of Soviet Literary Culture, Stanford University Press, , 392 p. (ISBN978-0-8047-8038-4, présentation en ligne), p. 299