Un amalgame militaire est une fusion de différents corps, par incorporation, en une seule troupe[1].
En France
Révolution française et Premier empire
Réorganisation de 1791
Une ordonnance du constitua l'infanterie d'ancien régime en 101 régiments, dont 78 français, 12 allemands et irlandais, et 11 régiments suisses.
Avant cette date, on distinguait les corps en régiments royaux, en régiments des princes, en régiments de gentilshommes et en régiments de province.
On appelait régiments royaux, ceux du Roi, de la Reine, de la Couronne, Royal-Roussillon, Royal-Vaisseaux, etc.
Les régiments des princes étaient ceux qui avaient pour colonels des princes du sang, tels que les régiments d'Orléans, de Bourbon, de Condé, de Conti, etc.
Les régiments qui portaient les noms de leurs colonels étaient appelés régiments de gentilshommes. De ce nombre étaient les
régiments de Turenne, de Vivonne, de La Rochefoucauld, etc.
Puis les régiments créés au nom des provinces.
L'ordonnance du fit disparaître ces diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne furent plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux.
Pour l'infanterie de ligne, les formations sont communément appelée demi-brigades de première formation, demi-brigades de bataille de première formation voire demi-brigades de bataille.
Pour l'infanterie légère, les formations sont communément appelée demi-brigades d'infanterie légère de première formation ou demi-brigades d'infanterie légère de première formation.
Il y avait également des demi-brigades provisoires, des demi-brigades bis, des demi-brigades départementales et d'autres divers corps.
Le deuxième amalgame de l'infanterie française est prescrit la loi du 18 nivôse an IV () qui décrète une nouvelle réorganisation de l'infanterie, un nouvel amalgame de demi-brigades. Ce second amalgame est connu sous les noms de Seconde réorganisation ou second amalgame ou deuxième formation qui fut effective à partir du milieu de l'an V. Les corps gardent le nom de demi-brigade.
Pour l'infanterie de ligne, les formations sont communément appelée demi-brigades de deuxième formation ou demi-brigades de seconde formation, demi-brigades de bataille de seconde formation parfois demi-brigades de ligne.
Pour l'infanterie légère, les formations sont communément appelée demi-brigades légère de deuxième formation ou demi-brigades légère de seconde formation, demi-brigades d'infanterie légère de deuxième formation, demi-brigades d'infanterie légère de seconde formation.
Par décret du 1er vendémiaire an XII (), le Premier Consul prescrivit la réorganisation et le remaniement de l'ensemble des bataillons et leur fusion, éventuelle, dans 90 régiments d'infanterie de ligne et 27 régiments d'infanterie légère.
Cet arrêté pris par Napoléon Bonaparte permettait ainsi une professionnalisation de l'armée et rendait possible de disposer d'une troupe mieux instruite, mieux encadrée et mieux gérée qu'auparavant.
À son retour de l'île d'Elbe, l'empereur Napoléon Ier réorganisa les différents corps de l'armée. Un décret du rendit aux anciens régiments d'infanterie de ligne les numéros qu'ils avaient perdus sous la première restauration
Seconde restauration
Après la chute de Napoléon Ier, Louis XVIII licencia l'armée impériale française.
Il crée une armée royale en amalgamant l'infanterie de ligne et l'infanterie légère une seule arme sous le nom de légion.
C'est ainsi que sont créées les légions départementales également appelées plus simplement légions par ordonnances des et .
Cette mesure reconnue impraticable, car inadaptée, et entrainant des désordres, l'ordonnance du , recrée les régiments d'infanterie de ligne et d'infanterie légère. Ce nouvel amalgame est effectué à partir de 1820.
En 1854, l'armée française dispose de 25 régiments dits d'infanterie légère. Mais ces régiments sont recrutés, instruits et armés comme les régiments d'infanterie de ligne dont ils ne sont différenciés que par quelques détails d'uniforme et qui n'ont réellement de l'infanterie légère que le nom.