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Anarcho-transhumanisme

Les couleurs de l'anarcho-transhumanisme sont généralement représentées par une alliance entre le bleu et le noir.

L'anarcho-transhumanisme (parfois abrégé en @H+ ou ah+) est un courant politique souhaitant allier le transhumanisme à la pensée libertaire[1],[2],[3],[4]. Cette doctrine postule que la liberté sociale est liée à la liberté matérielle et que la liberté est la capacité de comprendre ce qui nous entoure et d'en tirer des connaissances[5],[6]. Selon William Gillis, un penseur et militant de ce courant, l'idée principale et le but derrière l'anarchisme transhumaniste est que « nous devrions viser à étendre nos libertés physiques autant que nous visons à étendre nos libertés sociales »[7],[8]. L’anarcho-transhumanisme est un courant de la pensée anarchiste traitant l’idée de liberté comme d'une valeur prioritaire et comme condition pour d’autres valeurs, et l’amélioration de l'être humain comme l'une des méthodes pour atteindre cette liberté[9],[10]. Les anarcho-transhumanistes voient leur position comme le développement logique et l’approfondissement de l’engagement anarchiste envers la maximisation des libertés[3]. La réflexion autour de la technologie et de l'anarchisme est donc importante au sein de cette pensée[11]. Ce courant anarchiste revendique donc des droits à un meilleur accès aux outils du transhumanisme pour la société, et souhaite également les changements socio-économiques nécessaires afin de modifier les infrastructures économiques et techniques modernes d'une façon plus égalitaire. Ainsi, la technologie est perçue comme un enjeu politique, social et démocratique : elle doit être saisie et transformée à des fins libératrices.

Cette philosophie anti-capitaliste, via sa réflexion autour de l'usage des technologies, de l'augmentation et de la diversification des capacités humaines grâce au développement technique et scientifique, est donc née en opposition vis-à-vis de l'anarcho-primitivisme[1],[2],[3],[12].

Origines de ce courant anarchiste

Le terme “anarcho-transhumanisme” est relativement récent. Peu mentionné dans les années 80, popularisé dans les années 2000 et surtout 2010. Selon les anarcho-transhumanistes, cette idée représente une tendance qui a toujours été présente dans les théories et cercles anarchistes depuis William Godwin (1756-1836), associant la pulsion d’améliorer et de parfaire nos relations sociales à la pulsion de nous améliorer et de parfaire les conditions matérielles[1].

Les couleurs de l'anarcho-transhumanisme

Selon l'anarcho-transhumaniste Blueshifted, le bleu qui est présent dans les couleurs de l'anarcho-transhumanisme a été choisi afin de représenter symboliquement le futur. Le bleu est la couleur du ciel et des océans, des horizons distants à explorer. Le pigment bleu est très rare à l’état naturel, et les roses et fleurs bleues représenteraient plus généralement l’artificiel, le futuriste, l’espoir et l’infini. Egalement, le bleu est plus généralement la couleur caractéristique utilisée dans la science-fiction. Le bleu connote également l’accélération et la vitesse, avec les couleurs « décalant vers le bleu » lorsqu'on les accélère en direction d’un objet[1].

Le bleu a également été opté parce que c’était la seule couleur sur la rouge chromatique des écoles anarchistes qui n’avait pas été choisie. L'un des buts étant d'établir et de définir ces idées et aspirations d’une manière qui ne suivait pas les oppositions "rouges vs verts" classiques des années 90. Pour les anarcho-transhumanistes, il était nécessaire de se différencier des courants plus conventionnels du syndicalisme et du communisme (optant souvent pour la couleur rouge), sans essayer de nier ou de dominer des représentations existantes de ceux-ci[1].

Enfin, au sein de cet affrontement entre (anarcho-)primitivistes et anarcho-transhumanistes, les anarcho-transhumanistes considèrent qu'il est intéressant symboliquement que les primitivistes aient choisis la couleur de la terre (vert), tandis que l'anarcho-transhumanisme opte pour celle du ciel (bleu)[1].

Inspirations et divergences interne

Les anarchistes transhumanistes s'inspirent de penseurs et de courants variés au sein la philosophie anarchiste. Ainsi, les anarcho-transhumanistes n'ont pas toujours exactement le même point de vue sur certains sujets, par exemple sur l'économie et la manière de s'organiser politiquement. Comme le précise le militant Blueshifted, beaucoup d'anarchistes transhumanistes sont souvent intéressés et inspirés par exemple par des auteurs anarchistes assez classiques tels que Pierre Kropotkine et Murray Bookchin, d’autres sont plutôt influencés par la "Post-gauche" (en) et sont intensément critiques des organisations politiques traditionnelles et de la rigidité idéologique, d’autres viennent de traditions orientées vers les marchés comme le mutuellisme, alors que d'autres sont anti-marchés. Mais la plupart de ces différences sont orthogonales et secondaires par rapport à leur focalisation commune sur la question des conditions morphologiques et des moyens technologiques[1],[13].

Idées principales

Perspectives générales

Comme le précise le politologue Paweł Malendowicz (pl), l’anarcho-transhumanisme est la reconnaissance que la liberté sociale est inséparable de la liberté matérielle : cette liberté a pour but d’élargir les possibilités humaines et les capacités d’engagement et d'action des êtres humains sur le monde. Cela signifie le pouvoir de se libérer des contraintes arbitraires que les corps peuvent imposer aux humains, mais aussi être libre de façonner le monde qui nous entoure. Ce courant souhaite dépasser et transcender les limites du genre et de la génétique au sein de l’expérience humaine. Il s’agit de remettre en question les limitations gouvernant les êtres humains. Cette pensée libertaire affirme que si des outils existent pour améliorer la qualité de vie, ils doivent être utilisés, car personne ne devrait par exemple éprouver la faim ou d’autres pénuries si celles-ci peuvent être éliminées[9]. Egalement, dans une posture philosophique anarcho-transhumaniste, afin de pouvoir augmenter l'agentivité de nos corps et dans notre environnement, il est nécessaire de combattre les institutions sociales oppressives qui réduisent fortement cette même agentivité[1]. Ce pouvoir de l'agentivité est connecté à la notion de "Liberté morphologique", désignant dans ce courant anarchiste la liberté effective de disposer de son corps et de ses conditions matérielles[3].

Plusieurs idées principales peuvent se retrouver au sein de ce courant :

Certains anarcho-transhumanistes peuvent également soutenir différentes pratiques et méthodes pour atteindre leur idéaux, tel que le hacking, l'impression 3D, ou le biohacking[3],[16]. Egalement, les anarcho-transhumanistes travaillent sur des projets immédiatement pratiques donnant aux personnes plus de contrôle sur leurs corps, par exemple l'installation de cliniques pour l'IVG, la distribution de naloxone, ou bien le fait d’imprimer en open-source des prothèses pour enfants[1],[17].

L'anarcho-transhumanisme demande à ce que l’on interroge nos désirs et valeurs au-delà de l’arbitraire de "Ce qui est", en n’acceptant ni l’autorité de constructions sociales arbitraires comme le genre, ni une loyauté aveugle au fonctionnement actuel de nos corps[1]. Il s'agit donc d'un courant revendiquant les droits aux outils du transhumanisme, et souhaitant des transformations socio-économiques nécessaires afin de modifier les infrastructures modernes d'une manière égalitaire. La technologie est un enjeu politique et démocratique, elle doit être saisie et transformée à des fins émancipatrices.

S'inscrivant dans la tradition anarchiste, l'anarcho-transhumanisme postule également l'abolition de l'Etat. Comme l'indique le politologue Paweł Malendowicz, l'anarcho-transhumanisme assume le fait que grâce aux avancées technologiques, le besoin et la nécessité d'un Etat disparaitrait[18]. Tandis que la notion de "Liberté morphologique" revendiquée par les anarcho-transhumanistes s'inscrit quant à elle dans la tradition de la pensée transhumaniste[19], avec ici un point de vue anticapitaliste et libertaire sur cette notion.

L'universitaire Natalia Mikoś, dans un article paru en 2020[20], explique la pensée anarcho-transhumaniste. Elle mentionne également l'existence d'un "Manifeste" anarcho-transhumaniste. On y découvre, au sein de ce Manifeste, que les influences de l'anarcho-transhumanisme sont diverses. Ainsi, ce Manifeste anarcho-transhumaniste de 2016[21], écrit par un certain Kris Notaro, déclare que ses partisans « s’appuient particulièrement sur les branches anarcho-syndicalistes, anarcha-féministes et libertaires socialistes de l’anarchisme. [Ils] ne considèrent pas l’anarcho-capitalisme comme une branche de l’anarchisme sous quelque forme que ce soit. [Le Manifeste] est anti-autoritaire et anticapitaliste. »[22]. L’anarcho-transhumanisme cherche à abolir l’ordre hiérarchique et à valoriser la coopération, la liberté et l'activité pour le bien commun. Natalia Mikoś cite également un autre passage du Manifeste, où les auteurs soulignent que l’anarchisme, selon eux, n’est pas un rêve utopique :

Les mots égalitarisme, égalité, liberté, non-discrimination et coopération sont mentionnés tout au long de ce document et sont la marque de ce qu’est fondamentalement l’anarchisme. Nous reconnaissons que la science et la technologie ne peuvent pas nous libérer de toutes les formes de l’oppression à moins que, en tant que société, nous ne soyons prêts à coopérer dans des méthodes de vote démocratiques et consensuelles radicales pour atteindre nos objectifs[23].

Sticker anarcho-transhumaniste préconisant la possibilité et l'avènement d’une infinité de futurs émancipateurs via l'abolition du capitalisme.

Ainsi, comme l'explique Natalia Mikoś, dans la perspective anarcho-transhumaniste, le développement technologique devrait s'allier via un développement en accord avec les individus et la communauté. La dynamique traditionnelle d'un pouvoir oppressif doit être abolie afin que la société progresse.

L'anarcho-transhumanisme peut être interprété soit comme une critique, soit comme une extension de l'humanisme, car il remet en question le sens de ce qu'est un être humain[3].

La pluralité anarchiste des futurs comme objectif

Par ailleurs, cette progression de la société via l'anarcho-transhumanisme ne doit pas être perçue comme linéaire et aller vers une sorte d'éternelle "perfection" de l'être humain, mais plutôt comme une forme de "diversification", selon certains militants comme William Gillis et Blueshifted[13]. Au sein de cette pensée, l'idée est que l'augmentation humaine est relative : différentes personnes et différentes communautés peuvent avoir des revendications diverses par rapport à l'augmentation et il n'y a pas une vision unique de « l'humain augmenté » pour le futur :

"Cependant, il est important d’être clair : la considération proactive du possible n’est pas la même chose que la préfiguration bornée. Les anarcho-transhumanistes ne font pas l’erreur d’exiger un seul avenir spécifique, d’établir un plan et d’exiger que le monde s’y conforme. Ce que nous préconisons, c’est plutôt la possibilité d’une multiplicité de futurs."[24] [...]

Le primitivisme simplifie à l’extrême la situation, affirmant que ce qui existe doit nécessairement être le seul moyen de rendre possible certaines technologies. Cela implique aussi souvent un arc de développement linéaire unique où tout dépend de tout le reste, ignorant la grande latitude et la diversité des options en cours de route et en omettant d’étudier le vaste potentiel de reconfiguration. [...][25]

Comme on peut s’y attendre, la position transhumaniste et anarcho-transhumaniste est de laisser fleurir un milliard d’architectures physiques et cognitives ! Nous voulons attaquer radicalement et éliminer les stigmates et les normes sociales contraignantes afin qu’une grande diversité d’expériences puisse être vécue sans oppression."[13],[26]

Ainsi, cette citation ci-dessus de William Gillis et Blueshifted précise que l'anarcho-transhumanisme ne propose pas un futur précis, et qu'il existe une infinité de futurs qui doivent être rendus possibles via l'abolition du capitalisme et l'application de cette philosophie politique anarchiste.

Pour le militant William Gillis, la philosophie du transhumanisme libertaire est le fait d’accepter la fluidité et la nature transitoire de « l'humain », et non pas de s’accrocher à l’humanité dans sa forme spécifique actuelle[3].

Lutte anti-validiste : la non distinction éthique et politique entre « le handicap » et « l'augmentation »

La position anarcho-transhumaniste au sujet des personnes neuro-atypiques ou vivant avec un handicap, est de soutenir que l'on puisse laisser toutes les architectures physiques et cognitives s’épanouir (neurodiversité). Le but est de combattre les stigmatisations, le validisme, les clichés et les normes sociales contraignantes pour qu’une plus grande diversité d’expériences puissent être vécues sans oppression. Egalement, au sein de la pensée transhumaniste libertaire, l'objectif est de pouvoir fournir aux personnes les outils pour exercer un contrôle sur leurs propre corps, esprits et conditions de vies. Chaque personne devrait pouvoir choisir individuellement quels facteurs constituent un empêchement oppressif et gênant dans leurs propres vies … ou autrement quels facteurs sont des éléments de leur identité et de leur expérience de vie unique[1],[3].

Finalement, l'anarchisme transhumaniste va subvertir la différence entre un "handicap" et une "augmentation", et aussi de celle entre le "désir" et le "besoin". Aucune norme ne devrait être imposée oppressivement. Au contraire, les individus devraient tous être libres de vivre comme ils le souhaitent. Ce courant cherche ainsi à brouiller et à interroger politiquement et éthiquement les distinctions entre "handicap" et "augmentation", entre "réparation" et "majoration", ainsi que celles entre "désir" et "besoin", puisqu'aucune "base de référence" ne devrait être normalisée et dominer. La liberté morphologique demeurant un principe éthique et politique important au sein de ce courant libertaire[1],[3].

Critique des transhumanistes non-anarchistes

Les anarchistes transhumanistes sont très critiques vis-à-vis des autres courants transhumanistes qui ne seraient pas libertaires. Le militant William Gillis explicite cela dans son article Anarchy and Transhumanism :

Nous devons admettre que la majorité des transhumanistes s’identifient encore actuellement avec les idéologies libérales, le socialisme d’Etat, la social-démocratie et d’autres cultes technocratiques similaires liés à l’autorité. Les transhumanistes non anarchistes sont politiquement naïfs au mieux, et dangereux au pire; le transhumanisme sans l’anarchisme est complètement intenable. Un monde dans lequel tout le monde dispose d’une plus grande agentivité physique est un monde dans lequel tous les individus sont en surcapacité, et donc forcés de résoudre les désagréments par consensus comme si tout le monde avait un véto plutôt que par la coercition d’une démocratie majoritaire. Offrir à tout le monde les outils de la technique, tout en restreignant d’en haut ce qu’ils peuvent en faire ou ce qu’ils peuvent inventer est impossible en dehors d’un système violemment autoritaire qui interdirait presque toutes les fonctions de ces outils. Prenez comme exemple les difficultés à imposer et faire respecter les lois sur la propriété intellectuelle sur Internet, ou la guerre contre l’informatique à usage général. En ce sens, tous les transhumanistes étatistes échouent à défendre leurs idéaux transhumanistes à cause de leur peur persistante de la liberté et de l'émancipation du prolétariat. Philosophiquement, il est impossible de réconcilier le but transhumaniste d’un plus grand contrôle de nos corps et de nos environnements avec la défense concurrente d’institutions sociales oppressives qui contraignent notre agentivité. Ces différences de valeurs se manifestent de plusieurs façons. Les anarcho-transhumanistes sont évidemment bien moins enclins que les transhumanistes étatistes à laisser les Etats et les capitalistes monopoliser le contrôle ou le développement de nouvelles technologies. Ils mènent de sérieux efforts de résistance, des efforts pour à la fois attaquer les infrastructures centralisés de l’oppresseur, et pour rendre leur recherche et leurs outils à tout le monde[27],[3],[28].

Ainsi, les anarcho-transhumanistes critiquent les formes non-anarchistes et non-anticapitalistes de transhumanisme telles que le transhumanisme libéral, qu'ils jugent incohérentes et insoutenables en raison de leur préservation de l'État et du capitalisme. Ils considèrent ces instruments de pouvoir et de domination comme intrinsèquement contraires à l'éthique libertaire et incompatibles avec une volonté d'augmentation de la liberté sociale et matérielle pour tous les individus. L'anarcho-transhumanisme est généralement anticapitaliste, affirmant que l'accumulation capitaliste de richesses conduirait à une dystopie si cette accumulation capitaliste se liait au transhumanisme. L'anarcho-transhumanisme prône plutôt un accès égal et non-capitaliste aux technologies avancées qui permettent la liberté morphologique. William Gillis critique également certains transhumanistes non-libertaires qui seraient trop fixés et concentrés sur l'Intelligence Artificielle (I.A) :

Il y a un courant notable dans les cercles transhumanistes non-anarchistes qui se concentre sur le développement des IA, avec pour but de résoudre le problème du contrôle d'un esprit plus intelligent que le nôtre. Beaucoup de transhumanistes sont convaincus que l’IA va accéder à une augmentation auto-entraînée de sa propre intelligence qui lui permettra de changer le monde. Pour les anarchistes, cette fixation est ridicule étant donnée les milliards d’esprits déjà vivants et criminellement sous-estimés. Si nous voulions libérer l’intelligence potentielle dans notre société, alors le chemin le plus sûr et le plus rapide serait de libérer et aider à s'émanciper tous les potentiels Einstein actuellement abandonnés dans des bidonvilles, des favelas, des mines à ciel ouvert et dans des champs partout sur Terre[29].

[...]

Plutôt qu’une course à l’Intelligence artificielle générale, beaucoup d’anarcho-transhumanistes ont défendu que nous devrions plutôt nous concentrer sur les bienfaits des technologies qui améliorent ou étendent nos connexions entre nous, pour que nous puissions collectivement dépasser n’importe quelle IA[30],[3],[28].

Rapprochement avec d'autres courants d'idées anarchistes

Egalement, Thomas Swann, maître de conférences en théorie politique à l'Université de Loughborough[31], propose l'idée d'une alliance entre la technologie et la cybernétique socialiste afin d'établir une société anarchiste, notamment en s'inspirant des travaux de Stafford Beer et du projet Cybersyn :

Un engagement entre l’anarchisme et la cybernétique peut avoir le potentiel de faire progresser la compréhension des aspects clés de la dynamique organisationnelle de l’organisation des mouvements sociaux anarchistes et de la gauche radicale, ainsi que de fournir une contribution à la praxis des mouvements sociaux anarchistes et radicaux[32].

Notes et références

  1. a b c d e f g h i j k et l « une FAQ sur l’anarcho-transhumanisme » Indymedia Nantes », sur nantes.indymedia.org (consulté le )
  2. a et b Sur l’anarchisme, la technologie, et le transhumanisme, [https://www.infolibertaire.net/sur-lanarchisme-la-technologie-et-le-transhumanisme-structural-fract/], par Structural fract.
  3. a b c d e f g h i j et k (en) Gary Chartier et Chad Van Schoelandt, The Routledge Handbook of Anarchy and Anarchist Thought, Routledge, (ISBN 978-1-351-73358-8, lire en ligne)
  4. Une émission en français intitulée Entrez sans payer, datée du 9 juin 2021, réfléchissant sur le lien possible entre le transhumanisme, l'anarchisme, la technique et la gratuité : https://nonmarchand.org/grav/entrez-sans-payer/entrez-sans-payer-09-juin-2021-venus-project [59 minutes et 10 secondes]
  5. « What Is Anarcho-Transhumanism? », sur humaniterations.net (consulté le ).
  6. (en) Fouad Sabry, Politique: La lutte pour l'ordre, les institutions, les intérêts et le changement au 21e siècle, One Billion Knowledgeable, (lire en ligne)
  7. The Routledge Handbook of Anarchy and Anarchist Thought (edited by Gary Chartier and Chad Van Schoelandt), chapter 30, pp. 416-428 [https://theanarchistlibrary.org/library/william-gillis-anarchy-and-transhumanism-2020]
  8. Traduction de : "We should seek to expand our physical freedom just as we seek to expand our social freedom." (-William Gillis)
  9. a et b Paweł Malendowicz, Non-anarchist Anarchisms and Anarchisms of Non-anarchist Origin in Contemporary Political Thought, 2022 [https://cejsh.icm.edu.pl/cejsh/element/bwmeta1.element.ojs-doi-10_15804_athena_2022_75_04], p.80
  10. a et b (en) Fouad Sabry, Transhumanism: Fundamentals and Applications, One Billion Knowledgeable, (lire en ligne) :

    « Anarcho-transhumanism is a philosophical synthesis of anarchism and transhumanism, both of which emphasizes individual autonomy in different ways »

  11. INGHELS, Nicolas, Approche épistémologique de l’anarchisme : petite contribution à l’étude du mouvement anarchiste, LES ANALYSES DE L’IHOES, [https://www.ihoes.be/PDF/analyses/Approche_epistemologique_de_l_anarchisme.pdf]
  12. William Gillis, Une critique à la va-vite de la pensée Primitiviste et AntiCiv, [https://www.infolibertaire.net/une-critique-a-la-va-vite-de-la-pensee-primitiviste-et-anticiv-william-gillis/#/].
  13. a b et c (en) « An Anarcho-Transhumanist FAQ », sur The Anarchist Library (consulté le )
  14. (en) « Anarchotranshumanism: This Machine Kills Ability », sur The Anarchist Library (consulté le )
  15. (en) « What is Anarcho-Transhumanism? », sur The Anarchist Library (consulté le )
  16. (en) Matilde Marcolli, Lumen Naturae: Visions of the Abstract in Art and Mathematics, MIT Press, (ISBN 978-0-262-35832-3), p.4, p.310, p.311, p.316.
  17. Sur la question des prothèses pour enfants via l'imprimante 3D, voici notamment l'exemple d'un article sur le sujet :, « Des bénévoles impriment des mains pour des enfants handicapés », sur Futura (consulté le )
  18. Paweł Malendowicz, Non-anarchist Anarchisms and Anarchisms of Non-anarchist Origin in Contemporary Political Thought, 2022 [https://cejsh.icm.edu.pl/cejsh/element/bwmeta1.element.ojs-doi-10_15804_athena_2022_75_04], p.79
  19. Benjamin Bourcier, « La « liberté morphologique » transhumaniste, un nouvel esprit anti-cosmopolitique », Raisons politiques, vol. 74, no 2,‎ , p. 99–117 (ISSN 1291-1941, DOI 10.3917/rai.074.0099, lire en ligne, consulté le )
  20. (en) Natalia Mikoś, « The Evolution Within Human A review of: Francesca Ferrando, Philosophical Posthumanism. Theory in the New Humanities (London, New York: Bloomsbury Academic, 2020). », ER(R)GO. Teoria-Literatura-Kultura, vol. 1, no 42,‎ , p. 283–292 (ISSN 1508-6305, lire en ligne, consulté le )
  21. An Anarchist-Transhumanist Manifesto (Rough Draft, Needs fact checking, many opinions need editing) [https://docs.google.com/document/d/1wJrXYBXAmNH9zwyfgg1-yAYN_Cda-26pFCk0u_QhyBc/edit]
  22. Traduction de : "specially draw upon Anarcho-Syndicalist, Anarcha-Feminist, and Libertarian Socialist branches of Anarchism. [They] do not consider anarcho-capitalism as a branch of anarchism in anyway shape or form. [The Manifesto] is antiauthoritarian and anti-capitalist."
  23. Traduction de : "The words egalitarianism, equality, freedom, nondiscrimination, and cooperation are mentioned throughout this document and are hallmarks of what anarchism is fundamentally about. We acknowledge that science and technology cannot free us from all forms of oppression unless, as a society, we must be willing to cooperate in radical democratic and consensus voting methods to reach our goals."
  24. Traduction de : "It’s important to be clear however: Proactive consideration of the possible is not the same thing as small-minded prefiguration. Anarcho-transhumanists are not making the mistake of demanding a single specific future—laying out a blueprint and demanding that the world comply. Rather what we advocate is the enabling of a multiplicity of futures."
  25. Traduction de : "Primitivism oversimplifies the situation, saying that what exists must necessarily be the only way to enable certain technologies. It also frequently implies a single linear arc of development where everything is dependent upon everything else, ignoring the often great latitude and diversity of options along the way and failing to investigate the vast potential for reconfiguration."
  26. Traduction de : "As you would expect the transhumanist and anarcho-transhumanist position is to let a billion physical and cognitive architectures bloom! We want to radically attack and remove stigmas and constraining social norms so that a great diversity of experiences can be lived without oppression."
  27. Traduction de : "It must be admitted that a majority of transhumanists still presently identify with liberalism, state socialism, social democracy, and similar technocratic cults of power. Non-anarchist transhumanists are politically naive at best and dangerous at worst; transhumanism without anarchism is totally untenable. A world in which everyone has increased physical agency is a world in which individuals are super-empowered and are thus obliged to solve disagreements through consensus as though everyone has a veto rather than through the coercion of majoritarian democracy. To provide people with tools but also to try somehow to restrict from the top down what they can do with those tools or what they can invent is impossible absent an extreme authoritarian system that suppresses almost all the functions of those tools. Consider the struggle to impose and enforce “intellectual property” on the Internet, or the war against general-purpose computing. In this sense, all statist transhumanists fall short of transhumanist ideals because of their lingering fear of liberty and super-empowered proletarians. On a philosophical level, it’s impossible to reconcile transhumanism’s embrace of greater agency in our bodies and environment with simultaneous advocacy of oppressive social institutions that broadly constrain our agency. This difference of values is manifested in a number of ways. Anarcho-transhumanists are obviously a lot less sanguine than statist transhumanists about letting states and capitalists monopolize the control or development of new technologies. They support serious resistance efforts—efforts intended both to attack oppressors’ centralized infrastructure and to liberate their research and tools for everyone."
  28. a et b (en) « Anarchy and Transhumanism », sur The Anarchist Library (consulté le )
  29. Traduction de : "There’s a noteworthy current in non-anarchist transhumanist circles that focuses on the development of AI, with the goal of solving the problem of how to control a mind smarter than your own. Many transhumanists are convinced that AI will unleash an explosion of feedbacking intelligence that can remake the world. To anarchists, this focus is silly given the billions of minds already on this planet and criminally underutilized. If we want an explosion of intelligence then the surer and quicker path would be to liberate and empower all the potential Einsteins currently trapped in slums, favelas, open mines, and fields around our planet."
  30. Traduction de : "Instead of a race to create an artificial generalized intelligence, many anarcho-transhumanists have argued that we should instead focus on the benefits of technologies that improve or deepen our connection with one another, so that collectively we can race ahead of any AI."
  31. (en-GB) « Thomas Swann » (consulté le )
  32. Thomas Swann, « Towards an anarchist cybernetics: Stafford Beer, self-organisation and radical social movements »

Articles connexes

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