La commune d'Angoulins se situe dans le nord-ouest du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province d'Aunis.
Sur un plan plus général, Angoulins est située dans le Sud-Ouest de la France[Note 1], au centre de la côte atlantique dont elle est riveraine, faisant partie du « Midi atlantique »[1].
Angoulins est avant tout une commune littorale située en bordure de l'océan Atlantique.
Tout le territoire communal d'Angoulins est situé en terrain jurassique, lequel recouvre entièrement la plaine de l’Aunis. Les affleurements calcaires et marneux du Jurassique apparaissent en surface sur la commune dont le relief est à peine vallonné.
La bordure littorale d'Angoulins, qui correspond aux dernières extrémités de la plaine de l'Aunis, est relativement variée, elle fait alterner des côtes basses (côtes sablonneuses et côtes marécageuses) et des côtes assez élevées (falaises calcaires).
Les côtes basses, où se trouvent d'anciens marais salants aujourd’hui transformés en claires à huîtres (marais nord de la pointe du Chay), sont issues des épanchements du Quaternaire ; ceux-ci correspondent à des apports sédimentaires d'origine marine, issus de la dernière transgression flandrienne. La côte sablonneuse est située dans une petite anse formée naturellement par les phénomènes de l'érosion marine et des courants marins (plage d'Angoulins, au sud de la pointe du Chay).
Quant au littoral à falaises, ces dernières sont situées tout autour de la pointe du Chay, et forment une presqu'île calcaire, un promontoire effilé qui s'avance dans l'océan. Des couches, caractérisées par des alternances de lits de marnes et de calcaires oolithiques, peuvent être observées sur les falaises qui bordent le littoral de La Rochelle à Angoulins. Elles mettent en évidence d’épaisses couches de roches blanches alternant avec des couches de sable et de vase très friables, s’étant formées durant les périodes glaciaires, et avec des couches contenant divers coraux, issues des périodes tropicales. La pointe du Chay, à environ cinq kilomètres au sud de La Rochelle, contient de nombreux fossiles d’animaux marins et constitue un lieu d’études paléontologiques particulièrement réputé.
Le calcaire ainsi formé est largement utilisé comme matériau de construction dans les maisons traditionnelles de la région.
Urbanisme
Typologie
Au , Angoulins est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[3].
Elle appartient à l'unité urbaine de La Rochelle, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[4],[5]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Rochelle, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[5]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[8]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (58,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (30,9 %), zones urbanisées (24,2 %), zones agricoles hétérogènes (14,4 %), zones humides côtières (13,1 %), prairies (9,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,2 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de La Rochelle-Île de Ré, regroupant 21 communes concernées par un risque de submersion marine de la zone côtière, un des 21 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Loire-Bretagne et confirmé en 2018 lors du second cycle de la Directive inondation[13]. Les submersions marines les plus marquantes des XXe et XXIe siècles antérieures à 2019 sont celles liées à la tempête du , à la tempête du , aux tempêtes Lothar et Martin des 26 et et à la tempête Xynthia des 27 et . Cette tempête a eu pour conséquence l’instauration de zones de solidarité, où les parcelles considérées comme trop dangereuses pour y maintenir des maisons pouvaient à terme être expropriées (Loix, La Flotte, Nieul-sur-Mer, La Rochelle,…). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[14],[15]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2002 et 2010[16],[11].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[17]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 46,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 993 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 485 sont en aléa moyen ou fort, soit 75 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[18].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[11].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[20].
Toponymie
Le toponyme tient ses origines dans le terme celte "golènes" signifiant petites mares ou étangs. On retrouve le toponyme Ingolis ou Ingolinis vers 928, Angolins vers 1329, Angoulins vers 1621[21].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2021, la commune comptait 4 117 habitants[Note 3], en évolution de +6,16 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 38,2 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 904 hommes pour 2 091 femmes, soit un taux de 52,34 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,15 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
12 entreprises dans l'industrie, 24 dans la construction, 83 commerces, 37 services, 2 exploitations agricoles, 1 conchylicole. Angoulins est toutefois surtout connue pour sa zone commerciale.
Équipements et services
Angoulins offre divers équipements destinés à la jeunesse[29],[30].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le prieuré Saint-Pierre d'Angoulins est une église fortifiée construite au XVe siècle. Il subsiste les mâchicoulis du chemin de ronde qui relie les trois échauguettes situées à l'angle nord-est et aux deux angles du chevet. La façade ouest forme un clocher mur en triangle fortifié. Le chevet conserve la structure du chemin de ronde entre ses deux échauguettes[31].
Depuis 2011, les transformateurs ERDF du village font l'objet d'un projet de réhabilitation artistique réalisé par les jeunes de la commune, accompagnés par les animateurs de l'Espace Projets Jeunes Angoul'Loisirs intitulé « Transfo'ART » :
en 2011, les jeunes ont réalisé une fresque représentant la légende de la bête de Rô[33] Cette réalisation a été élu « plus beau transformateur » de Charente-Maritime lors d'un suffrage organisé par ERDF[34] ;
en 2012, ils ont réalisé un paysage angoulinois à l'aide de pochoirs[35] ;
en 2013, ils se sont inspirés des travaux de JR et de Jef Aérosol pour la réalisation « Un regard sur mon village »[36].
en 2014, en lien avec les commémorations du centenaire de la première guerre mondiale, les jeunes réalisent une fresque autour des évènements et personnages pacifiques marquants des 100 dernières années[37].
D’azur à la nef flammée d’or, au gouvernail du même, habillée d’argent, à la hune du même, le chef cousu de gueules chargé de trois étoiles aussi d’or.
Associations locales
Angoul'Loisirs : association de Jeunesse et d'Education Populaire loi de 1901 fondée en 1992 qui comporte différents secteurs : halte garderie, centre de loisirs, espaces projets jeunes et secteur famille. L'association compte près de 2000 adhérents et s'étend sur les autres communes du territoire sud rochelais. Depuis 2016, l'association organise également le Festival International du Film de Prévention Citoyenneté Jeunesse à La Rochelle chaque année[39].
Centre Nautique d'Angoulins : association loi de 1901 fondée en 1976. Constituée au départ d’une poignée de passionnés et d’une cabane en bois, l’association compte aujourd’hui plus d’une centaine de licenciés et fait naviguer près de 2 000 personnes sur l’année (planche à voile, catamaran, optimiste...) En 1990 un plan d’eau artificiel est venu s’ajouter au site.
↑Certains y voient une appartenance géographique au Midi de la France — en référence au « Midi atlantique » cher au géographe Louis Papy - ainsi Angoulins comme le département de la Charente-Maritime sont partie intégrante du Grand Sud-Ouest français, et parfois également inclus dans un Grand Ouest.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.