Les années 720 av. J.-C. couvrent les années de 729 av. J.-C. à 720 av. J.-C.
Événements
Asie
722-481 av. J.-C. : en Chine, période des Hégémons ou « Printemps et Automnes »[1]. Cent dix États Zhou sur 170 seront peu à peu absorbés par leurs voisins jusqu’à ce qu’il ne reste que sept grandes entités et quelques petits royaumes.
Vers 729-694 av J.C. : règne de Elulaios, roi de Tyr[2].
729 av. J.-C. : Téglath-Phalasar III, roi d'Assyrie, prend la ville de Babylone. L’usurpateur Ukîn-zêr et son fils sont tués. Téglath-Phalasar se fait couronner roi de Babylone sous le nom de Poulou. 150 000 personnes sont déplacées de Babylonie en Assyrie[3].
Vers 728-675 av. J.-C. : règne de Déjocès (Daioukkou), roi des Mèdes[3]. Selon Hérodote, pour s’opposer à l’impérialisme assyrien, les principautés mèdes indépendantes se rassemblent sous l’autorité d’un chef unique, Deiocès.
727 av. J.-C. : le pharaon Tefnakht fonde la XXIVe dynastie saïte. Il règne jusque vers 720 av. J.-C.[4]. Tefnakht, prince de Saïs, réussit à coaliser les autres principautés du delta du Nil, puis lance ses armées sur Thèbes pour réunifier l’Empire morcelé. Le roi nubien Peyé intervient à l’appel des thébains. Il mène une brillante campagne jusqu’à Hérakléopolis et Memphis, obtient la soumission des coalisés, hormis celle de Tefnakht qui s’était réfugié au nord. Peyé se rend maître du pays entier après avoir vaincu Osorkon IV, dernier prétendant au trône. Il finit par obtenir une soumission de principe de Tefnakht, qui dès le départ du Kouchite reprend une indépendance proclamée[5].
724 av. J.-C. : les Assyriens assiègent Samarie pendant trois ans et Tyr pendant cinq ans[6].
722 av. J.-C. :
Salmanazar V prend Samarie après trois ans de siège et en déporte la population en Mésopotamie (27 290 personnes, selon la tradition). Elle est remplacée par des colons babyloniens et araméens, qui seront méprisés par les Juifs. Le roi d’IsraëlOsée est emmené en prison. Le royaume d'Israël est anéanti[6],[7].
Salmanazar V est détrôné par Sargon II. Les troubles en Assyrie à son avènement (722/720) empêchent Sargon de se rendre à Babylone pour s’y faire couronner. Marduk-apla-iddina (Merodach-Baladan), chef des Chaldéens du Bît Iakîn en profite pour se faire élire roi de Babylone et s’allie avec le roi d’Élam Humban-nikash.
Sargon II, homme d’action, est un réformateur et un excellent administrateur. Les souverains assyriens mettent en place une administration centrale et une administration provinciale. Ils font souvent appel à des nobles qui leur devaient leur pouvoir et qui dans l’ensemble semblent avoir été fidèles. Le Général en chef (tartânu), qui a tous les pouvoirs sur l’armée quand le roi ne part pas en campagne, est le plus grand personnage de l’État. Le Héraut du palais (nâgir êkalli) promulgue les édits royaux, le Grand échanson (rab shaqé) présente la coupe royale dans les cérémonies officielles, l’Intendant (abarakku) dirige l’administration du palais. Une sorte de Grand vizir (sukallu dannu) exerce un pouvoir de contrôle sur l’administration des provinces par l’intermédiaire d’envoyés spéciaux (sukallu). Certains hauts fonctionnaires, responsables de l’administration des provinces, forment le Conseil du Roi. Les Provinces sont dirigées par des gouverneurs (shaknu) qui ont la charge du maintien de l’ordre, de la livraison des réquisitions, de la levée des impôts et des corvées. Ils disposent d’un contingent militaire, de collecteurs d’impôts et de personnel administratif et ont le devoir de renseigner le roi sur les faits et gestes de la province. Cette administration très centralisée semble avoir bien fonctionné, bien qu’elle soit davantage conçue pour exploiter les pays dominés que pour les développer.
soulèvement de la Babylonie contre les Assyriens. Sargon marche contre Babylone mais est mis en échec près de Dêr par le roi d’Élam[3].
conquête de la Cilicie et de la Syrie par Sargon II, roi d’Assyrie ; en Syrie, Ilu-bi’di, roi de Hama, fait sécession, en tentant d’entraîner avec lui les gouverneurs de quatre provinces, dont Arpad et Damas. Le roi de Gaza Hanuna, appuyé par les Égyptiens, se révolte également. Sargon écrase Ilu-bi’di à Qarqar, incorpore Hama à l’empire et y envoie les Assyriens rebelles. Ilu-bi’di est capturé et écorché vif. À Raphia, Hanuna est pris et le général Égyptien Sib’e s’enfuit[3].
728-720 av. J.-C. : abolition de la royauté à Thèbes.
724 av. J.-C. : le diaulos, course pédestre du double stade (environ 384,5 m), fait son apparition au programme des Jeux olympiques. Hypenos de Pise remporte le premier titre olympique de cette discipline[15].
↑ a et b(en) María Eugenia Aubet Semmler, The Phoenicians and the West : Politics, Colonies and Trade, Cambridge University Press, , 432 p. (ISBN978-0-521-79543-2, présentation en ligne)
↑ a et bFrançoise Briquel-Chatonnet, Les relations entre les cités de la côte phénicienne et les Royaumes d’Israël et de Juda, Peeters Publishers, , 448 p. (ISBN978-90-6831-379-6, présentation en ligne)
↑ a et bFrançois Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne..., Moreau, (présentation en ligne)
↑Jean-Nicolas Corvisier, Les Grecs à la période archaïque (milieu du IXe siècle à 478 av. J.-C.), Ellipses, (présentation en ligne)
↑(en) David W. Tandy, Warriors into Traders : The Power of the Market in Early Greece, University of California Press, , 296 p. (ISBN978-0-520-22691-3, présentation en ligne)
↑Mathieu Christophe, Dictionnaire pour servir à l'intelligence des auteurs classiques grecs et latins, comprenant la géographie, la fable, l'histoire et les antiquités, vol. 2, Paris, L. Duprat, (présentation en ligne)