Pour étudier les climats anciens, la chercheuse analyse des sédiments marins obtenus par le biais de forages océaniques. Par exemple, lors d'une expédition au large du Groenland, elle a prélevé des pollens fossilisés qui lui ont permis de confirmer que des forêts occupaient ce territoire, aujourd'hui sous les glaces, il y a 125 000 ans[1]. C'est donc à partir d'archives naturelles qu'elle remonte l'histoire du climat et de l'occupation du nord québécois : cernes des arbres, pollens fossiles et carottes tirées des fonds océaniques ou des glaciers[2].
Pour caractériser les conditions environnementales du passé, elle utilise un bioindicateur : les kystes de dinoflagellés fossiles. Les dinoflagellés produisent des kystes, et ce sont eux que les chercheurs retrouvent sur le sol des océans[3].
Prix et distinctions
2006 : Prix de la division de géoscience marine, Association canadienne de géologie
2020 : Prix Marie-Victorin[4], le Prix du Québec destiné aux sciences naturelles et génie
Publications (sélection)
1999 : "Distribution of recent dinoflagellate cysts in surface sediments from the North Atlantic Ocean and adjacent seas in relation to sea-surface parameters", dans American Association of Stratigraphic Palynologists Contribution Serie, volume 35, p. 1-136, 1999.
2011: "Reconstructed changes in Arctic sea ice over the past 1,450 years", dans Nature, , p. 509
2020 : Anne de Vernal, Claude Hillaire-Marcel, Cynthia Le Duc, Philippe Roberge, Camille Brice, Jens Matthiessen, Robert F Spielhagen, Ruediger Stein. "Natural variability of the Arctic Ocean sea ice during the present interglacial", dans Proceedings of the National Academy of Sciences, no 43, pp. 26069-26075, 2020.