Antoine Cayrel (Antoine-Georges Cayrel) est un homme politique français de gauche, né le à Sigean et décédé le à Mérignac.
Biographie
Chirurgien-dentiste, il rencontre dans cette profession Adrien Marquet qui devient son mentor.
Il adhère à la SFIO girondine et en devient le secrétaire fédéral à la place de Marquet, mobilisé par l'armée, de 1914 à 1917, date à laquelle il est mobilisé en raison de la guerre. Il est remplacé au secrétariat fédéral par Henri Périssé de à [1],[2], puis par Henri Larroque de à [3],[4].
Il entre au Conseil général de la Gironde en , pour une durée de 22 ans. Il est l’un des créateurs des régies syndicales d’électricité[5].
Il est élu en , dans la 1ère circonscription de Bordeaux sur la liste du « Cartel des gauche ». Il est maire du Bouscat de à la Libération. Exclu du parti socialiste (S.F.I.O.), le , en même temps que ses collègues partisan de la participation des socialistes dans un gouvernement à direction radicale appelés « les récidivistes d'Angoulême » (MM. Pierre Renaudel, Adrien Marquet, Marcel Déat, Louis Deschizeaux, Ernest Lafont et Barthélemy Montagnon) et fonde avec eux, le Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès (PSdF) dont Cayrel devint le secrétaire général. Il est battu aux législatives de 1928 par Gabriel Léglise, mais est finalement réélu député de Gironde en 1932 sous l’étiquette PSdF, puis en 1936 sous l’étiquette néo-socialiste ; il préside à l’Assemblée, la Commission des Affaires étrangères. Il vote le , à Vichy comme la majorité de ses collègues, les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il est nommé au Conseil national instauré par Vichy, dans le gouvernement Laval « Commissaire général du service des réfugiés » auprès du ministre de l'Intérieur, Adrien Marquet, et démissionne trois semaines après de ses fonctions, ce qui lui permet d’être acquitté par la Haute cour de justice à la Libération[6].
Après la guerre il est président-directeur général de la Lyonnaise des eaux.
↑Henri Périssé est né le 31 octobre 1889 à Bordeaux. Employé de commerce, il adhère à la SFIO en 1911 et fonde le journal, le Cri Populaire. Il est délégué au 17e congrès de Strasbourg et au 18e congrès de Tours en 1920. Élu au Conseil municipal de Bordeaux en 1925, il est adjoint au maire Adrien Marquet. Accusé d’avoir adhéré à la Ligue des contribuables(en) dont la section girondine est présidée par Roger Cruse (1881-1971), ancien membre du Faisceau, il démissionne de la SFIO en 1928. Il rejoint le Parti républicain-socialiste (PSR), dont il devient membre du comité directeur. Aux élections législatives de 1946, il est candidat radical. Il meurt le 1er février 1965 [Anziani, Cent ans de socialisme en Gironde, 1999, p. 156]
↑Henri Larroque est né le 30 mai 1891 à Bordeaux. Typographe puis commerçant, il adhère à la SFIO en 1906. Après la responsabilité de secrétaire fédéral des socialistes girondins (1919-1920), il est trésorier fédéral après la scission au Congrès de Tours de 1920. Il est candidat aux élections législatives de novembre 1919 mais n’est pas élu. Egalement en novembre 1919, il échoue aux élections municipales de Bordeaux avec toute la liste socialiste. Enfin aux élections cantonales de décembre 1919, il est battu sur le canton de Bordeaux-5. [Anziani, Cent ans de socialisme en Gironde, 1999, p. 150]
Sylvie Guillaume, Dictionnaire des parlementaires d'Aquitaine sous la Troisième République, Presses Universitaires de Bordeaux, , 624 p. (lire en ligne)