Antoine (Joseph Antoine Jean) Redier, dit Antonin Redier, né le à Perpignan et mort le à Melun, est un inventeur, un ingénieur et un horloger. On lui doit l'invention entre autres du réveille-matin, des « pendules huitaines » qui firent la prospérité du village de Saint-Nicolas-d'Aliermont (Seine-Maritime).
Biographie
Antoine Redier débute comme petit apprenti chez un horloger de renom, Frédéric Louis Perrelet. En 1839, Antoine Redier quitte Perrelet pour faire son service militaire à La Fère, au 3e régiment d'artillerie, deuxième batterie. Sitôt libéré de ses obligations militaires, il travaille trois ans chez Henri Robert où l'occasion se présente de réparer des pendules au couvent des Oiseaux. Il y rencontre le peintre Lafon qui fit de lui quelques portraits. Secondé par le couvent, il achète le fonds d'horlogerie de monsieur Duchemin, place du Châtelet en 1842. Malgré le succès et une certaine gloire, il fut malheureusement ruiné par un banquier peu scrupuleux à la fin de sa vie.
En 1842, il fait breveter des perfectionnements aux montres et chronomètres de poche.
En 1847, un réveille-matin.
En 1849, il présente une montre à réveil qui lui valut une médaille de bronze.
En 1851 à Londres, il expose un pendule conique et un mouvement horizontal.
En 1852, un mouvement de sonneries et des calendriers appliqués à l'horlogerie.
En 1854, un nouveau moteur d'horlogerie.
En 1858, un micromètre chronométrique.
En 1859, une petite pendule à réveil.
En 1860, des pendules astronomiques, une application du pendule conique, une horloge simplifiée.
En 1863, une fabrication de pendule, un instrument d'information.
En 1867, des pendules, des réveils et des baromètres.
En 1868, des perfectionnements apportés aux pendules à sonnerie avec quantième, etc.
C'est aussi grâce à ses travaux que Lucien Vidi put réaliser le baromètre anéroïde. Antoine Redier s'occupa des appareils enregistreurs, auquel il appliqua la combinaison de rouages connue sous le nom de « train différentiel ». Pour le compte de la défense nationale, il organisa si rapidement la fabrication des aiguilles du fusil Chassepot qu'il put en livrer 500 000 après quelques semaines.