Timbré d'un castor couché sur un rondin, le tout au naturel.
Écu
D'argent à la croix nouée de gueules chargée d'un pin blanc arraché d'or, cantonnée au 1 d'une fleur de lis d'azur, au 2 d'une rose, au 3 d'un chardon et au 4 d'un trèfle, le tout au naturel.
Soutiens
L'écu entouré d'un rinceau de feuilles d'érable de sinople,
Les armoiries de la Ville de Montréal, métropole du Québec, ont été adoptées dans leur version actuelle le . Elles reprennent la version adoptée en 1938 avec l'ajout, au centre, d'un symbole représentant les peuples autochtones. La première version remonte à 1833. L'utilisation de ces armoiries par la Ville revêt aujourd'hui un caractère d’exception.
Héraldique
Les armes de la ville de Montréal sont officiellement blasonnées ainsi[1] :
« D’argent à la croix nouée de gueules chargée d’un pin blanc arraché d’or, cantonnée au 1 d’une fleur de lis d’azur, au 2 d’une rose, au 3 d’un chardon et au 4 d’un trèfle, le tout au naturel »
« Timbré[2]
d'un castor couché sur un rondin, le tout au naturel.
L'écu entouré d'un rinceau de feuilles d'érable de sinople,
et pour devise CONCORDIA SALUS »
Commentaire
L'écu
L'écu[3] de Montréal utilise un champ d'argent (couleur du fond) pour rappeler celui des premières armoiries de Montréal[4].
Un castor surmonte l'écu pour signifier le caractère industrieux des Montréalais.
Le rinceau de feuilles d'érable qui entoure les emblèmes nationaux symbolise les relations cordiales liant entre eux les membres d'origines diverses constituant la population montréalaise; l'érable à sucre (acer saccharum) rappelle l'appartenance canadienne du territoire de Montréal.
Un listel portant la devise« Concordia Salus » (« le salut par la concorde ») souligne le blason pour rappeler que la bonne entente entre les peuples fondateurs a fait prospérer Montréal.
Histoire
1833
1938
2017
Le , le Conseil municipal de Montréal adopte, sous la houlette de Jacques Viger, premier maire de Montréal, la version originale des armoiries de la ville[4]. La devise « Concordia Salus » y est déjà présente ainsi que les meubles représentant les quatre principales origines des Montréalais à l'époque, mais c'est un castor qui représente les Canadiens français au lieu des Français[7],[8].
Le est adoptée une nouvelle version des armoiries, après leur modification par Conrad Archambault, archiviste en chef de la Ville de Montréal, afin de les rendre conformes aux règles de l'héraldique[9]. La fleur de lys remplace le castor comme symbole des «Canadiens» (Français). Le choix des ornements, ainsi que la forme de l'écu dans la représentation adoptée à l'époque, ont été influencés par les courants français des années trente[10].
Le , lors de la journée de célébration de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, la Ville, par l'entremise de son maire Denis Coderre, présente ses nouvelles armoiries et son drapeau qui intègrent le pin blanc à titre de symbole des Peuples autochtones et représentant la paix, l’harmonie et la concorde[11],[12].
Utilisation
Une représentation graphique officielle des armoiries fut longtemps utilisée comme identification courante de la Ville de Montréal. Depuis 1981, le logotype de Montréal (ci-contre) le remplace comme symbole des organes administratifs de Montréal. L'usage de la représentation visuelle officielle des armoiries est depuis cette date restreinte aux fonctions ou événements protocolaires du Maire, au sceau de la Ville de Montréal, à certains juges de la Cour municipale et à certaines déclarations officielles de la Ville[13].
↑(sic) Il aurait été plus conforme d'utiliser le terme "surmonté" plutôt que "timbré": le timbre est quelque chose qui se place sur l'écu (généralement casque ou couronne) pour désigner une dignité. Ici le castor n'est pas le symbole d'une dignité, mais d'une valeur morale (« caractère industrieux »). Cependant cet usage n'est pas fermement établi, et on trouve fort souvent "timbré" quand ça n'est que "surmonté".
Le blason de la ville de Québec présente un usage adéquat : la couronne murale "surmonte" l'écu, parce qu'elle n'est que symbole de ville fortifiée. Une couronne timbrant l'écu était accordée, par exemple, à celui qui le premier franchissait les remparts d'une place fortifiée et y plantait son étendard.