Chacun des Évangiles canoniques accorde une place considérable à l'enchaînement de ces épisodes et en donne une narration détaillée, presque heure par heure[1]. La plupart des exégètes contemporains estiment que ces récits de la Passion ont formé la trame initiale des évangiles, à partir de laquelle les rédacteurs ont ajouté les événements antérieurs de la vie de Jésus : selon la formule de Martin Kähler, les évangiles canoniques sont « des récits de la Passion précédés d'une longue introduction »[2].
Les quatre récits de l'arrestation de Jésus présentent des variantes entre eux, voire des divergences, y compris entre les synoptiques. Par exemple, les évangiles synoptiques mentionnent l'intervention des « serviteurs des grands prêtres et des Pharisiens », c'est-à-dire de la milice du Sanhédrin tandis que l'Évangile de Jean évoque une speira, une cohorte romaine. Si le corpus johannique est considéré par les historiens comme une tradition secondaire par rapport à celle des synoptiques, le degré d'historicité des deux récits fait l'objet d'appréciations très diverses[3].
Lors de l'incident de l'oreille tranchée, le nom de la victime, Malchus, n'est pas indiqué par l'Évangile selon Marc, qui est le plus ancien, non plus que celui de l'agresseur, Simon-Pierre. En sens inverse, le texte marcien comporte une péricope inconnue des autres évangélistes : celle du jeune homme nu.
L'arrestation de Jésus est un thème récurrent dans l'art chrétien, en particulier chez les peintres.
Quatre textes
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Raymond E. Brown, La mort du Messie. Encyclopédie de la Passion du Christ, de Gethsémani au tombeau. Un commentaire des récits de la Passion dans les quatre évangiles, Bayard, 2005 (ISBN978-2-227-35025-0)