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Atalánti (grec ancien : Ἀταλάντη, Atalantē, moderne : Atalánti) est une commune grecque, le siège de la municipalité des Locriens (traduction du grec Δήμος Λοκρών) en Phthiotide, dans l'ancienne province de Locride. La population de la ville, selon le recensement de 2001, s'éleve à 6 127 habitants.
Il s'agit également d'une petite station balnéaire, plutôt prisée par une clientèle nationale.
Le IXe siècle est marqué par des incursions Arabes et le Xe par l'incursion de Bulgares.
À la suite de la quatrième croisade (1204), les croisés fondent des seigneuries sur le territoire de l'empire byzantin : Atalanti appartient alors au Duché d'Athènes ; sous la période catalane elle forme une seigneurie dépendant du duché[2].
Domination turque
En 1688, au cours de la guerre entre les Turcs et les Vénitiens, l'armatole Kourmas et l'évêque d'Amphissa, Philothée, expulsent la garnison turque d'Atalànti. La même année, une épidémie de peste ravage la ville et les Turcs en profitent pour la réoccuper[3].
En 1803, Néophyte Nicolas Metaxas d'Athènes est sacré évêque de d'Atalanti.
Atalànti pendant la guerre d'indépendance grecque
En 1821, le chef Antonis Kontosopoulos, avec approximativement 1 000 Locriens armés, assiège les Ottomans à Atalànti et prend la ville le 31 mars 1821.
L'hiver de la même année, l'armée turque de Omer Vryonis et Kôse Mehmet détruit Atalànti et fait prisonniers ses habitants.
En novembre 1826, une tentative de débarquement d'armatoles de l'Olympe[4] , basés dans les Sporades, échoue.
La libération définitive d’Atalànti survient le 6 novembre 1828, quand Mitros Liakopoulos prend la ville.
Atalànti après la Libération de l'Occupation turque
Le 10 janvier 1834 a été créé par loi le dème (municipalité) d’Atalànti, qui comprenait, en dehors d’Atalànti, les villages de Skala, Skenteraga, Megaplatanos, Kyparissi, Kolaka, Bogdano, Exarchos et Drousko (Drispei)[5].
En décembre 1836, le baron aroumain Constantin D. Bellio, ancêtre de Barbu Bellio(en) et de Georges de Bellio, s’installe à Atalànti dont il finance écoles, fontaines et modernisation. L’année suivante, un décret royal forme, en son honneur, le dème de « Bellio » d’Atalànti ; dans les années suivant sa mort, le nom se transforme en « Pellio » puis en « Pella » et enfin en « Néa Pella » par allusion à la capitale de la Macédoine antique.
En 1855 est bâtie l'église métropolitaine de Saint Théodore tandis qu’en 1862 a été terminée celle de la Transfiguration du Sauveur.
Le séisme de 1894 a provoqué de grands dommages dans toute la Locride. 255 personnes ont été tuées[6] et 3 783 maisons se sont effondrées[7].
En 1895 est fondée l’Association Sportive Locridienne d’Atalànti, un des tout premiers clubs sportifs du pays.
Depuis le XXe siècle
En 1912 les dèmes (municipalités) d’Atalànti et de Nouvelle Pella sont abrogées et elles deviennent des communautés. La première voiture roule à Atalànti en 1915.
En 1928 est fondée l’Association Sportive « Ajax le Locrien », en 1931 le Club de Football « Olympiakos d’Atalànti » et en 1935 l’Association musicale d’Atalànti « Orphée ».
Le 20 avril 1941, la Luftwaffe bombarde Atalànti, provoquant seulement des dommages matériels, tandis que le 25 avril 1941 l'armée allemande occupe la ville, livrée ensuite à l'Italie fasciste.
Le 23 mars 1943, les forces de l'occupation italiennes abandonnent la ville, investie par la Résistance grecque. La page la plus noire est écrite le 29 mai 1943, lorsque les Italiens prennent neuf habitants en otage et les exécutent. Les Italiens furent remplacés par les Allemands, qui se sont retirés d’Atalànti en octobre 1944.
En 1965 est fondée la bibliothèque municipale d’Atalànti.
En 1976 est construite la « Médiathèque Constantinienne d’Atalànti ».
En 1982 est fondé le Club nautique d’Atalànti, en 1985 le Conservatoire Municipal de Musique, et en 1989 est construit le Gymnase couvert de la Ville (de 1 100 places).
En 1992 est fondée l’Association Sportive de Football « Atalànti 92 » et pour première fois, une radio émet dans la ville.
En 1998 le Musée Archéologique d’Atalànti a été inauguré et l’Aianteio (Théâtre Municipal Ouvert) a commencé à fonctionner.
En 2010, en application de la « réforme Kallikratis », le dème d’Atalànti est réuni à ceux de Malesina, de Opountioi et de Daphnoussia pour former le « dème de Locriens », ayant pour siège Atalànti.
Tourisme – Curiosités - Culture
On note l'existence de catacombes, celles de Saint-Athanase, au centre du bourg, avec une crypte romaine. Elles servent de lieu d'école clandestine pendant l'occupation turque.
L’église Saint-Séraphin et le monastère des Saints Anargyres se trouvent, quant à eux, dans la forêt au-dessus d’Atalànti.
L’« escale » (Scala) d’Atalànti est la plage de la ville. Il s'agit d'un des rares lieux de la ville signalé par les guides touristiques français. Il s'y déroule chaque année, en été, un festival de cinéma de plein air.
Les habitations de la ville ne possèdent pas de style architectural remarquable; il s'agit de maisons et de constructions assez récentes, hétérogènes et fonctionnelles.
Carnaval
Le jour de « Lundi propre », toute la ville se retrouve à la plage de Scala : c'est une manifestation à la fois écologique (nettoyage), ludique (carnaval) et humoristique (satire).
Le festival choral (folklorique et musical) est organisé pour la première fois au début des années 1980 et se déroule chaque année.
Foire
La foire commence chaque année le 6 août et dure six jours. Les allées centrales de ville sont alors bordées d'étals de vendeurs proposant aussi bien des produits traditionnels grecs (halva ou χαλβά en grec....) que des produits de consommation courante.
Économie
La ville est à l'origine d'une production vinicole.
Elle est le siège de la société « Atlas Tapes », une société spécialisée, notamment, dans la production de ruban adhésif[8].
Bibliographie
(el) Dakoronia F., Kotoulas D., Balta E. Sythiakaki V. Tolias V. «Locride - Histoire et Culture». Publications: Propriété de Chatzimichali.
(el) Kaklamanos Eustathios El. 1980. «Atalànti 1800-1828». Thessalonique: Publications Dioskouroi.
(el) Karastathis Kostas B. 2001. «Les passions du genre». Athènes. Publications: Tinos.
(el) Konstantineio Centre Intellectuel d’Atalànti. 2011. «Atalànti» - Album Photographique Historique. Athènes 2011. Publications Mpartzoulianos.
(el)«Chroniques de Locride». 1995. Athènes: Publication annuelle de Société d'enquêtes historiques et folkloriques d’Atalànti. Volume et temps 1er.
(el)«Chroniques de Locride». 1997. Athènes: Publication annuelle de Société d'enquêtes historiques et folkloriques d’Atalànti. Volume et temps 3e.
(el) Mabinidis G. - «Plabiotes et leur village Apôtre» 1.
(el) Périodique «Apoplous». Exemplaire 1. 2002. Publication: Association Culturelle Musicale «Chœur d’Atalànti».
(el) Périodique «Apoplous». Exemplaire 2. 2002. Publication : Association Culturelle Musicale «Chœur d’Atalànti».
(el) Périodique «Apoplous». Exemplaire 3e - 4e. 2002. Publication: Association Culturelle Musicale «Chœur d’Atalànti»
(el) Périodique «Apoplous». Exemplaire 6e. 2002. Publication: Association Culturelle Musicale «Chœur d’Atalànti».
(el) Périodique «Apoplous». Exemplaire 38e. 2009. Publication: Association Culturelle Musicale «Chœur d’Atalànti».
(el) Protopapas Zissis. 1952. «Locride». Athènes 1952. p. 20-23.
(el) Rizopoulos N. 2005. «Atalànti - Bref course en arrière, Mythe – Histoire – Expériences - Mémoires». p. 29.
(el) Thodoris Tzoumekis. 1998. «Installations des refugies à Phthiotide selon l'A demi- du XXe siècle ». Thessalonique.
(el) Manthos K. Christoforou 1991. «Opountia Locride et Atalànti - Mémoires et Témoignages». Partie 1er. Athènes: Société d'Enquêtes Historiques et Folkloriques d’Atalànti.
(el) Manthos K. Christoforou 1993. «Opountia Locride et Atalànti - Mémoires et Témoignages». Partie 22e. Athènes: Société d'enquêtes historiques et folkloriques d’Atalànti.
(el) Manthos K. Christoforou 1995. «Opountia Locride et Atalànti - Mémoires et Témoignages». Partie 3e. Athènes: Société d'enquêtes historiques et folkloriques d’Atalànti.
(el) Manthos K. Christoforou 2001. « Χρονολόγιο Οπούντος και Αταλάντης 4000 χρόνια – εν τάχει » (Chronologie d’Opounta et d’Atalànti 4000 ans - en bref) Publication du dème d’Atalànti.