Les comtes de Meaux fondent l'Hôtel-Dieu vers le VIIIe siècle. Au XIIIe siècle, il est confié à un groupe de femmes soumises à la règle de saint Augustin. La première mention officielle de ces sœurs de Meaux est un document de 1244 qui dit que les religieuses s'occupent des femmes de l'Hôtel-Dieu, tandis que les hommes sont assistés par les Trinitaires. Lorsqu'en 1520, ces derniers quittent l'hôpital, les religieuses s'occupent du soin des personnes des deux sexes et reçoivent le nom d'Augustines[1].
Lors de la Révolution française, les Augustines de Meaux sont déclarés d’utilité publique, ce que confirme plus tard le gouvernement de Napoléon Ier, les reconnaissant comme congrégation hospitalière le 14 décembre 1810[2]. En 1845, un nouvel ensemble hospitalier est créé avec la fusion de l'hôpital général et de l'Hôtel-Dieu de Meaux. Les sœurs augustines sont obligées de quitter l’Hôtel-Dieu et s'installent rue du Faubourg-Saint-Nicolas[3]. À partir de 1850, elles ajoutent l'enseignement de la jeunesse à leur œuvre. L'institut reçoit l'approbation pontificale de Pie X le 28 mars 1904[4], et son agrégation à l'ordre de Saint Augustin le 10 juin 1962[5].