La ville de Bafang, part occidentale de l'agglomération Bafang-Banka est située sur la route nationale 5 (axe Douala-Bafoussam) à 63 km au sud-ouest du chef-lieu régional Bafoussam. Le centre-ville s'étend sur un fond de vallée entouré de collines et de montagnes. Drainée par plusieurs cours d'eau, dont le principal est la Mouankeu, affluent du Matchingo, dans le bassin versant du Nkam, la commune présente un relief accidenté.
Bafang est doté d'un climat tropical de type Aw selon la classification de Köppen, avec une température annuelle moyenne de 19 °C et des précipitations d'environ 2 085 mm par an, plus abondantes en été qu'en hiver[2].
Histoire
Le poste administratif colonial français de Bana est transféré à Bafang en 1925, en 1935 Bafang devient chef-lieu de subdivision administrative dans la région Bamiléké[3]. La république du Cameroun indépendante instaure Bafang en chef-lieu du département du Haut-Nkam en novembre 1960[4].
Chefferies traditionnelles
L'arrondissement ne compte pas de chefferie traditionnelle de 1er degré, 6 chefferies de 2e degré et 270 chefferies de 3e degré[5].
Les chefferies traditionnelles de 2e degré sont :
Groupement Bafang
Groupement Baboutcheu-Ngaleu
Groupement Bankondji
Groupement Bassap
Groupement Baboutcha-Nitcheu
Groupement Babone
Administration
Maires de Bafang
Les maires de Bafang se succèdent à la tête de la municipalité depuis sa création en 1953[6],[7].
Depuis sa création, la chefferie Bafang a connu une succession de 12 rois, à savoir[8] :
Fo Djatchoua
Fo Njuechout-Choualeu
Fo Wokndeu
Fo Djomgoué
Fo Djomago
Fo Lapi
Fo Feussom
Fo Ngandjui
Fo Tchouamo
Fo Youaleu
Fo Ngandjui Gaston
Fo Kamga Ngandjui René
Population
Lors du recensement de 2005, la commune comptait 42 847 habitants[1], dont 34 941 pour Bafang Ville. La population autochtone appartient à l'ethnie Ndjiako.
Éducation
L'arrondissement de Bafang compte 9 établissements d'enseignement secondaire publics, dont 3 collèges et 6 lycées[9]. Le collège Saint-Paul de Bafang, créé avant l’indépendance du Cameroun, a formé de nombreuses générations de Camerounais (enseignement secondaire de la 6e et la Terminale).
Bafang est avec sa cathédrale du Cœur immaculé de Marie, le siège d'un diocèse catholique créé le . Il s'étend sur les départements du Haut-Nkam et du Nkam. Outre la paroisse cathédrale, la ville de Bafang comprend la paroisse Saint Luc de Ndovoki et la paroisse sociologique Christ The King de Bafang.
Curiosités
Bafang recèle plusieurs sites touristiques comme à l'entrée de Bafang : les chutes de la Mouankeu (hautes de 60 m), la chefferie de Bafang, les ponts sur la Mouankeu, la cathédrale de Banka, le lac de Patchi, la source d'eau de la Mouankeu, le collège Saint-Paul, l’hôpital Ad-Lucem et le monument Jean-Bouendeu.
Économie
Usine de café de la Caplahn
Sports et culture
Durant les mois de juin à septembre, il existe plusieurs activités culturelles et sportives dont les plus importantes sont : le championnat de vacances "Club X" et le Festival Nord-Sud.
La ville possède un stade de football municipal dans le quartier Ngueunack, plusieurs clubs d’élites de football et notamment l'Unisport Bafang et un club d'élite de basketball.
Piments (extrêmement forts pour un Européen) et cubes de bouillon.
Tomates, ail, piments, gingembre, oignons...
Les aubergines, pur complément pour les soupes traditionnelles dans toute la région de l'Ouest du Cameroun.
Hôpital Ad Lucem de Bafang à l'Ouest du Cameroun.
La route de Bana, 11 km sépare les deux localités, elle désert les départements du Ndé et du Noun et sert de relais pour joindre la capitale du Cameroun Yaoundé.
Notes et références
↑ ab et cTroisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
↑Haman Mana et Mireille Bisseck, Rois et royaumes Bamiléké, Yaoundé, Les éditions du Schabel, , 236 p. (ISBN978-9956-6-3700-3 et 9956-6-3700-9), p. 66-67
↑« Arrondissement de Bafang », Schoolmap Cameroon[2]
Jean-Claude Barbier, « Opérations de développement et histoire des populations. Cas de l'Opération Yabassi-Bafang (Cameroun) », in Cahiers de l'ORSTOM, série Sciences humaines, vol. XVI, nos 1-2, 1979, p. 129-152, [lire en ligne]
Anne Lebel (et Emmanuelle Pontié), « Bafang », in Le Cameroun aujourd'hui, Éditions du Jaguar, Paris, 2011, p. 106 (ISBN978-2-86950-464-6)
P. Tjeega et H. Elingui, Dictionnaire des villages du Haut-Nkam, Horizon IRD, juillet 1982, 100 p. [lire en ligne]