À Paris, en 2013, le gouvernement a décidé devant la montée de la criminalité de construire un mur pour isoler les cités de la banlieue du reste de Paris. Les gangs règnent en maîtres absolus des cités, dont le plus puissant est dirigé d'une main de fer par Taha.
Leïto, un habitant de la cité qui déteste le trafic de drogue, a dérobé 20 kilos l'héroïne au gang de Taha ; il la détruit dans sa baignoire à l'aide de produits chimiques. Furieux, Taha envoie ses hommes la récupérer mais après une course-poursuite urbaine, Leïto, doté d'une agilité exceptionnelle réussit à s'enfuir.
Pour se venger, Taha demande conseil à ses hommes et après en avoir tué 5, ordonne à K2 son bras droit d'enlever Lola, la jeune sœur de Leïto pour s'en servir comme otage. Leïto parvient discrètement chez Taha et délivre sa sœur. Ils emmènent le chef du gang qu'ils conduisent au commissariat. Poursuivis en voiture par les hommes de Taha, ils expliquent aux policiers qui ils amènent, avec de l'héroïne. Le commissariat est assiégé par le gang de Taha et le commissaire, dont c'est le jour de la retraite, ne veut pas de bataille rangée. Il place Leïto en prison et relâche Taha, qui repart en enlevant de nouveau Lola.
Damien, un agent d'élite de la police, est infiltré dans une organisation criminelle des beaux quartiers. Il coffre Carlos Montoya, le chef de ce groupe. Après ce succès, son supérieur, mandaté par Kruger, le secrétaire à la défense, lui confie la mission de retrouver une bombe qui a disparu dans la Banlieue n° 13 et qui explosera dans un délai de vingt-quatre heures si elle n'est pas désamorcée. Il sera accompagné de Leïto qui lui servira de guide dans la Banlieue 13. Après leur évasion d'un fourgon cellulaire et un premier contact houleux, Damien accepte d'aider d'abord Leïto à délivrer sa sœur des mains de Taha, à condition qu'il l'aide ensuite à retrouver la bombe.
Se laissant capturer pour approcher de Taha, Damien et Leïto s'évadent après avoir fait croire à Taha que la bombe serait rachetée pour vingt millions d'euros par virement sur un compte de Taha par le ministère de la Défense. Après avoir abattu de sang-froid le geôlier, Taha est tué à son tour par son propre gang, lors d'une fusillade. Damien et Leïto arrivent dans l'immeuble où se trouve la bombe. K2, le nouveau chef du gang arrivé juste après eux leur ordonne de la désamorcer.
Damien et Leïto combattent un gigantesque colosse appelé « Yéti », que Leïto ligote grâce à nouveau à son agilité. Près de la bombe à laquelle est attachée Lola, Damien appelle Kruger pour connaître le code pour la désamorcer. Leïto réalise que le code donné est suspect car il correspond à la date du jour et au lieu où ils sont. Leïto veut empêcher Damien de composer le code et une bagarre éclate. Lola empêche au dernier moment Damien de composer le code. La bombe n'explose finalement pas et Damien la rapporte au ministère.
Sous la menace, Kruger révèle que le plan initial était de faire exploser la bombe pour tuer tous les habitants. Ses aveux sont enregistrés et Kruger est écarté. Plus tard, Leïto et Lola retournent dans la Banlieue 13, raccompagnés par Damien. On apprend que l'Etat promet de rouvrir les écoles et les commissariats dans la Banlieue 13.
Fiche technique
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Titre original français et québécois : Banlieue 13
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Il s'agit de la première réalisation de Pierre Morel, qui était avant cela cadreur puis directeur de la photographie. Le film a connu une préproduction très rapide. Elle débute en janvier 2004[12]. C'est Luc Besson qui a proposé le projet au cinéaste débutant : « Un jour je me suis retrouvé dans le bureau de Luc Besson qui me dit “tiens, lis ça et dis moi si ça te branche de réaliser ce film”. J'ai passé la nuit à lire le scénario et je l'ai rappelé le matin. Je lui ai dit que ça me branchait, mais que je me demandais si j'allais être à la hauteur. Il m'a répondu “ne commence pas à être désagréable !” (rires) On a débuté la préparation en janvier 2004[12]. »
Attribution des rôles
Les deux rôles principaux sont tenus par Cyril Raffaelli et David Belle, qui débutent dans ce rôle. Le premier est un cascadeur professionnel reconnu qui s'est fait remarquer dans d'autres productions de Luc Besson telles que Les Rivières pourpres 2 : les Anges de l'Apocalypse ou Le Baiser mortel du dragon, dans un combat l'opposant à Jet Li. Dans Banlieue 13, il est également le chorégraphe de toutes les scènes d'action et tient le rôle de Damien, ce qui constituait une première pour ce cascadeur habitué aux rôles exclusivement physiques. David Belle, l'interprète de Leïto, est un des fondateurs du parkour (avec les membres des Yamakasi), aussi appelé art du déplacement. Dans Banlieue 13, il fait la démonstration de son talent.
Pierre Morel justifie ce choix : « Le public a besoin de vrai héros, plus seulement d'acteurs qui font semblant. Les sportifs, les cascadeurs sont en train de devenir de vraies stars. Le coté réaliste de l'action plaît de plus en plus au spectateur à la recherche de sensations extrêmes[12]. »
Tournage
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La musique du film est composée par Damien Roques (sous le pseudonyme de Da Octopusss). L'album de la bande originale contient des chansons de nombreux artistes et groupes de rap français ainsi que certaines compositions instrumentales.
Le film n'a pas été bien reçu par la critique tout en attirant un million de spectateurs dans les salles françaises. Aux États-Unis, c'est l'inverse qui s'est produit, le film n'a pas rencontré un large public, faute de distributions dans les salles (151 salles seulement), mais a connu un certain succès critique. Hollywood peinant à proposer de nouvelles sensations fortes dans ce registre, la critique locale a souvent vu dans Banlieue 13 le meilleur film d'action de l'année[15]. À l'instar du cinéma d'action asiatique, et contrairement au cinéma d'action hollywoodien, Banlieue 13 est un film « physique » où les effets spéciaux informatiques ont assez peu de place.
De nombreux commentateurs du film l'ont présenté comme un mélange entre New York 1997 de John Carpenter (pour l'intrigue) et Ong-bak de Prachya Pinkaew (pour sa chorégraphie spectaculaire et l'absence d'effets spéciaux).
↑« Ce film rend maladroit, ennuyeux et gris tout ce qu'Hollywood a tenté récemment dans le cinéma d'action » (Time), « ce film français délirant est le plus (et peut-être le seul) film d'action fun de l'été (Village Voice) Je ne m'attends pas à recevoir plus d'adrénaline au cinéma cet été. » (Boston Globe)