Baron est un village picard situé entre Senlis et Nanteuil-le-Haudouin, à 45 km au nord-est de Paris et à 50 kmau sud-ouest de Soissons, au croisement des routes départementales 330 et 100, qui sont assez fréquentées et posent des problèmes de sécurité routière[1],[2].
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Nonette, le fossé 01 de la commune de Braon[3] et le ruisseau de Coulery[4],[5],[Carte 1].
La Nonette, d'une longueur de 40 km, prend sa source dans la commune de Nanteuil-le-Haudouin et se jette dans l'Oise en rive gauche à Saint-Leu-d'Esserent, après avoir traversé 14 communes[6].
Le long de la Nonette se trouvent des zones humides et une cressonnière.
Pont du ruisseau, rue des Fontaines.
Réseau hydrographique de Baron.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 413 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Nonette et de ses deux principaux affluents, la Launette et l'Aunette. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat Interdépartemental du SAGE de la Nonette[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 710 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Plessis-Belleville à 9 km à vol d'oiseau[10], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 661,7 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
Typologie
Au , Baron est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (78,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (75,9 %), forêts (19,2 %), zones urbanisées (2,6 %), prairies (1,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 355, alors qu'il était de 341 en 2013 et de 339 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Baron en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (6,8 %) supérieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 76,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (75,2 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Petrus de Berrone (vers 1120)[17] ; Berron (1150) ; Beronnium (vers 1170) ; infra Berrum (1190) ; apud Berronem (1197) ; Ber (vers 1200) ; Wernes de Berron (vers 1223) ; Beron (vers 1215) ; Avelina de Berrom (1225) ; Renaud de berron (1255) ; Guiardus de berron (1256) ; de Berrone (1211) ; Henricus de platea de Berron (1228) ; Renaldo de Berone (1227) ; Berronium, Beronium (1215) ; pro alta justitia de berron (1285) ; Berone (1230) ; apud Berron (1320) ; la ville de Berron (1331) ; in villa de Berrone (1339) ; Barron villam (1322) ; Barron (1480) ; Bar sur Onnette (1530) ; Bar (XVIe) ; le Bar (XVIe) ; Bron (XVIe) ; in oppido de Barone (1654) ; Baron la montagne (1667)[17] ; Bar-sur-Nonette[18] (1794) ; Baron (1840)[17].
Histoire
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2021, la commune comptait 752 habitants[Note 2], en évolution de −2,84 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,1 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 387 hommes pour 377 femmes, soit un taux de 50,65 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,0
3,7
75-89 ans
6,5
19,4
60-74 ans
18,4
21,9
45-59 ans
23,6
20,9
30-44 ans
19,6
15,8
15-29 ans
13,5
18,0
0-14 ans
18,4
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[30]
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, rue des Fontaines (RD 330a) (classée monument historique par liste de 1840[31]) : l'église suit un plan cruciforme et se compose d'une nef de trois travées avec des bas-côtés, d'un transept largement débordant, d'un chœur de trois travées au chevet à pans coupés, et de deux bas-côtés du chœur le long de ses deux premières travées. Le clocher avec une flèche en pierre haute de 45 m date du XVe siècle et se dresse à l'emplacement de la première travée du bas-côté sud. L'église proprement dite a été édifiée entièrement au XVIe siècle dans le style gothique flamboyant, et présente une rare homogénéité, encore plus à l'intérieur qu'à l'extérieur. La façade principale est celle du sud, et l'élément le plus soigné est le croisillon sud qui comporte le portail. Il n'y a pas de fenêtres hautes : les murs hauts de la nef et du chœur sont nus au-dessus des grandes arcades. L'intérieur est très sobre : il n'y a pas un seul chapiteau, et les moulures se concentrent sur les piles ondulées et les grandes arcades, mais les lignes claires et l'harmonie des proportions créent une impression d'élégance, soulignée par les boiseries du XVIIIe siècle provenant de l'abbaye de Chaalis[32].
Le manoir et grange dîmière de Beaulieu-le-Vieux, en écart, au nord du territoire communal, près de la RD 100 (grange classée monument historique par arrêté du ; manoir avec sa salle à manger au rez-de-chaussée et la chambre à alcôve à l'étage au-dessus de la chapelle, cour pavée avec pédiluve pour chevaux et mur d'enceinte avec grille du XVIIIe siècle inscrits par le même arrêté[33]) : la ferme de Beaulieu-le-Vieux avec son manoir édifié au XVIe siècle et sa grange dîmière forment un ensemble isolé en pleins champs, éloignée des villages. Les bâtiments s'organisent le long de trois côtés de la cour carrée, partiellement pavée, et comportant en son centre un abreuvoir-pédiluve pour les chevaux et le bétail. La cour est délimitée par un mur d'enceinte partiellement ajouré du XVIIIe siècle, et cet ensemble ainsi que les pâtures l'entourant au nord, à l'est et au sud est compris dans une seconde enceinte dont la longueur avoisine les 800 m. Le manoir a été remanié au XVIIIe siècle et son intérieur est très restauré, si bien que le décor ne justifie pas une protection au titre des monuments historiques. Cependant, la salle à manger conserve un lambris assez sobre du XVIIe siècle, le buffet est recouvert par une dalle funéraire, l'escalier garde une rampe en fer forgé de facture simple du XVIIIe siècle, et une chambre à alcôve présente des décors en stuc exécutés par un artiste italien[33].
Le château de Baron.
On peut également signaler :
Lavoirs couverts, rue des Fontaines (RD 330a) et rue aux Fouarres, accessible depuis la depuis la place Jeanne d'Arc
Cimetière communal, où reposent des soldats britanniques tués pendant la bataille de Néry en 1914[34]
Moulin à farine édifié dans les années 1810, qui a servi également à produire de l'électricité[34].
Louis-Bernard Gibert (, Baron - ), ecclésiastique et homme politique, député aux États généraux de 1789.
Albéric Magnard (1865-1914), compositeurfrançais, est mort héroïquement le face à l'envahisseur allemand dans son manoir des Fontaines à Baron, où il résidait depuis .
Héraldique
Blason
D'or au chevron de gueules, accompagné en chef de deux coquilles et en pointe d'un sanglier, le tout de sable.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bCindy Belhomme, « Baron : une étude pour régler les problèmes liés à la circulation : Le village de 800 habitants est au croisement de deux routes départementales où le trafic routier est important », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Baron. La maire Anne-Sophie Sicard fait barrage au passage des camions dans son village », Oise hebdo, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« L'école », Vivre à Baron, sur mairiedebaron.fr (consulté le ).
↑Cindy Belhomme, « Grâce à Simone, tout est possible à la bibliothèque de Baron : Crise sanitaire ou pas, à 75 ans la responsable se plie en quatre avec confiance et bienveillance pour les adhérents », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Dominique Vermand, Églises de l'Oise : Canton de Nanteuil-le-Haudouin, Beauvais, Conseil général de l'Oise / comité départemental du tourisme, , 32 p., p. 6-7.