Jeune assistant universitaire, il donne des cours en prison[13].
Il devient maître de conférences en 1986 et soutient sa thèse d’État en 1991[14] à Paris-XII sur l’histoire politique de l'immigration algérienne en France (1922-1962)[Note 3], sous la direction de Charles-Robert Ageron.
Chercheur internationalement reconnu[15], il a fait appel aux sources orales et audiovisuelles en l'absence d'archives écrites accessibles. Benjamin Stora a publié une quarantaine d'ouvrages et a dirigé plusieurs publications. Parmi ses œuvres les plus notables, figurent ses travaux sur la mémoire de la guerre d'Algérie (La Gangrène et l'Oubli, 1991), sur l'Algérie contemporaine (avec sa biographie de Messali Hadj en 1982) et sur l'immigration algérienne en France (Ils venaient d'Algérie, 1992). Il a codirigé avec Abdelwahab Meddeb une somme encyclopédique sur L’Histoire des juifs et des musulmans (2013), à laquelle ont participé cent vingt chercheurs, traduite chez Princeton University Press sous le titre History of Jewish-Muslim Relations : From the Origins to the Present Day[16].
Il a également été conseiller historique du film Indochine de Régis Wargnier (qui a reçu l’Oscar du meilleur film étranger en 1993), de Là-bas... mon pays d'Alexandre Arcady en 2000, du Premier homme, de Gianni Amelio (2010), adaptation pour le cinéma du roman éponyme d'Albert Camus, et du film Les Hommes libres d'Ismaël Ferroukhi, présenté au Festival de Cannes en 2011. Il est l'auteur de plusieurs documentaires : Les Années algériennes (France 2, 1991), Algérie, années de cendres (France 3, 1995), L'Indépendance aux deux visages (France 5, 2002) et Conversations avec les hommes de la révolution algérienne (Chaine Histoire, 2003), François Mitterrand et la guerre d'Algérie (France 2, 2010), La Loi de mon pays (France 3, 2011). Le , le documentaire Guerre d'Algérie, la déchirure (coréalisé avec Gabriel Le Bomin) est diffusé en première partie de soirée sur France 2. Avec Jean-Michel Meurice, il est l'auteur du documentaire Notre histoire, diffusé le sur Arte.
Après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en 2007, Benjamin Stora ne voit pas se renouveler son émission consacrée au Maghreb sur France Culture, ni son cours à Sciences-Po Paris[17].
Chargé en 2009 d'organiser une exposition sur Albert Camus à Aix en Provence, Benjamin Stora est évincé du projet en . La fille d'Albert Camus, Catherine Camus, qui gère l'œuvre et le fonds de son père, expliqua n'avoir pas reçu dans les délais la liste des documents requis pour l'événement. Un article de L'Express fait état de soupçons (laissés anonymes) selon lesquels la maire UMP d'Aix-en-Provence, Maryse Joissains-Masini, aurait « délibérément évincé Benjamin Stora, dont le point de vue favorable à l'Algérie indépendante aurait déplu aux nostalgiques de l'Algérie française »[18] au profit du philosophe Michel Onfray[19]. Michel Onfray se retire lui-même du projet quelques semaines plus tard.
Benjamin Stora a été le commissaire général des expositions La France en guerre d'Algérie, avec Jean-Pierre Rioux et Laurent Gervereau (hôtel des Invalides, 1992), et Photographier la guerre d'Algérie, avec Laurent Gervereau (hôtel de Sully, 2004). Il a été l'un des conseillers scientifiques de l'exposition « Juifs d'Algérie » au musée d'Art et d'Histoire du judaïsme ( - ), et commissaire général, avec Linda Amiri, de l'exposition « Vies d'exils, les Algériens en France, 1954-1962 », à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration ( - ).
Le , la ministre des Outre-mers, George Pau-Langevin, le nomme à la tête d'une commission temporaire et d'information et de recherche historique sur les événements de en Martinique, de et de en Guadeloupe[21].
Le président Emmanuel Macron le reçoit le vendredi et lui confie une mission sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie »[24], en vue de favoriser « la réconciliation entre les peuples français et algérien »[25]. Le rapport, remis en , préconise plusieurs initiatives scientifiques et mémorielles[26],[27].
Benjamin Stora travaille sur le défi mémoriel de la guerre d’Algérie et le questionnement de la réconciliation entre ces deux pays meurtris par les idéologies, les traditions, les positions identitaires. Selon lui, les chercheurs essuient de nombreuses critiques dans leur pays. Il resterait deux entraves à la réconciliation : les archives non-accessibles et les disparus de la guerre d’Algérie. Pour Stora, le président Macron montre une volonté mémorielle en reconnaissant l’assassinat de Maurice Audin et le recours à la torture pendant la guerre, même s'il rencontre des difficultés d'ordre social et politique. Selon B.Stora les nombreuses années de colonisation ne sont pas bien connues par les Français alors que l'histoire française est bien connue par les Algériens. Il propose de créer un musée de la France et de l'Algérie, même s'il estime que cela sera difficile[28].
Engagements politiques
De 1968 à 1984, Benjamin Stora est membre du groupe trotskiste Alliance des jeunes pour le socialisme, animé par des militants de l'Organisation communiste internationaliste (OCI)[29],[30] dirigée par Pierre Lambert. Benjamin Stora assiste en 1971 à la scission de l'UNEF entre l'UNEF-Renouveau syndical et l'UNEF-Unité syndicale. Il fait partie du comité directeur de l'OCI de 1977 à 1984. Il est permanent de l'OCI de 1976 à 1981[31].
En 1978, Benjamin Stora consacre une biographie au nationaliste algérien et leader indépendantiste Messali Hadj (fondateur du Mouvement national algérien)[29], qui a été proche des trotskystes français. Benjamin Stora est un des principaux fondateurs du syndicat UNEF-ID, lors du congrès de Nanterre en 1980, qui mobilise des éléments de gauche en dehors du PCF (trotskystes lambertistes, courant auquel il appartient, et socialistes). Il s'agit donc d'une première réunification. L'UNEF s'est totalement réunifiée en 2001. Au début des années 1980, le travail politique était divisé ainsi au sommet de l'OCI pour le secteur jeunesse : « Le binôme nous apparaissait ainsi : à Cambadélis l’UNEF, à Stora l’appareil politique », selon Robi Morder[31].
Il rencontre alors plusieurs fois le président de la République François Mitterrand : « Il savait que je savais plein de choses [sur son rôle comme ministre lors de la guerre d'Algérie], et, avec le recul, je pense qu’il voulait me faire écrire sur lui et l'Algérie, comme il l’avait fait avec Pierre Péan pour Vichy »[17].
Avec l'ensemble du secteur jeunesse de l'OCI, Benjamin Stora rejoint le Parti socialiste en 1985 pour le courant « Convergences socialistes », mais quitte officiellement tout engagement politique organisé en 1988, à la suite d’un drame personnel, quand sa fille est emportée par un cancer à l’âge de 12 ans[32].
Il a apporté son soutien à la candidature présidentielle de Ségolène Royal en 2007. En 2012, Benjamin Stora a soutenu la candidature présidentielle de François Hollande, qu’il lui est arrivé de conseiller avant comme après son élection[33]. Ces liens ont contribué à la reconnaissance en 2012 par la République française du massacre du 17 octobre 1961 perpétré par la police française sur des manifestants algériens répondant à l'appel du FLN en plein cœur de Paris. En 2011, le candidat François Hollande avait participé à une commémoration de la répression sur le pont de Clichy en sa présence[34].
En 1991, la Revue française d'histoire d'outre-mer voit dans son Histoire de l'Algérie coloniale (1830-1954) une synthèse riche et bien informée, permettant de redécouvrir une réalité historique trop oubliée, y compris par les rapatriés eux-mêmes : la revue souligne notamment l'originalité et la qualité de l'approche de Benjamin Stora, consistant à donner la parole à chacune des communautés de l'époque et à étudier des réalités sociales méconnues[36]. En 1992, Politique étrangère, dans une recension de son livre La gangrène et l'oubli : la mémoire de la guerre d'Algérie, fait l'éloge de l'« honnêteté intellectuelle rarissime » avec laquelle Benjamin Stora aborde les questions de la mémoire et de l'oubli du conflit algérien, tant en France qu'en Algérie[37].
Le documentaire Les Années algériennes, co-réalisé par Benjamin Stora, fait l'objet en 1992 d'une critique sévère dans un article signé par les historiens Mohammed Harbi, Gilbert Meynier, Madeleine Rebérioux, Annie Rey-Goldzeiguer et Pierre Vidal-Naquet, qui lui reprochent de minimiser les fautes de la colonisation et de renvoyer dos à dos les belligérants de la guerre d'Algérie[38]. Pour Guy Pervillé, cette critique contre Stora de la part de son propre camp, la gauche anticolonialiste, qui lui fait grief « au mieux d’avoir confondu la mémoire et l’histoire, au pis d’avoir fait un film colonialiste (sans pour autant satisfaire les partisans intransigeants de l’Algérie française, qui lui faisaient le reproche inverse) »[39] repose sur une méprise, dans un contexte passionnel où des historiens se trouvaient, autour du sujet de la guerre d'Algérie, « de plus en plus souvent entraînés dans des polémiques lancées par des militants de la mémoire ou même par d’autres historiens »[40],[41].
Dans un article paru dans Vingtième siècle[42], l'historien Daniel Rivet écrit : « l'auteur... ne parait pas connaître d'aussi près l'Algérie du XIXe siècle, Fallait-il invoquer un article de Jacques Péroncel-Hugoz dans Le Monde pour caler un développement sur le "royaume arabe" de Napoléon III et non la belle et consistante étude d'Annie Rey-Goldzeiguer ? Ignorer ceux qui d'Eugène Fromentin à Emile Masqueray et Jacques Berque, comprirent l'Algérie du dedans, c'est aussi d'emblée se priver d'une irremplaçable lignée de médiateurs pour progresser dans l'obscurité vertigineuse de l'Algérie algérienne ».
Dans la revue les Annales[43], en 1996 à propos de son livre Ils venaient d'Algérie, l'immigration algérienne en France, l'historien Gérard Noiriel écrit : « alors que l'auteur consacre 120 pages à la période 1922-1954 et plus de 270 pages à celle correspondant à la guerre d'Algérie, le problème de l'intégration des immigrés algériens après l'indépendance de leur pays d'origine est traité en vingt pages, qui privilégient là-aussi la dimension politique (montée de l'extrême-droite en France, "marche des beurs", apparition de nouvelles associations comme France plus et SOS Racisme. L'analyse sociologique de l'intégration de la deuxième génération est totalement absente du livre... Il aurait été préférable d'éviter des titres du genre : "une minorité ethnique se forme" (chap 12) car on ne peut pas aborder sérieusement la question de l'ethnicité sans mettre en œuvre les concepts et les méthodes de l'histoire sociale. »
D'après des sources journalistiques, Benjamin Stora, dont les travaux sont diffusés auprès d'un large public[44], est considéré comme l'un des principaux historiens de la guerre d'Algérie[45]. Mohammed Aissaoui dans Le Figaro, commentant son ouvrage de vulgarisation La Guerre d'Algérie expliquée à tous, souligne sa capacité à « expliquer clairement une période très complexe » et à aborder un sujet difficile[46]. L'Express le présente en 2012 comme « sans doute le meilleur spécialiste de l'histoire de l'Algérie »[47].
Son Histoire des relations entre juifs et musulmans, codirigée avec Abdelwahab Meddeb, est par ailleurs saluée en 2013 par Catherine Simon dans Le Monde comme une somme encyclopédique d'une exceptionnelle qualité[48]. Dans Marianne, (12/10/2013), la journaliste spécialiste de l'islamisme Martine Gozlan estime que « cette encyclopédie devrait figurer dans toutes les bibliothèques diplomatiques ». Elle écrit notamment : « C’est l’immense mérite de l’ouvrage de montrer les côtés obscurs autant que lumineux » de cette histoire commune. « Non, il n’y eut pas, sur le long terme, de coexistence idyllique. Pas d’âge d’or et de tolérance dévasté par le sionisme : cela, c’est la propagande antisioniste et antisémite qui le prétend, les deux s’étant depuis longtemps rejointes. Mais il n’y eut pas, non plus, d’enfer au long cours, de constantes ténèbres, comme le ressasse la propagande adverse. » Cependant, dans Pardes, une revue sous la direction du professeur Shmuel Trigano, des chercheurs, notamment Bat Ye'or, critiquent l'ouvrage et y ont découvert un certain nombre d'imprécisions historiques assez graves à leurs yeux[49]. Le Centre Simon-Wiesenthal demande dans une lettre au Ministre de la Culture et au Centre national du livre (CNL) de faire rectifier les multiples erreurs et omissions dans ce livre concernant l'histoire des Juifs[50].
En 2015, son livre autobiographique Les Clés retrouvées. Une enfance juive à Constantine, dans lequel il revient sur ses racines, a fait l'objet de recensions journalistiques élogieuses, qui soulignent la sensibilité dont il fait preuve dans cet ouvrage[51],[52],[53],[54].
En 2019, il est pris pour cible dans un article de Bruno Larebière dans un article pour un hors-série de Valeurs actuelles, intitulé « Benjamin Stora : l'historien officiel » ; en réaction, une pétition pour le soutenir contre cette diatribe jugée « antisémite » est signée par environ 400 intellectuels[57].
Publications
Ouvrages
Messali Hadj : pionnier du nationalisme algérien, Paris, Le Sycomore, 1982 (rééd. Paris, Éditions L'Harmattan, 1986 ; Hachette, 2004).
Dictionnaire biographique de militants nationalistes algériens, 1926-1954, Paris, Éditions L'Harmattan, 1985, 404 p.
Nationalistes algériens et révolutionnaires français au temps du Front populaire, Paris, Éditions L'Harmattan, 1987, 140 p.
Les Sources du nationalisme algérien : parcours idéologiques, origine des acteurs, Paris, Éditions L'Harmattan, 1989, 195 p.
La Gangrène et l'Oubli : la mémoire de la guerre d'Algérie, Paris, La Découverte, 1991, Poche 2005.
Histoire de l'Algérie coloniale (1830-1954), Paris, La Découverte, 2004 (1re éd. 1991), 126 p.
Ils venaient d'Algérie : l'immigration algérienne en France (1912-1992), Paris, Fayard, 1992[58], 492 p.
Aide-mémoire de l'immigration algérienne : chronologie (1922-1962). Bibliographie, Paris, C.I.E.M.I., 1992, 136 p.
Histoire de la guerre d'Algérie (1954-1962), Paris, La Découverte, 1992[59]
Histoire de l'Algérie depuis l'indépendance, t. 1 : 1962-1988, Paris, La Découverte, 1994, 120 p.
L'Algérie en 1995. La guerre, l'histoire, la politique, Paris, Éditions Michalon, 1995[60].
Dictionnaire des livres de la guerre d’Algérie, Paris, L’Harmattan, 1996.
Imaginaires de guerre, Algérie-Viêt Nam en France et aux États-Unis, Paris, La Découverte, 1997.
Appelés en guerre d'Algérie, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes », 1997.
Algérie, formation d'une nation, suivi de Impressions dans l'est algérien, Paris, Atlantica, 1998.
Le Transfert d'une mémoire : de l'« Algérie française » au racisme anti-arabe, Paris, La Découverte, 1999.
La Guerre invisible. Algérie années 90, Paris, Presses de Sciences Po., 2000.
Algérie-Maroc, histoires parallèles, destins croisés, Paris, Maisonneuve et Larose, 2001.
La Dernière Génération d'octobre, Paris, Éditions Stock, 2003.
Les Mots de la guerre d’Algérie, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2005[61].
Le Livre, mémoire de l’histoire, Paris, Le Préau des collines, 2005.
Les Trois Exils, Juifs d'Algérie, Paris, Stock, 2006.
La Guerre des mémoires : la France face à son passé colonial (entretiens avec T. Leclère), Paris, Editions de l’Aube, 2007
Les Guerres sans fin, un historien entre la France et l'Algérie, Paris, Stock, 2008.
Les Immigrés algériens en France : une histoire politique, 1912-1962, Paris, Hachette Littératures, 2009.
Le Mystère De Gaulle : son choix pour l'Algérie, Paris, Robert Laffont, 2009.
Le Nationalisme algérien avant 1954, Paris, CNRS Éditions, 2010.
Histoire de l'Algérie : XIXe et XXe siècles, Paris, La Découverte, 2012.
La Guerre d'Algérie expliquée à tous, Paris, Seuil, 2012.
De Gaulle et la guerre d'Algérie, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », 2012
Voyages en postcolonies, Paris, Stock, 2012
La guerre d'Algérie expliquée en images, Paris, Seuil 2014.
Les Clés retrouvées. Une enfance juive à Constantine, Paris, Stock, 2015.
C'était hier en Algérie. Les Juifs d'Algérie, de l'Orient à la République, Paris, Larousse, 2016.
Juifs, musulmans : la grande séparation, Paris, L'Esprit du temps, coll. « Quoi de neuf », 2017.
68, et après. Les Héritages égarés, Paris, Stock, 2018.
Retours d'histoire. L'Algérie après Bouteflika, Paris, Bayard, 2019[62].
Une mémoire algérienne, Paris, Robert Laffont, 2020.
France-Algérie, les passions douloureuses, Paris, Albin Michel, 2021[63].
L'arrivée. De Constantine à Paris. 1962-1972, Paris, Ed Taillandier, 2023.
Le film d'une vie. Entretiens avec Marc Ferro, Paris, Ed EHESS, 2023.
L'Algérie en guerre. Un historien dans le torrent des images. Paris, Ed L'Archipel, 2024.
Ouvrages collectifs
Benjamin Stora et Zakia Daoud, Ferhat Abbas, Une utopie algérienne, Denoël,
Benjamin Stora et Tramor Quemeneur, Algérie 1954-1962 : lettres, carnets et récits des Français et des Algériens dans la guerre, Paris, Les Arènes, , 300 p. (ISBN978-2-35204-124-5)
Benjamin Stora et Renaud de Rochebrune, La guerre d'Algérie vue par les Algériens, t. 1 : Des origines à la bataille d'Alger, Paris, Denoël, , 448 p. (ISBN978-2-207-25334-2)
Benjamin Stora et Renaud de Rochebrune, La guerre d'Algérie vue par les Algériens, t. 2 : De la bataille d'Alger à l'indépendance, Paris, Denoël, , 448 p. (ISBN978-2-207-11192-5)
Benjamin Stora et Edwy Plenel, Le 89 arabe, réflexions sur les révolutions en cours, Paris, Stock, , 180 p. (ISBN978-2-234-07112-4)
Benjamin Stora et Christian Boyer, Bibliographie de l'Algérie indépendante, 1962-2010, Paris, Éd. du CNRS, , 294 p. (ISBN978-2-271-06937-5)
Benjamin Stora et Jean-Baptiste Péretié, Camus brûlant, Paris, Stock, , 128 p. (ISBN978-2-234-07482-8)
Benjamin Stora et Alexis Jenni, Les Mémoires dangereuses : Suivi d'une nouvelle édition du Transfert d'une mémoire, Paris, Albin Michel, , 238 p. (ISBN978-2-226-32025-4)
Benjamin Stora et Nicolas Lescanff, Histoire dessinée des Juifs d'Algérie, Paris, Ed La Découverte, 2021.
Benjamin stora et Nicolas Lescanff, Les Algériens en France. Une histoire de générations. Paris, Ed La Découverte, 2024
Direction d’ouvrages
Benjamin Stora et Mohammed Harbi, La Guerre d'Algérie, 1954-2004 : la fin de l'amnésie, Paris, Robert Laffont, 2004.
Benjamin Stora et Émile Temime, Immigrances : l'immigration en France au XXe siècle, Paris, Hachettes Littératures, 2007.
Benjamin Stora, et Linda Amiri, Algériens en France. 1954-1962 : la guerre, l’exil, la vie. Catalogue de l’exposition, Paris, Autrement/CNHI, 224 p.
Benjamin Stora et Abdelwahab Meddeb, Histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours, Albin Michel, , 1152 p. (ISBN978-2226248510)
Benjamin Stora, (direction), Juifs d'Orient. Une histoire plurimillénaire, Paris, Ed Gallimard, Institut du monde arabe, 2021.
Benjamin Stora (direction, avec Karima Dirèche et Mathias Dreyfus), Juifs et Musulmans de l'Empire colonial français à nos jours, Paris, Ed du Seuil et Musée national de l'histoire de l'immigration, 2022.
Filmographie
1990 : Les Années algériennes (série documentaire ; écriture et co-réalisation avec Bernard Favre et Philippe Alfonsi)
↑Il a enseigné à Hanoï, Berlin, New York : (en) Scott Sayare, « A Life Spent Remembering a War France Has Tried to Forget », New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
↑benjamin stora et abdelwahab Meddeb (edited by), History of Jewish-Muslim relations : From the origins to the Present Day, Princeton, Princeton University press, .
↑Mohammed Harbi, Gilbert Meynier, Madeleine Reberioux, Annie Rey Goldzeiguer et Pierre Vidal-Naquet, « Les années algériennes ou la soft histoire médiatique ? », Peuples méditerranéens, no 58, .
↑« Le défaut majeur du film est de faire croire qu’on peut renvoyer dos à dos les partenaires affrontés en parlant de violence des deux côtés, finalement en donnant quitus au colonialisme innommé par la tentative d’égalisation des deux plateaux de la balance, quand ces plateaux ne pourront jamais, sous peine de graves falsifications, devenir égaux. ».
↑Guy Pervillé, « Historiens de la guerre d’Algérie : quels engagements ? », Les Cahiers d’EMAM. Études sur le Monde Arabe et la Méditerranée, Équipe Monde arabe Méditerranée - CITERES, no 23, , p. 105-118 (ISSN1969-248X, lire en ligne)
↑Vingtième siècle, Volume 33, 1992, No 1, p. 158-159
↑Musée national de l'histoire de l'immigration et Benjamin Stora, « Prix étudiant de la BD Politique », sur www.palais-portedoree.fr (consulté le ).
↑Frédéric Bobin, « Une diatribe de « Valeurs actuelles » contre l’historien Benjamin Stora suscite l’émotion », Le Monde, (lire en ligne).
↑Marie-Claire Viguier, « Benjamin Stora, "Ils venaient d'Algérie. l'immigration algérienne en France (1912-1992)" », Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire, vol. 20-21, , p. 269-271 (lire en ligne).
↑Charles-Robert Ageron, « Benjamin Stora, "Histoire de la guerre d'Algérie (1954-1962)" », Outre-mers, vol. 302, , p. 112 (lire en ligne).
↑Nathalie Fustier, « Benjamin Stora. L'Algérie en 1995. La guerre, l'histoire, la politique », Politique étrangère, vol. 61, no 1, , p. 241-242 (lire en ligne).
↑Jacques Frémeaux, « Stora Benjamin, "Les Mots de la Guerre d'Algérie" », Outre-mers, vol. 352-353, , p. 353 (lire en ligne).
Ariane Bonzon, Portrait de Benjamin Stora en trois volets: "Constantine, Sartrouville, Nanterre… Benjamin Stora, une jeunesse française", "Benjamin Stora, historien engagé", "Benjamin Stora, l'historien qui murmurait à l'oreille des présidents", octobre 2017, Slate.fr (lire ici)