L'un des « Luitpoldinges », Berthold apparait pour la première fois comme un comte en Carantanie (la future Carinthie) en 926, à l'époque où son frère aîné Arnulf Ier, dit le Mauvais, était duc de Bavière à Ratisbonne, reconnu par le roi Henri Ier. En 927, Berthold reçoit d'Henri les droits d'un duc de Carinthie.
Après la mort du duc Arnulf Ier en 937, son fils et successeur Eberhard tente de maintenir l'autonomie du duché de Bavière mais s'est trouvé en conflit avec le nouveau roi Otton Ier qui a envahi la Bavière au printemps 938. Eberhard a été destitué et remplacé par son oncle Berthold.
Contrairement à son frère le puissant duc Arnulf Ier, Berthold se voit privé du droit régalien de nommer les évêques car dès l'année suivante c'est Othon Ier qui désigne Herhold comme le nouvel archevêque de Salzbourg et de l'administration des propriétés royales en Bavière qui est confiée à un comte palatin en l'occurrence son neveu Arnulf II de Bavière.
Berthold demeure néanmoins un fidèle de la dynastie des Ottoniens pendant tout son règne. Il cherche même à épouser une sœur d'Othon, Gerberge de Saxe, veuve du duc Gislebert de Lotharingie, et ensuite Hedwige et Albérade, les filles de celle-ci, mais ses ambitions matrimoniales sont déçues. Berthold épouse donc une certaine Biltrude (morte vers 995), noble bavaroise. En août 943, Berthold participe activement aux combats contre les incursions des Magyars à Wels sur la Traun, ce qui lui permet de protéger la Bavière de leurs attaques comme l'avait fait avant lui son frère Arnulf.
Avec l'accession de Berthold au trône ducal, la Bavière et la Carantanie se trouvent de nouveau réunies sous son règne. À sa mort en 947 le « IX Kal Nov » selon le nécrologue de Saint-Emmeran de Ratisbonne, le roi Othon n'inféode par son fils mineur Henri le Jeune de son duché ; il préfère y nommer comme duc son propre frère Henri, à qui il fait épousé Judith, la fille d'Arnulf Ier de Bavière. De nombreuses années plus tard, en 976, Henri le Jeune reçoit des mains de l'empereur Otton II le nouveau duché de Carinthie en compensation.
Joseph Calmette, Histoire de l'Empire allemand au Moyen Age, Payot, Paris (1951).
Robert Folz, La naissance du Saint-Empire, Albin Michel, Paris, Le Mémorial des Siècles, (1967).
Anthony Stokvis, Manuel d'histoire, de généalogie et de chronologie de tous les États du globe, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, préf. H. F. Wijnman, éditions BrillLeyde 1890-1893 réédition 1966, Volume III, chapitre VIIIDuc amovibles de Bavière p. 168.