La commune est traversée par plusieurs cours d'eau : Le ruisseau de la Rabellière[3], limite la commune avec celle de Gennes-sur-Glaize et se jette dans le ruisseau du Vaugilmet qui avec le ruisseau de la Pierre[4] en provenance du bois de la Haie-d'Anjou forme le Béron. À l'ouest, traversant la route de Châtelain on retrouve un autre affluent du Béron, le ruisseau de la Poirie[5]. Le Béron se jette dans la Mayenne au lieu-dit de Formusson à Daon.
Le ruisseau de la Brosse au sud-est de la commune et le ruisseau de Morton à l'est sont des affluents de la Sarthe[6].
Le point culminant de Bierné se trouve au lieu-dit le Bourgneuf au nord-est de la commune, à 101 m d'altitude[7]. Le point le plus bas est à 51 m d'altitude à la sortie du Béron du territoire.
le bas du village repose sur une zone de grauwacke de formation ;
une zone silto-gréseuse, carbonatée au sommet qui encercle le village ;
le reste de la commune qui repose sur une zone de formation des siltstones.
Toponymie
En 1177, la commune porte le nom de Biarneium, Byerné en 1433 puis Biarné en 1774[9].
Histoire
Moyen Âge et Renaissance
Bierné serait apparu il y a environ 1 000 ans avec la construction au XIe siècle de l'église Saint-Pierre et d'une motte féodale situé au lieu-dit le Douet-Sauvage qui appartenait à la seigneurie Douet-Sauvage[10],[11].
Le village était divisé en une multitude de seigneuries comme Douet-Sauvage, la Grenonnière, Port Joie appartenant au seigneur de Daon, la Balayèrefief de Pierre d'Anjou, les Poiriers et le Plessis-Bourel[12]. Au début du XVIIe siècle, le bourg appartient au seigneur du Plessis-Bourel, René de Montesson qui vend l'ensemble de sa seigneurie en 1640 à la famille de Chivré, marquis de la Barre de Bierné[12].
Le Port route de Châtelain, était un clos appartenant au moine de L'abbaye du Port-Ringeard à Entrammes, on y cultivait des vignes[13].
La Motte-de-Vaux était une terre noble appartenant à la famille de Jean Bourré[14].
Les premières traces d'une école à Bierné remonte à 1641[15].
XVIIIe et XIXe siècles
Jusqu'à la moitié du XVIIIe siècle, on cultivait la vigne pour produire du vin[9].
Au XVIIIe siècle la famille du marquis de Torcy fait l'acquisition du château de la Barre par le biais de Jean-Baptiste Colbert[16] ; il fait ériger le marquisat en comté de la Barre-de-Bierné[17].
Bierné fut au cœur de la bataille entre Républicains et Chouans. Ces derniers qui avaient élu domicile au château de la Barre ont incendié l'église et fusillé treize habitants[18].
Bierné possédait plusieurs moulins à vent, dont le moulin Bossard et le moulin Neuf ainsi qu'un moulin à eau sur le Béron situé au Plessis-Bourel[19]. De nombreux services existaient comme : le bureau de poste, le télégraphe(chef-lieu de perception), justice de paix, notaires et huissiers ainsi qu'une brigade de gendarmerie à cheval[9].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, un comité local d'aide aux prisonniers sera créé pour envoyer des denrées alimentaires aux engagés originaires du village fait prisonniers par l'Axe. Durant le conflit, le village doit faire face aux réfugiés fuyant la guerre, ils seront 180 000 en Mayenne provenant du nord et de l'est de la France mais également de Belgique[22]. Le , Bierné est occupée par les troupes allemandes qui séjournent dans les deux hôtels de la commune.
Plus tard, le village connaîtra les horreurs de la Shoah par la déportation de la famille Szicberg, commerçants ambulants déclarés à Bierné. Durant l'Occupation, de nombreux habitants participent au conflit, dans la Résistance comme la famille Legendre, François Pagis, André Boudon et Guy Bichot qui participera à des sabotages avec les frères Bodinier. Ces deux frères comme Geoges Fournier, Léon Soyer et Roland Tonscard s'engageront dans la France libre et participeront à la Libération. Bierné sera libérée de l'occupation nazie le [23].
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2012, en arrêtant l'utilisation des produits phytosanitaires et en incorporant des produits locaux et ou bio dans les repas de la cantine scolaire[33].
En septembre 2015, le conseil municipal de Bierné se propose comme volontaire à l’accueil de réfugiés de guerre[34]. Une famille fuyant la guerre en Syrie est accueillie en avril 2017[35],[36].
Enseignement
Depuis septembre 2023 la commune ne possède plus qu'une école, l'école publique Marcel-Aymé. L'école privé Sainte-Famille ayant été fermé par le diocèse à la fin de l'année scolaire 2022-2023 par manque d'élèves inscrits[37].
Démographie
Évolution démographique
En 2020, la commune comptait 680 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2005, 2010, 2015, etc. pour Bierné[38]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2015, la suivante :
48,75 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,5 %, 15 à 29 ans = 18,3 %, 30 à 44 ans = 17,8 %, 45 à 59 ans = 16,9 %, 60 à 74 ans = 16,6 %, 75 à 89 ans = 8,9 %, 90 ans et plus = 0 %) ;
51,25 % de femmes (0 à 14 ans = 23,5 %, 15 à 29 ans = 15,1 %, 30 à 44 ans = 16,3 %, 45 à 59 ans = 19,6 %, 60 à 74 ans = 16,0 %, 75 à 89 ans = 9 %, 90 ans et plus = 0,6 %).
Pyramide des âges à Bierné en 2015 en pourcentage[41]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0
90 ans ou +
0,6
8,9
75 à 89 ans
9
16,6
60 à 74 ans
16
16,9
45 à 59 ans
19,6
17,8
30 à 44 ans
16,3
18,3
15 à 29 ans
15,1
21,5
0 à 14 ans
23,5
Économie
La commune possède une zone artisanale route de Châtelain. Bierné compte de nombreux commerces comme une épicerie, une boulangerie, un café, un cabinet vétérinaire, un garagiste[42]…
Chômage
En 2010, le taux de chômage était de 8,1 %[41].
En 2015, le taux de chômage était de 10,5 %[41].
Le château de la Barre, propriété de Jacques de Chivré dont l'épouse Cécile de Monceau était dame d'honneur de Catherine de Bourbon, sœur du roi Henri IV[44] puis à Jean-Baptiste Colbert qui fut comte de La Barre[45] au XVIIIe siècle pour redevenir la propriété de la famille de Chivré. Le château fut également un point de repère pour les Chouans.
Église Saint-Pierre, bâtie au XIe siècle.
Motte féodale de la seigneurie de Douet-Sauvage construite au XIIe siècle.
Activité, manifestations et mouvements associatifs
Association
La commune compte de nombreuses associations telles que Génération Mouvement, l'harmonie de Bierné, l'amicale des sapeurs pompiers (formée par les pompiers volontaires de la caserne de Bierné), l'union des commerçants…
Manifestation
Tous les ans, le dernier weekend de juin, organisée par les associations de la commune, a lieu la foire communale. Ces associations organisent dans l'année de nombreux évènements, comme la fête de la musique.
Culture
La commune possède une bibliothèque située rue du Prieuré. Tout au long de l’année, la bibliothèque propose des animations : lecture de contes, expositions, clubs de lectures, rencontres avec des auteurs…
Sport
La commune possède une salle multi-sport appelée espace des Brétignolles ainsi que de nombreux clubs sportifs :
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.