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Bill Nelson

Bill Nelson
Illustration.
Portrait officiel de Bill Nelson (2021).
Fonctions
14e administrateur de la NASA
En fonction depuis le
(3 ans, 6 mois et 26 jours)
Président Joe Biden
Prédécesseur Jim Bridenstine
Steve Jurczyk (intérim)
Sénateur des États-Unis

(18 ans)
Élection 7 novembre 2000
Réélection 7 novembre 2006
6 novembre 2012
Circonscription Floride
Législature 107e, 108e, 109e, 110e, 111e, 112e, 113e, 114e et 115e
Groupe politique Démocrate
Prédécesseur Connie Mack III
Successeur Rick Scott
22e trésorier, commissaire aux Assurances et capitaine des Pompiers de Floride

(6 ans)
Gouverneur Lawton Chiles
Buddy MacKay
Jeb Bush
Prédécesseur Tom Gallagher
Successeur Tom Gallagher
Représentant des États-Unis

(12 ans)
Élection
Réélection



Circonscription 9e district de Floride (1979-1983)
11e district de Floride (1983-1991)
Législature 96e, 97e, 98e, 99e, 100e et 101e
Prédécesseur Louis Frey Jr.
Successeur Jim Bacchus
Biographie
Nom de naissance Clarence William Nelson II
Date de naissance (82 ans)
Lieu de naissance Miami, Floride (États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti démocrate
Diplômé de Université de Virginie
Université Yale
Site web nasa.gov

Clarence William Nelson, dit Bill Nelson, né le à Miami (Floride), est un astronaute et homme politique américain, membre du Parti démocrate et sénateur de Floride au Congrès des États-Unis de 2001 à 2019. Il est le deuxième parlementaire américain à voyager dans l'espace, à bord de la navette spatiale Columbia, en tant que spécialiste de charge utile. Lors des élections sénatoriales de 2018, il est vaincu par le gouverneur sortant et candidat du Parti républicain, Rick Scott.

Bill Nelson est nommé le administrateur de la NASA par le président Joe Biden[1]. Il prend ses fonctions le 3 mai 2021 après sa confirmation par le Sénat.

Biographie

Jeunesse et débuts professionnels

La famille de Bill Nelson vit dans la Panhandle de Floride à partir du début du XIXe siècle. Ses grands-parents déménagement dans le centre de l'État[2] et Nelson grandit dans le comté de Brevard[3].

Diplômé de Yale en 1965, il obtient son Juris Doctor à l'université de Virginie en 1968. Il devient alors avocat à Melbourne, sur la côte Atlantique. Parallèlement à ses études, il est officier de réserve United States Army (en service actif de 1968 à 1970)[3].

Débuts en politique

Après avoir été l'assistant du gouverneur Reubin Askew, Bill Nelson est élu à la Chambre des représentants de Floride en 1972 dans le 47e district de l'État. Il est réélu en 1974 et 1976[3].

En 1978, Nelson entre à la Chambre des représentants des États-Unis en rassemblant plus de 60 % des voix face à l'ancien sénateur Edward Gurney[4],[5]. Il y représente la région d'Orlando et la Space Coast[2]. De 1980 à 1988, il est réélu tous les deux ans avec toujours plus de 60 % des suffrages[5].

En 1990, il se présente à la primaire démocrate pour le poste de gouverneur de Floride mais est battu par Lawton Chiles, qui réunit environ 70 % des voix contre 30 % pour Nelson[6],[7]. Imprudemment, Nelson avait mené campagne en pointant l'âge et la santé de Chiles, dans un État au fort électorat de retraités et de personnes âgées.

En 1994, Nelson est élu trésorier, commissaire aux Assurances et capitaine des Pompiers de la Floride (Florida treasurer, insurance commissioner and fire marshal)[2], avec 52 % des voix face au républicain Tim Ireland[8]. Il est réélu en 1998 avec 56 % des suffrages, à nouveau face à Ireland[8]. À ce poste, il acquiert une réputation de défenseur des consommateurs face aux compagnies d'assurance[9].

Sénateur de Floride

Bill Nelson, lors d'une audition sénatoriale en 2007.
Bill Nelson au Sénat en 2016.

En 2000, Bill Nelson se présente au Sénat des États-Unis pour succéder au républicain conservateur Connie Mack III. Dans une campagne négative, il affronte le représentant Bill McCollum (en). Nelson présente McCollum comme un extrémiste proche des lobbys tandis que le républicain le qualifie de « libéral » et de commissaire aux assurances « raté »[9]. Nelson fait basculer le siège dans le camp démocrate avec 51 % des voix contre 46,2 % pour McCollum[5].

Nelson est candidat à sa réélection en novembre 2006. D'abord considéré comme une cible des républicains, sa réélection est presque assurée après la victoire de Katherine Harris aux primaires républicaines. En effet, Harris est une personnalité clivante et mène une très mauvaise campagne : elle a des difficultés à lever des fonds, voit plusieurs de ses collaborateurs démissionner et multiplie les gaffes. Également impliquée dans un possible scandale de corruption avec l'homme d'affaires Mitchell Wade, la républicaine ne reçoit que peu de soutien de l'establishment du parti[10],[11],[12]. De son côté, Nelson n'a pas d'opposant dans la primaire démocrate et est considéré comme un démocrate modéré, ayant plus souvent voté avec George W. Bush que tous les autres démocrates de Floride[12]. Il est largement réélu avec 60,3 % des voix contre 38,1 % pour Harris[5].

Lors des élections de 2012, Bill Nelson remporte aisément les primaires démocrates avec près de 80 % des voix face à Glenn Burkett, un homme d'affaires peu connu[13]. Lors de l'élection générale, il affronte Connie Mack IV, le fils de son prédécesseur. La campagne de Nelson attaque Mack pour son absentéisme au Congrès, ses démêles avec la police dans sa jeunesse et son travail pour Hooters[14],[15]. Mack tente de lier le démocrate à Barack Obama, également candidat à sa réélection, mais Nelson met en avant son travail bipartisan[16]. Le sénateur domine l'ensemble des sondages[14]. Il est facilement réélu, rassemblant 55,2 % des suffrages contre 42,2 % pour Mack[15],[5]. Il réalise un meilleur score qu'Obama, recevant le soutien d'indépendants et modérés ayant voté pour Mitt Romney[15]. Il est alors le seul élu démocrate à l'échelle de l'État[16].

Nelson se présente à un quatrième mandat en 2018. Sa réélection semble plus difficile que les fois précédentes : Donald Trump a remporté la Floride en 2016 et le gouverneur Rick Scott est considéré comme un bien meilleur candidat que les précédents adversaires de Nelson[8]. En effet, selon The New York Times, « son principal talent politique a été d'attirer des opposants terriblement imparfaits ». Alors que les sondages le donnent grand favori du scrutin, les résultats préliminaires publiés au soir du 6 novembre donnent l'avantage à Rick Scott, qui recueillerait un peu plus de 50 % des suffrages exprimés. Bill Nelson demande donc au lendemain du jour final du scrutin un recomptage des votes afin de départager officiellement les deux candidats[17]. Cependant, le 18 novembre, Rick Scott est officiellement proclamé vainqueur du scrutin[18].

Administrateur de la NASA

Le , Bill Nelson est nommé pour siéger au conseil consultatif de la NASA, qui donne des conseils sur toutes les grandes questions de programme et de politique dont l'agence est saisie[19]. Il est nommé par l'administrateur de la NASA Jim Bridenstine[20], qui déclare que « Nelson est un véritable champion des vols spatiaux habités et [qu']il ajoutera une valeur considérable lorsque nous irons sur la Lune et sur Mars »[19].

Durant les primaires présidentielles démocrates de 2020, Bill Nelson soutient l'ancien vice-président Joe Biden[21]. En , après l'entrée en fonction de Joe Biden à la présidence des États-Unis, la presse révèle que le président envisage de désigner Nelson administrateur de la NASA[22]. Sa nomination, annoncée par la Maison Blanche le [20], est unanimement approuvée par le Sénat le [23] et il prend ses fonctions le 3 mai.

Positions politiques

Nelson s'est fait le pourfendeur des forages pétroliers au large des côtes de Floride.

Historiquement, Bill Nelson est considéré comme un centriste sur les questions institutionnelles. En 2017 cependant, il rejoint la majorité des démocrates pour empêcher un vote (filibuster) sur la nomination de Neil Gorsuch à la Cour suprême. Les analystes politiques estiment alors que le sénateur tente de se protéger sur sa gauche en vue des primaires de 2018[24].

Il est le congressiste démocrate à avoir reçu le plus de dons de la part de lobbyistes de l'Arabie saoudite pour le financement de ses campagnes électorales[25].

Vol spatial

Bill Nelson
Image illustrative de l’article Bill Nelson

Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Sélection Groupe politique, 1985
Naissance (82 ans)
Miami (Floride)
Durée cumulée des missions 6 j 2 h 3 min
Mission(s) Columbia (61-C)
Insigne(s)

Du 12 au , il est le deuxième parlementaire, après Jake Garn, à voyager dans l'espace à bord de la navette spatiale Columbia sur le vol STS-61-C, en tant que spécialiste de charge utile.

Notes et références

  1. President Biden Announces his Intent to Nominate Bill Nelson for the National Aeronautics and Space Administrationwhitehouse.gov
  2. a b et c (en) Andy Reid, « Patrick Murphy tries to follow Bill Nelson's lead in Senate run », sur sun-sentinel.com, (consulté le ).
  3. a b et c (en) « NELSON, Clarence William (Bill), (1942 - ) », sur bioguide.congress.gov (consulté le ).
  4. (en) « House: Modest Gains For the Minority », CQ Almanac 1978, Washington, Congressional Quarterly, no 34,‎ , p. 11-B-14-B (lire en ligne).
  5. a b c d et e (en) « Sen. Bill Nelson, D-Fla. », sur media.cq.com (consulté le ).
  6. (en) « Chiles Wins Democrats' Vote for Florida Governor », sur nytimes.com, (consulté le ).
  7. (en) Ken Rudin, « On This Day In 1990: Lawton Chiles Trounces Bill Nelson In Florida Comeback », sur npr.org, (consulté le ).
  8. a b et c (en) Steve Bousquet, « Sen. Bill Nelson, 'scared as a jackrabbit,' anticipates showdown with Rick Scott », sur tampabay.com, (consulté le ).
  9. a et b (en) Adam C. Smith, Shelby Oppel et Thomas C. Tobin, « Nelson takes Senate seat », sur sptimes.com, (consulté le ).
  10. (en) Barbara Liston, « Katherine Harris' Comedy of Errors », sur content.time.com, (consulté le ).
  11. (en) Larry Wheeler, « Analysis: Harris stumbles to the finish line », sur usatoday30.usatoday.com, (consulté le ).
  12. a et b (en) Abby Goodnough, « Race Profile: The Florida Senate Race », sur nytimes.com (consulté le ).
  13. (en) Brent Kallestad, « Nelson moves to Senate showdown », sur gainesville.com, (consulté le ).
  14. a et b (en) Mark Leibovich, « Playing Hardball Runs in the Family », sur nytimes.com, (consulté le ).
  15. a b et c (en) « Election 2012: Nelson declares victory, Mack concedes in Senate race », sur archive.naplesnews.com, (consulté le ).
  16. a et b (en) John Kennedy, « U.S. Senate race: Bill Nelson easily reelected over Rep. Connie Mack IV », sur palmbeachpost.com, (consulté le ).
  17. (en) « Count on a recount in Florida's Nelson-Scott Senate race », sur usatoday.com, (consulté le ).
  18. « Sénat américain: le républicain Rick Scott vainqueur en Floride », RTBF Info,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. a et b (en) Steven Lemongello et Chabeli Carrazana, « Former U.S. Sen. Bill Nelson named to NASA advisory committee », sur orlandosentinel.com, Orlando Sentinel, (consulté le ).
  20. a et b (en) Danielle Haynes, « Reports: Biden to tap Bill Nelson as NASA administrator », sur upi.com, United Press International, (consulté le ).
  21. (en) Steve Contorno, « Joe Biden picks up Florida endorsements, including Bill Nelson and Bob Graham », sur tampabay.com, Tampa Bay Times, (consulté le ).
  22. (en) Emilee Speck, « Report: President Biden considering former Sen. Bill Nelson to lead NASA », sur clickorlando.com, WKMG-TV, (consulté le ).
  23. Statements on Bill Nelson’s Senate Confirmation as NASA Administrator - nasa.gov
  24. (en) Marc Caputo, « How Bill Nelson shook up the Gorsuch confirmation fight », sur politico.com, (consulté le ).
  25. (en) « Report Says Saudi-hired Lobbyists Give Millions to Influence US Congress », sur VOA,

Voir aussi

Liens externes

Articles connexes

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