L'enfance de Bolesław Biegas est marquée par la mort de ses parents et de son frère qui l'incline vers un tempérament méditatif et morbide.
Salué comme un nouveau Giotto, d'ailleurs comme lui il fut berger, il poursuit ses études grâce à de généreux mécènes, la famille Trutschel, mais son individualisme provoque son renvoi de l'Académie des beaux-arts de Cracovie où il reçut l'enseignement du sculpteur Konstanty Laszczka.
La sculpture à l'apparence primitive, monolithique, totémique, porte des mouvances, des sinuosités, très expressives d'une grande virtuosité comme dans son Monument à Chopin, ou son Sphinx du musée d'Orsay de 1902, relief en plâtre aux courbes épurées, mystérieuses, comme habité par une parole primitive. Artiste à l'imagerie sombre et spirituelle, il se passionna pour le thème du sphinx, énigme existentielle à ses yeux, et pratiqua un art pénétré de symbolique cosmologique et philosophique.
Dans sa peinture, il utilisa une technique dite « sphériste » dans de nombreux portraits, qui n'eut guère d'émules, sauf peut-être chez quelques futuristes[réf. souhaitée].
Ses cycles sont nombreux : châteaux mystérieux, la mystique infinie, tableaux bleus, les Vampires de guerre…
Ses œuvres plus tardives évoquent des palais féeriques et illuminés, apparitions nocturnes et autres visions mystiques et oniriques de l'infini.
↑ a et bLa Bibliothèque polonaise de Paris conserve le legs Biegas depuis 1954.
Bibliographie
Xavier Deryng, Biegas et la musique, Bibliothèque Polonaise de Paris (ISBN83-88385-75-5).
Xavier Deryng (dir.), Bolesłas Biegas, Paris, Société historique et littéraire polonaise, 1992, 358 p. — Catalogue de l'exposition du au au château de Bagatelle à Paris.
Xavier Deryng, Bolesław Biegas, Paris/Varsovie, Société historique et littéraire polonaise/Bibliothèque polonaise de Paris, ARTgaleria.net, 2011 (ISBN978-83-932562-0-4).