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Bon Pasteur

Représentation traditionnelle du Bon Pasteur, IVe siècle. Marbre blanc, H. 100 cm. catacombe de Priscille, Rome.

Le Bon Pasteur (ou Bon Berger dans certaines traductions de la Bible), en grec ancien ποιμήν ὁ καλός, poimḗn ho kalós, est un des vocables ou « titres » par lesquels Jésus s'identifie dans les sept paroles en Je suis... qui se trouvent dans l'Évangile selon Jean (chapitre 10). Cette image illustre un aspect de la mission de Jésus : celui qui rassemble, guide, recherche (celui qui est égaré) et donne sa vie pour les autres. Il fait paître son troupeau et ramène la brebis égarée.

Cette métaphore vient de l'Ancien Testament, par exemple dans le Psaume 23 (22) et le Livre d'Ézéchiel (34:11–16). Elle figure également dans l'Épître aux Hébreux, la Première épître de Pierre et l'Apocalypse. Elle est à l'origine du mot « pasteur » en usage dans le christianisme.

Le Bon Pasteur est un thème majeur de l'iconographie chrétienne, en particulier dans l'art paléochrétien.

Bible et liturgie

Dans l'Ancien Testament

Cette image se réfère toujours à Dieu dans l'Ancien Testament :

Dans le Nouveau Testament

Mosaïque du Bon Pasteur, mausolée de Galla Placidia, Ravenne (Ve siècle).

Liturgie

  • Le dimanche du Bon Pasteur est le quatrième dimanche de Pâques en forme ordinaire du rite romain, soit le troisième dimanche suivant la fête de Pâques. En forme extraordinaire du rite romain (liturgie précédant la réforme liturgique de Vatican II), il est le deuxième dimanche suivant la fête de Pâques.

Iconographie

Le thème iconographique du Bon Pasteur connaît une large diffusion d’abord dans l'art grec antique, où il est appliqué à l'Hermès criophore (ou kriophoros, du grec ancien κριος, « bélier » et φόρος, « qui porte »), mais aussi aux porteurs d'offrande, puis dans l'art romain au sein duquel il est particulièrement utilisé dans un contexte funéraire, selon des formules dont s'inspire pleinement l'art chrétien naissant[1]. Ce thème aurait lui-même des prototypes sumériens[2].

L'iconographie chrétienne figure d'abord le Christ « agneau de Dieu », porté par Jean le Baptiste, puis Jésus devient à son tour le Bon Pasteur qui rassemble les brebis égarées[3]. Il est traditionnellement représenté muni de bandes molletières, vêtu de l'exomide, tenant dans ses mains une houlette, un vase à traire le lait (le mulctra) ou une syrinx.

Ce thème a inspiré de nombreux artistes chrétiens.

En 2021, des archéologues israéliens découvrent au fond du port antique de Césarée, au large de la côte méditerranéenne d'Israël, une bague en or de l'époque romaine portant une image gravée sur une pierre verte, utilisée par les premiers chrétiens pour symboliser Jésus en « bon berger » portant un mouton sur ses épaules[4].

Congrégations et instituts religieux

Le Bon Pasteur de Jean-Baptiste de Champaigne.

Édifices religieux

Notes et références

  1. (en) Graydon F. Snyder, Ante Pacem : archaeological evidence of church life before Constantine, Mercer University Press, , p. 11.
  2. (en) J. C. Cooper, Symbolism: the universal language, Aquarian Press, , p. 59.
  3. Louis Réau, Iconographie de l'art chrétien, Presses universitaires de France, , p. 33
  4. « Un anneau du "Bon Berger" retrouvé dans une épave ancienne », sur BBC News Afrique, (consulté le )
  5. Françoise Tétard, Claire Dumas, Filles de justice du Bon Pasteur à l’éducation surveillée (XIXe – XXe siècle), Éditions Beauchesne, 2009, 483 p. (ISBN 9782701015385).

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Baptiste Sanou, La configuration du prêtre au Christ, Bon Pasteur : L'exemple du Curé d'Ars, Éd. L'Harmattan, 2017, 128p. (ISBN 2-34-311751-9)

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