Le nom de la rue évoque la mémoire du baronnet Thomas Bond (1620-1685), propriétaire terrien et promoteur à l’origine de l’aménagement du quartier[1].
Historique
En réalité, il n'existe pas de rue « Bond Street » mais deux rues qui se prolongent : Old Bond Street, dans la partie sud, et New Bond Street, dans la partie nord[2]. Old Bond Street, la partie la plus ancienne, est aménagée vers 1686 à l’emplacement d’un manoir démoli en 1683. New Bond Street, plus récente comme son nom l’indique, est ouverte en 1700-1720.
En 1847, l'importateur de tabac Philip Morris ouvre un magasin sur Bond Street[3].
En 1920, un projet visant à réunir Old Bond Street et New Bond Street sous un seul nom est rejeté par les habitants[4].
L’Association des commerçants de Bond Street (Bond Street Association) est créée en 1924[5].
Avec un budget de 70 millions d'euros, d'importants travaux de rénovations et d'élargissement de trottoirs sont engagés en 2017 et 2018[6].
Aujourd'hui
Bond Street est mondialement réputée pour ses boutiques de luxe[6]. Elle a été un temps la rue la plus chère d’Europe après l'avenue des Champs-Élysées de Paris[7] avant de devenir la première[6], et la troisième du monde après la 5e avenue de New York et Causeway Bay de Hongkong[6].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Plusieurs bâtiments de la rue sont classés.
La rue a abrité plusieurs galeries d'art, dont celle de la Nouvelle société des peintres aquarellistes, qui a fait l'objet d'une aquarelle de George Scharf en 1834[8], celle du marchand d'art Ernest Gambart au no 168, ouverte en 1854[9], et la galerie d'art Grafton Galleries (1896-1930).
No 35 : à cette adresse se trouve aujourd’hui la société de vente aux enchères Sotheby's ; entre 1869 et 1892, on y trouvait la « Doré Gallery », une galerie d’art dans laquelle le peintre et illustrateur français Gustave Doré (1832-1883) était exposé de façon permanente[10].
No 128 : le marchand d’art français Paul Durand-Ruel (1831-1922) s’installe à Londres en 1870 et loue une galerie à cette adresse où il expose, jusqu'en 1874, des artistes français, tels Delacroix, Corot, Monet[11]...
No 155 : en 1926, Claude Rameau, « peintre de la Loire », expose un ensemble de ses œuvres dans la galerie Arthur Tooth and Sons, située à cette adresse[12].
Notes et références
↑(en) S. Fairfield, The Streets of London: a dictionary of the names and their origins, Pappermac, 1983, (ISBN0 333 28649 9).
↑(en) Matthew Green, « Revolutionary road », Financial Times, , p. 1.
↑ abc et dEmmanuel Botta, Sébastien Pommier et Tiphaine Thuillier, « Le luxe se moque bien du Brexit : Bond Street, la rue de tous les records », L'Express, no 3572, , p. 40 à 43 (ISSN0014-5270).