Brigitte Deydier obtient une cinquième place aux championnats d'Europe 1977. Deux ans plus tard, lors de l'édition de 1979 de Kerkrade, elle s'impose en finale de la catégorie des moins de 61 kg. Lors de l'édition suivante, à Udine, elle est battue en finale par L'Italienne Laura Di Toma, médaillée de bronze l'année précédente.
Montée de catégorie, en moins de 66 kg, elle s'impose en finale des championnats du monde 1982 disputés à Paris face à l'Allemande Karin Krueger. Elle termine ensuite cinquième des championnats d'Europe 1983 remportés par Laura Di Toma. Lors de l'année 1984, elle remporte d'abord les championnats d'Europe à Pirmasens devant l'Autrichienne Roswitha Hartl, puis les championnats du monde à Vienne, où Irene de Kok, troisième de la compétition précédente, termine deuxième. Elle conserve son titre européen la saison suivante en battant en finale Roswitha Hartl. Elle remporte un autre européen en s'imposant avec l'équipe de France lors des championnats d'Europe par équipes. En 1986, elle emporte un troisième titre consécutif de championne d'Europe de sa catégorie, devant l'Allemande Alexandra Schreiber. Elle s'impose également lors des mondiaux de Maastricht, devant la Suédoise Elisabeth Karlsson. En 1987, les compétitions masculines et féminines des championnats du monde se déroulent sur le même lieu et aux mêmes dates. Deydier remporte sa quatrième médaille mondiale en remportant l'argent, battue en finale par l'Allemande Alexandra Schreiber. Lors de cette saison, Deydier remporte son deuxième titre européen par équipes. Lors des championnats d'Europe 1988 de Pampelune, Deydier remporte une médaille de bronze. Lors de cette même année, le judo féminin fait son apparition en tant que sports de démonstration lors des Jeux olympiques de 1988 de Séoul[1]. Alexandra Schreiber et Deydier se retrouvent dans la même poule, cette dernière s'imposant sur yuko pour atteindre la finale. Lors de celle-ci, elle se démet la rotule et, malgré sa volonté de poursuivre le combat, elle doit abandonner pour laisser la victoire à la Japonaise Hikari Sasaki[1].
En 2005, le nouveau président de la Fédération Jean-Luc Rougé décide de changer l'organisation. Il nomme Brigitte Deydier au poste de directrice technique nationale (DTN) en remplacement de Fabien Canu, en poste depuis 1996[3]. Le poste de directeur du haut niveau détenu par Stéphane Traineau est également supprimé[3]. Sa nouvelle organisation prend effet juste après les mondiaux 2005. Elle confie l'équipe de France masculine à Patrick Rosso et l'équipe féminine à Christophe Brunet, remplaçant respectivement François Fournier et Yves Delvingt[4].
Aux championnats d'Europe 2007 à Belgrade, l'équipe de France obtient neuf médailles dont cinq titres, Teddy Riner chez les hommes qui remportent deux médailles de bronze avec Benjamin Darbelet et Frédéric Demontfaucon, quatre chez les femmes avec Lucie Décosse, Gévrise Émane, Stéphanie Possamaï et Anne-Sophie Mondière, Audrey La Rizza remportant l'argent et Frédérique Jossinet le bronze. À Rio de Janeiro, lors des mondiaux 2007, la France remporte huit médailles, dont deux titres pour Teddy Riner et Gévrise Émane[6]. Ces résultats permettent également de qualifier automatiquement sept catégories sur quatorze possibles pour les Jeux de Rio[7]. Lors des championnats d'Europe de Lisbonne, disputés quelques mois avant les Jeux, la délégation française remporte six médailles dont deux titres, Lucie Décosse en moins de 63 kg et Mondière en plus de +78 kg, cinq médailles pour les féminines[8]. Elle estime le bilan des Jeux olympiques de Pékin, quatre médailles, argent pour Benjamin Darbelet et Lucie Décosse et bronze pour Stéphanie Possamaï et Teddy Riner, comme un « résultat global […] satisfaisant.». Elle reconnait toutefois que « certains sont passés à côté.»[9].
En , elle révèle que son poste de DTN n'est pas renouvelé, la décision lui ayant été annoncé par Jean-Luc Rougé en [10]. Elle quitte ses fonctions le [11].
Autres activités
Brigitte Deydier est diplômée de l’École Supérieure de Commerce de Toulouse. De 1994 à 1999, elle est directrice de la communication de la Fédération française de judo. Après l’Aérospatiale, la BNP, Citroën, SEAT, elle est ensuite responsable de la communication à La Poste.
En , elle quitte son poste de directrice déléguée chargée du marketing pour devenir directrice Ryder Cup France 2018[14]. En elle intègre le ministère des sports où elle est chargée de la performance 2024 en prévision des Jeux olympiques 2024 de Paris[15].