Étudiant en arts graphiques et communication près de Tournai en Belgique. il commence à photographier en 1967 et va photographier le carnaval de Binche et ses Gilles[3].
Il s’intéresse aussi au théâtre et en juillet 1968, il se rend au festival d’Avignon pour photographier les spectacles et les débats « autour d’un festival en pleine tourmente »[3].
Ses reportages « témoignent de l’état d’esprit libertaire et militant propre à sa génération et à son époque »[5]. II expose ses images sous son prénom de « Bruno ».
Avec Bernard Plossu, Arnaud Claass, Magdi Senadgi et quelques autres, il est une figure majeure de ce que le critique Bernard Lamarche-Vadel a nommé « l'école française » des années 1970-80[6].
« Mêlant les formes du reportage et de l'art conceptuel, Bruno Réquillart ne cesse d'interroger ce qui fonde l'identité, l'ontologie de l'image photographique. Cadrage du viseur, profondeur de champ de l'optique, granularité du négatif que le photographe va confronter à ses sujets, la mer, le voyage, Versailles ou la finitude de l'espace intime d'un appartement parisien. »
— Réunion de Musées nationaux
En 1981, Bruno Réquillart persuadé d’en « avoir terminé avec la photographie », s’arrête brusquement de photographier [4], et se consacre totalement à la peinture « pour essayer autre chose »[1],[5].
Bruno Réquillart a fait don à l’État d’une part importante de son œuvre, négatifs, diapositives et tirages, en 1992[1]. L’ensemble se compose de 72 000 négatifs, 2 000 diapositives couleur, 300 tirages d’exposition, 4 000 épreuves photographiques de travail ainsi que d’un fonds d’archives regroupant notamment la plupart des publications de Bruno Réquillart au cours de la première partie de son œuvre[3].
Depuis l’an 2000, après avoir « opéré un renouveau et un retour à la pratique », il photographie les paysages parisiens avec un appareil panoramique[5].
Il est cité dans de nombreuses publications consacrée à la photographie créative[4], et son travail, selon le critique Bernard Lamarche-Vadel, « a en tout cas pleinement participé au renouveau de l’école française de la photographie »[4].
En 2013, le Jeu de Paume organise une rétrospective de son œuvre au Château de Tour. Il vit entre Paris et Pavia au Portugal où il a installé son atelier de peintre[2].
Publications
Dans les années 1970, les images de Bruno Réquillart sont publiées dans différentes revues comme Creative Camera, Zoom, Light Vision ou Contrejour.
Poétique des formes, Bruno Réquillart, Marta Gili, Michaël Houlette, Matthieu Rivallin, éditions Filigrannes/Jeu de Paume, 2013 (ISBN978-2-35046-285-1)
Expositions
1969 : Auditorium Mail, Bruxelles.
1973 : Séquences et conséquences, Paris, musée d'Art moderne de la ville de Paris, Jean-Jacques Deutsch, commissaire.
1975 : Thomas Sennet, Bruno et Branko Lenart, Milan, galerie Il Diaframa.