Son existence remonte au premier président, George Washington, qui nomme un cabinet de quatre personnes pour le conseiller et l'assister dans ses tâches. Le XXVe amendement, datant de 1967, autorise le vice-président, ainsi que la majorité de certains membres du cabinet, à déclarer le président « incapable de s'acquitter des pouvoirs et des devoirs de sa charge ». Parmi les membres du cabinet se trouvent le vice-président, les quinze secrétaires (Secretaries[1]), à la tête de départements exécutifs fédéraux, ainsi que huit autres officiels. Ces derniers sont nommés par le président et confirmés à leur poste par le Sénat.
Tous — s'ils sont éligibles du fait de leur naissance en tant que citoyens américains — font partie de l'ordre de succession présidentielle. À l'exception du vice-président, les membres du cabinet servent à la discrétion du président qui peut les démettre sans avoir à se justifier. Comme tous les officiels fédéraux, les membres du cabinet peuvent être soumis à une procédure d'impeachment par la Chambre des représentants et être jugés par le Sénat pour « trahison, corruption et autres crimes et délits graves ». Le président peut aussi unilatéralement désigner des membres de son équipe à la Maison-Blanche et des chefs d'agence indépendante gouvernementale comme membres du cabinet. Cela n'accorde aucun pouvoir supplémentaire sauf celui d'assister aux réunions du cabinet mais il s'agit d'un marqueur symbolique de statut.
Bases constitutionnelle et légale
Références constitutionnelles
L'article II de la Constitution prévoit que le président peut requérir « l'opinion, écrite, du responsable de chaque département de l'exécutif, sur tout sujet relatif aux charges de ce département ». La Constitution ne définit cependant pas les noms, ni ne limite le nombre des départements du cabinet ; elle laisse ce soin au Congrès.
Plus tard, par l'ajout du vingt-cinquième amendement à la Constitution, il est prévu que le vice-président et « une majorité des principaux responsables » des départements de l'exécutif puissent transmettre une notification (aux présidents des deux chambres du législatif) en cas d'incapacité du président. Si le président devait la contester, le Congrès est chargé de régler le litige.
Le cabinet dans les lois fédérales
Il n'existe pas de définition explicite du terme cabinet, ni dans le Code des États-Unis, ni dans le Code of Federal Regulations. Cependant on trouve des références occasionnelles au cabinet-level officers ou "secretaries", qui dans le contexte se réfèrent aux chefs des départements de l'exécutif comme la liste mentionnée au titre 5 de l'USC §101[2].
Ordre de succession
Le cabinet est également important dans la définition de l'ordre de succession du président, qui détermine dans quel ordre les membres du cabinet peuvent être appelés à succéder au président en cas de mort ou de démission du vice-président, du président de la Chambre des représentants et du président pro tempore du Sénat. Pour cette raison, en général, les membres du cabinet ne sont jamais tous réunis en un même lieu, même à l'occasion de cérémonies comme le discours sur l'état de l'Union, auquel au moins un membre du cabinet n'assiste pas. Cette personne est le « survivant désigné », il se tient dans un lieu sûr et tenu secret, prêt à reprendre la présidence s'il arrivait malheur au président, au vice-président et aux autres membres du cabinet.
Le cabinet Polk (1845), le premier à être photographié.
8 postes officiels ont rang au cabinet, ce qui signifie qu'ils sont autorisés à assister aux réunions du cabinet, mais ne sont pas des secrétaires responsables d'un département exécutif fédéral.
Isabel Guzman Depuis le (3 ans, 8 mois et 11 jours)
Fonctions ayant eu rang au cabinet par le passé
La composition du cabinet évolue dans le temps : soit du fait de la fusion, scission ou création de nouveaux départements — décisions présidentielles mais nécessitant l'accord du Sénat et assez rare — avec à leur tête des secrétaires membres du cabinet, soit car des fonctions officielles gagnent ou perdent leur rang au cabinet, en fonction souvent d'une priorité que le président en exercice souhaite donner à un domaine ou à une politique, notamment la fonction d'ambassadeur américain aux Nations unies, ayant rang au cabinet sous la présidence de Bill Clinton, perdant ce statut sous la présidence de George W. Bush et la regagnant sous la présidence de Barack Obama.
De 1903 à 1913, les fonctions de secrétaire au Commerce et de secrétaire au Travail étaient tenues par un secrétaire unique, le secrétaire au Commerce et au Travail.