Mannequin majeur des années 1950, elle reste surtout connue pour ses films hollywoodiens au début des années 1960 et notamment son rôle de Simone Clouseau dans La Panthère rose et ses suites.
Biographie
Germaine Lefebvre naît à Saint-Raphaël[a],[4] sur la Côte d'Azur et passe son enfance à Toulon[3]. Sa famille s'installe ensuite à Saumur où elle fait ses études[3]. Sur les conseils d'un ami photographe, elle abandonne ses études pour devenir mannequin, pensant que ce métier lui permettrait de s'offrir des cours d'art dramatique[3]. Durant la période où elle suit les cours de Jacques Charon au théâtre de l'Œuvre, elle prend le pseudonyme de Capucine[3].
Mannequinat
Vers l'âge de 17 ans, Capucine débute dans la cabine de Germaine Lecomte, une maison de couture de l'avenue Matignon. Simultanément, elle pose pour de nombreuses publicités, puis passe rapidement chez Maggy Rouff[1].
En 1952, avec son « regard perdu au loin, l'air hautain et désincarné »[1] correspondant aux critères de l'époque, elle devient mannequin pour Givenchy ; Hubert de Givenchy dira qu'« elle était surtout une grande amie personnelle, quelqu'un que j'ai aimé tout particulièrement »[5] et l'habillera durant toute sa vie ; le mois de sa mort en 1990, elle posera pour Vogue Italia en Givenchy[5],[6].
C’est également des années 1950 que date son amitié avec Audrey Hepburn qui faisait, elle aussi, ses débuts dans le mannequinat et deviendra l'égérie de Givenchy. Leurs liens demeureront indéfectibles jusqu’à la disparition de Capucine.
Elle alterne ses activités chez Givenchy avec de la représentation, habillée en Dior, Fath ou Balmain pour le compte de la Chambre syndicale de la haute couture[1]. Sa première couverture du Vogue français est photographiée par Henry Clarke, elle travaille avec Jean Chevalier du Elle français[1], ainsi qu’avec le prolifique photographe Georges Dambier. Elle est également photographiée par Capa, pourtant peu au fait de la mode, en 1951[7].
Elle tourne ensuite dans plusieurs productions américaines. De cette époque date en 1960, Le Bal des adieux de Charles Vidor et George Cukor, et surtout Le Grand Sam où la critique américaine remarque que « Capucine, la svelte actrice française engagée pour jouer « Ange », apporte au film une heureuse touche de classe »[9],[c] auprès de son partenaire John Wayne et que « Capucine met beaucoup plus d’intensité dans son interprétation de fille de dancing terreux qu’elle ne l’a fait précédemment dans son rôle larmoyant du Bal des adieux » selon The New York Times[10],[c]. On notera également sa prestation dans La Rue chaude d’Edward Dmytryk en 1962.
Elle regagne l’Europe vers le milieu des années 1960 où elle poursuit sa carrière en tournant en France, en Allemagne et en Italie, tout en effectuant quelques allers-retours aux États-Unis pour participer à des séries télévisées. Le film le plus marquant de cette période est sans conteste le Satyricon de Federico Fellini, dans lequel elle endosse le rôle atypique de Tryphène (1969).
Le [2], vivant seule et se sachant gravement malade, elle se suicide par défenestration à Lausanne[6],[4].
Négligée par le cinéma français, elle devint l’une des rares modèles à faire une carrière notable au cinéma[3], telle Suzy Parker. Star française d’Hollywood, elle représenta l’archétype de la française pour le cinéma américain des années 1960.
Vie privée
Capucine s'est mariée en 1947 avec l’acteur Pierre Trabaud, son partenaire de Rendez-vous de juillet, mais leur union n'a duré que 3 ans[3]. Elle a également entretenu une liaison de deux ans avec William Holden — alors marié —, rencontré sur le tournage du Lion en 1962[11].
↑D'après son extrait de naissance no 4/1928[2], Capucine est née en 1928 et non en 1931 comme le mentionnent à tort certaines sources. De plus, l'ouvrage de Liaut précise qu'elle est née à Toulon et que le métier du père est incertain, variant suivant les sources[3].
« Selon la légende, John Wayne eut le souffle coupé en l'apercevant dans un restaurant élégant de Manhattan. Il l'invita à faire des essais à Hollywood pour son prochain film, Rio Bravo. Malheureusement, Capucine ne parlait pas un anglais suffisant pour le rôle qui échut finalement à Angie Dickinson. En fait, c'est l'agent Charles Feldman qui donna le véritable départ à sa carrière cinématographique. »
↑ a et bTraduction libre de l’anglais par l’éditeur.