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Carrefour de la Tour

Anc. 3e et 4e arrts
Carrefour de la Tour
Puits-d'Amour
(disparus)
Situation
Arrondissements Anc. 4e, anc. 5e
Quartiers Marchés
Montorgueil
Début Rue Pirouette, rue Mondétour, rue de la Petite-Truanderie et rue de la Grande-Truanderie
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Carrefour de la Tour Puits-d'Amour (disparus)

Le carrefour de la Tour, cité avec ce nom par Guillot de Paris, est une ancienne voie de Paris qui était située dans les anciens 4e et 5e arrondissement de Paris[1].

Le Puits-d'Amour était un puits à eau, également disparu, situé à ce carrefour[2].

Origine du nom

Le carrefour devrait son nom a une tour dont il ne reste aucun souvenir[3].

Situation

Le Carrefour de la Tour était la jonction des rues Pirouette, Mondétour, de la Petite-Truanderie et de la Grande-Truanderie[4],[5].

Le Puits-d'Amour était situé à ce carrefour[5].

Historique

Ce carrefour ainsi que ce puits sont cités dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, qui indique :

« Et le carrefour de la Tour, Où l'en giète mainte sentence[6] En la maison à dan Sequence[7],[8] Le Puis le carrefour depart […] »

Selon une légende, une jeune fille nommée Agnès Hellebie, ou Héllebic, d'une famille distinguée dont le père tenait un rang à la cour de Philippe-Auguste, se voyant trompée et abandonnée par son amant, de désespoir se précipita dans le puits situé au milieu de cette place et s'y noya. Trois cents ans plus tard, un jeune homme exaspéré par la froideur de sa maitresse, s'y précipita, mais il ne se fit aucun mal. Ce témoignage d'amour toucha le cœur de celle-ci qui lui jeta une corde en l'assurant qu'elle ne lui serait plus cruelle. Il voulut marquer sa reconnaissance envers ce puits, et le fit rebâtir[9].

Sauval indique que de son temps, on pouvait lire sur la margelle, en lettres gothiques et mal gravées, ces mots :

L'amour m'a refait
En 1525 tout-à-fait.

Les amants s'y donnaient des rendez-vous ; tous les soirs, on y chantait, on y dansait et, comme sur un autel, on y jurait de s'aimer toujours. Les prédicateurs et les dévots, ennemis des amours, vinrent troubler ces galantes assemblées et le puits, dit-on, fut comblé[10].

Ce puits fut le sujet de plusieurs chansons dont[11] Le Puits[12] :

Dans quel puits es-tu retirée,
Vérité, sœur de la Vertu ?
Inconnue dans chaque contrée
Serait-il donc le puits perdu ?
Que d'autres le cherchent encore,
Dans l'espoir de le rendre au jour,
Moi, fidèle au Dieu que j'adore,
Je vais chanter le Puits-d'Amour !

Notes et références

  1. « Rue Pirouette, vers 1866 », vergue.com.
  2. « Le Puits-d'Amour : Paris disparu », autourduperetanguy.blogspirit.com.
  3. Guillot de Paris, Le Dit des rues de Paris, avec préface, notes et glossaire par Edgar Mareuse.
  4. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 15e quartier « des Marchés », îlot no 17, F/31/79/18, plan 20e quartier « Montorgueil », îlot no 1, F/31/82/13.
  5. a et b Les rues de la Truanderie et le Puits-d'Amour, www.nicolaslefloch.fr.
  6. Selon Jaillot, les sentences dont il est question ici, semblent être les plaintes contre les tributs injustes que l'on faisait payer pour les marchandises entrant à Paris.
  7. Le sieur Séquence était chefcier de l'église Saint-Merri.
  8. Définition de « chefcier ».
  9. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
  10. M. Mouchet, Dictionnaire contenant les anecdotes historiques de l'amour, vol. 5, p. 90-91.
  11. Salentin de l'Oise, L'Improvisateur français, vol. 16, p. 360 et suivantes.
  12. Louis Philipon de La Madelaine, L'Élève d'Épicure : ou choix des chansons.

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

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