Le Casino Mediceo di San Marco est une résidence citadine (villa di città, villa citadine) médicéenne de Florence, située Via Cavour et Via San Gallo, construite par Bernardo Buontalenti en date de 1574.
Histoire
La mode des casini, bâtiments de ville caractérisés par un piano nobile (le bel étage, salle de réception réservée aux invités et aux divertissements) placé nouvellement en rez-de-chaussée[1], de plain-pied avec le jardin et la rue, a contrario des anciennes habitudes qui le plaçait au premier étage, se développe à Florence dans la seconde moitié du XVIe siècle grâce à l'architecte de la cour Buontalenti, qui le construisit sur une des nombreuses possessions du Grand-duc, vers le jardin San Marco (Giardino di San Marco).
Buontalenti y crée des décorations fantaisistes typiques du maniérisme : des macarons grotesques, des éléments zoomorphes qui se mêlent aux éléments architecturaux, chacun dans un but symbolique. L'idée du Gransd-duc Francesco est de pouvoir disposer d'un lieu où se dédier à sa passion des sciences et de l'expérimentation (une version en grand de son célèbre Studiolo du Palazzo Vecchio), outre la naturelle vocation du casino comme lieu de délices.
À la mort de Francesco le casino fait partie de l'héritage que Ferdinando ler de Médicis concède à son neveu Don Antonio (fils légitime de Francesco qui aurait pu prétendre au trône de Grand-duc) en échange du renoncement à ses droits dynastiques.
En 1597, Don Antonio s'y installe lui-même et commande de nombreux embellissements internes et pour le jardin à Giambologna (aujourd'hui dispersés en divers musées).
Il y est créé un cabinet de recherche, appelé Fonderie, un lieu de savoir typique de l'époque (à moitié chemin entre les sciences expérimentales et celles occultes), qui est fréquenté par différents spécialistes et où est constituée une riche bibliothèque sur ces matières, aujourd'hui confiée à la Bibliothèque nationale centrale de Florence.
Aujourd'hui les locaux du Casino sont occupés par la cour d'assises et la Cour d'Appel, ce qui en empêche la visite à but culturel.
Notes et références
↑Qui déroge aux habitudes comme au Palais du Te de Mantoue.
↑Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN2-84459-006-3), p. 392 et 394