Le centre de formation du Stade rennais FC est un centre de formation de football. Il a pour but de former les jeunes joueurs du Stade rennais FC, club de footballprofessionnel situé à Rennes en Bretagne, en leur fournissant une structure d'hébergement, un accompagnement scolaire, et un programme de formation sportive. En tant que structure, il existe depuis la fin des années 1970, mais n'est développé que depuis 1987 avec la création de l'école technique privée Odorico. Auparavant, aucune structure de formation dédiée n'existe au club, ce qui n'empêche pas l'existence d'équipes de jeunes. Celles-ci remportent quelques titres, comme la Coupe Gambardella en 1973.
Les volontés affichées de développer la formation au Stade rennais FC permettent au fil des ans l'émergence de nombreux jeunes qui intègrent l'équipe fanion du club. Sous la direction de Patrick Rampillon, qui en est le directeur de 1987 à 2014, le centre de formation connaît plusieurs succès sportifs, remportant des titres de champion de France dans certaines catégories, mais aussi deux nouvelles coupes Gambardella, en 2003 et 2008. Il se hisse également de 2006 à 2011 à la première place du classement des centres de formation français, classement établi annuellement par la direction technique nationale.
Historique
Les débuts de la formation au Stade rennais
« Le Stade rennais n'a jamais su former et garder ses éléments de qualité (...). J'estime aussi que les dirigeants qui incitent les jeunes à tout abandonner pour le football devraient se faire un devoir de les aider à se reclasser plus tard socialement. »
Pendant plusieurs décennies, comme les autres clubs français, le Stade rennais ne possède aucune structure destinée à la formation des jeunes footballeurs. Cela ne l'empêche pas de posséder des équipes de jeunes et des éducateurs pour les former et les encadrer, comme Louis Bonneville dès avant la Seconde Guerre mondiale, ou l'Allemand Fritz Raemer[1],[2],[3]. Ce dernier conduit notamment l'équipe junior du club à une victoire en finale de la Coupe de France des espoirs face au Red Star (5-1) le [4],[5]. Quatre ans plus tard, les jeunes du Stade rennais parviennent en finale de la Coupe nationale des juniors, ancêtre de la Coupe Gambardella, mais sont battus par le FCO Charleville (0-4)[6]. La formation se limite alors aux joueurs dont les familles sont établies à Rennes, beaucoup étant même natifs de la ville[note 1]. Les joueurs venus du reste de la Bretagne n'arrivent à Rennes et au Stade rennais qu'à l'âge de faire leurs études supérieures, attirés par le statut de ville universitaire de la capitale régionale[7]. Malgré la position prédominante du SRUC[note 2] sur les autres clubs rennais, de nombreux joueurs nés à Rennes — et qui brillent ensuite sous les couleurs rouges et noires — n'y font pas leurs débuts. Yves Boutet, recordman du nombre de matchs professionnels joués sous le maillot du Stade rennais, n'intègre le club qu'en 1955, sept ans après avoir débuté à la Tour d'Auvergne Rennes[8] ; né dans la Marne mais ayant grandi à Rennes, l'internationalHenri Guérin suit avant lui une trajectoire un peu similaire, débutant à la Tour d'Auvergne avant d'intégrer le Stade rennais à vingt-deux ans[9] ; enfin, un autre international, Adolphe Touffait, fait ses classes avec les Cadets de Bretagne avant de rejoindre le club l'année de ses dix-huit ans[10].
De la création d'une première structure à celle de l'ETP Odorico
Les années 1970 sont en France celles de la création des premiers centres de formation, sous l'impulsion de Fernand Sastre et Georges Boulogne, avec l'obligation faite aux clubs professionnels de se doter d'une structure de ce type[13],[14]. À Rennes, il faut attendre 1977-1978[note 3] pour que la municipalité débloque un budget de 200 000 francs alloué à la création d'une structure propre au club[1]. Ce dernier est alors empêtré dans de graves soucis financiers[note 4], et les premiers locaux qui accueillent les jeunes footballeurs, installés près du parc des sports de la route de Lorient, sont modestes[1]. Loïc Kerbiriou, qui évolue encore en tant que joueur du club à cette époque[15], est un éphémère premier directeur du centre[1].
Michel Beaulieu, qui succède à Kerbiriou, est lui-même un ancien joueur formé au club dans les années 1960[16]. Sous sa direction, la position précaire du club — qui évolue principalement en deuxième division — ne permet pas au centre de formation de jouer son rôle d'ascenseur vers l'équipe première. En 1985, le maire de Rennes Edmond Hervé souligne la nécessité pour le club de baser son fonctionnement sur la promotion des jeunes joueurs qu'il peut former[17]. Peu à peu, le centre de formation se dote d'une équipe technique chargée d'encadrer ses pensionnaires[18], et la création d'un nouveau bâtiment est réalisée en 1987[1]. L'ensemble, qui porte le nom d'école technique privée Odorico[note 5], est construit à proximité immédiate du stade de la route de Lorient[19]. Dans le même temps, une association « ETP Odorico » est créée, permettant notamment à la structure d'obtenir plus facilement des subventions[20]. Quant à Michel Beaulieu, il cède sa place à Patrick Rampillon. Ce dernier, également ancien joueur du club, prend sa retraite sportive en 1983 et intègre alors le staff technique attaché au centre. Après une courte expérience comme entraîneur de l'équipe première, il devient directeur du centre de formation à l'été 1987[1],[21].
Premiers résultats, premiers désagréments
La réussite du centre de formation et la promotion chez les professionnels de jeunes issus du Grand Ouest devient un objectif partagé par la municipalité et par le club. Rampillon s'attache à améliorer la formation, et use de pratiques innovantes, tel un stage de quatre jours organisé en décembre 1987 pour les moins de 18 ans au sein du club londonien des Queens Park Rangers, futur cinquième du championnat d'Angleterre[22]. Au cours des années 1990, ces efforts portent leurs premiers fruits. Le recrutement des jeunes se porte naturellement sur des joueurs locaux comme Laurent Huard, qui fait ses débuts en équipe première en décembre 1990 à l'âge de dix-sept ans[23], mais aussi sur des joueurs venus du reste de la France, grâce à un réseau de détection qui s'affirme[19]. En 1991, c'est ainsi l'ancien rennais Daniel Rodighiero qui fait découvrir Sylvain Wiltord à Patrick Rampillon, permettant au joueur d'intégrer le centre de formation quelques mois plus tard[24].
« À Rennes, on nous avait proposé un contrat de cinq ans avec salaire imposé par le club. Quand nous avons tenté de négocier, les dirigeants nous ont dit : « Si vous ne signez pas avant quinze jours, vous aurez le minimum prévu par la charte ». Rennes n'a pas bougé d'un pouce, alors on n'a pas signé, restant stagiaires niveau 3. (...) Ensuite, l'Inter a fait le forcing et nous n'avons pas hésité ».
Revers de la médaille, cette réussite attire les convoitises des autres clubs. L'été 1998 est marqué à Rennes par le différend qui oppose les dirigeants du club aux jeunes Mikaël Silvestre et Ousmane Dabo. Intégrés de façon conséquente à l'effectif de l'équipe première lors des années précédentes[note 6], les deux jeunes joueurs ne parviennent pas à se mettre d'accord avec le Stade rennais quant aux contrats professionnels qui leur sont promis[33]. Profitant d'un vide juridique et contournant l'obligation de passer professionnels dans leur club formateur, les deux joueurs choisissent de s'exiler en Italie en signant en faveur de l'Inter Milan[34]. S'estimant lésé, le club saisit la Fifa en réclamant une compensation financière de 60 millions de francs, mais n'obtient finalement qu'une indemnité de 28 millions[33]. Une somme bien éloignée des 100 millions de francs que récolte ensuite l'Inter en transférant les deux joueurs quelques années plus tard[34].
Au sommet de la formation française
« À terme, les bases de l'équipe reposeront sur notre centre de formation. Dans l'immédiat il est primordial que l'on donne les moyens à nos jeunes de jouer afin qu'ils exposent leur valeur. Tout en sachant faire de la place pour qu'à un moment donné certains puissent intégrer le groupe. »
Après quatre années à la tête du club, François Pinault insuffle à partir de l'été 2002 une nouvelle politique qui laisse une place grandissante à la formation. En l'espace de quelques saisons, le budget du centre est quadruplé pour atteindre quatre millions d'euros, avec l'objectif de constituer un effectif formé à 50 % au club[36],[37]. Cette politique se concrétise aussi par la recherche en 2003 d'un entraîneur au profil de formateur, qui soit désireux de faire progresser et de s'appuyer sur de jeunes joueurs[38]. Un choix qui trouve écho avec l'avènement d'une génération qui remporte successivement le championnat national des 17 ans en 2002[39], la Coupe Gambardella en 2003[40], et le championnat de France des réserves professionnelles en 2004[41]. Parmi cette génération, plusieurs joueurs entament rapidement une carrière professionnelle au plus haut niveau, comme Jacques Faty, Grégory Bourillon ou Arnold Mvuemba, mais surtout comme Jimmy Briand et Yoann Gourcuff[note 7] qui intègrent ensuite l'équipe de France[42],[43]. Ces joueurs sont pour la plupart lancés en Ligue 1 par László Bölöni, parfois même avant leurs dix-huit ans, comme Gourcuff[note 8].
Les progrès de la formation rennaise sont alors reconnus nationalement. Quatrième en 2001[19], troisième en 2002, 2003 et 2004, deuxième en 2005[44], le centre de formation est placé en première position des classements établis par la Direction technique nationale en 2006[45], 2007[46],[47], 2008[48], 2009[49], 2010[50],[51] et 2011[52], sur des critères évaluant la place accordée aux jeunes chez les professionnels (contrats professionnels signés et nombre de matchs joués), leur présence dans les équipes de France, leur réussite scolaire et le statut de leurs éducateurs[50]. Sur le terrain, cela se concrétise par un nouveau succès en Coupe Gambardella acquis en 2008[53], qui fait suite à un titre de champion de France des 18 ans obtenu un an auparavant par la même génération de joueurs[54],[note 9].
Pour autant, la volonté affirmée de la direction du centre de formation n'est alors pas de gagner des titres[55], mais consiste à pratiquer au maximum le surclassement pour tirer les jeunes joueurs vers le haut afin d'atteindre plus rapidement le niveau nécessaire pour évoluer en Ligue 1[56],[57]. En 2009, le gardien Abdoulaye Diallo fait ainsi ses débuts professionnels à l'âge de dix-sept ans[58] mais s'entraînait déjà un an auparavant avec l'effectif de l'équipe première[59]. Lors du championnat d'Europe des moins de 19 ans en 2010, il est également le seul joueur français à être surclassé[60]. Autres objectifs poursuivis : la professionnalisation de la structure de formation, l'individualisation des entraînements, la recherche d'une plus grande précision et d'une plus grande exigence dans le recrutement[56], et la réduction des effectifs[55].
L'académie rouge et noire
En 2012, le centre de formation du Stade rennais retombe à la seconde place du classement national, devancé par le FC Sochaux-Montbéliard. Un recul qui entraîne une remise en cause du travail de formation réalisé au club[61], et la nomination, un an plus tard, de Yannick Menu au poste de directeur adjoint auprès de Patrick Rampillon[62]. Début 2014, ce dernier est écarté au profit de Menu, qui devient directeur du centre de formation. Durant ce laps de temps, le Stade rennais ne parvient pas à récupérer la première place du classement des centres de formation, terminant à la sixième place en 2013[63], à la seconde en 2014 derrière l'Olympique lyonnais[64], et de nouveau à la sixième place en 2015[65].
L'année 2015 est de nouveau synonyme de changement : après avoir été éducateur au club, adjoint auprès de l'effectif professionnel dirigé par Pierre Dréossi, entraîneur de plusieurs clubs professionnels, puis enfin directeur du centre de formation du Stade Malherbe de Caen, Landry Chauvin revient au Stade rennais. Il remplace ainsi Yannick Menu, évincé de son poste[66]. Cette arrivée s'accompagne d'une réorganisation du fonctionnement du centre de formation, qui prend le nom d'« Académie Rouge et Noir », et regroupe également l'école de football et la section amateur du club[67].
Palmarès et distinctions
Palmarès
Les équipes de jeunes du Stade rennais FC ont remporté diverses compétitions officielles et amicales depuis la création du club en 1901. Le centre de formation du club a pour sa part été honoré en 2006, 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 par des premières places au classement des centres de formation français établi par la Direction technique nationale[50]. En 2006, une étude menée par le Centre international d'étude du sport et le Centre d'étude et de recherche sur le sport et l'observation des territoires place le Stade rennais FC à la cinquième place parmi 98 clubs des championnats allemands, anglais, espagnols, français et italiens sur le critère du nombre de joueurs formés au club évoluant dans ces cinq championnats[68].
Le tableau suivant liste le palmarès des équipes de jeunes du Stade rennais FC, actualisé au , dans les différentes compétitions officielles au niveau national, ainsi que dans certains des tournois amicaux et saisonniers les plus prestigieux.
Palmarès des équipes de jeunes du Stade rennais FC
Depuis le début des années 1990, l'équipe pédagogique du centre de formation récompense à l'issue de chaque saison le meilleur jeune joueur qui en est pensionnaire[78]. Les qualités de joueur de football sont prises en compte, mais également le comportement du pensionnaire et ses résultats scolaires[79]. Depuis sa création, le trophée a récompensé plusieurs futurs footballeurs professionnels, tels que Mikaël Silvestre, Anthony Réveillère, Gaël Danic, Sylvain Marveaux et Jimmy Briand[78]. En 2008, le trophée a été décerné à Vincent Pajot, en 2009 à Quentin Rouger[80], en 2010 à Dimitri Foulquier[81], en 2011 à Axel Ngando[78], en 2012 à Adrien Hunou[82], et en 2013 à Maxime Étuin[83].
Structures
Équipements sportifs et scolaires
École technique privée Odorico
L'école technique privée Odorico est la structure d'hébergement et de scolarisation des joueurs formés au club. Construite en 1987, elle rend hommage par son nom à Isidore Odorico, ancien joueur et dirigeant du Stade rennais — à l'origine de l'adoption par le club du professionnalisme en 1932 — et président entre 1933 et 1938. Située rue du Moulin du Comte, à proximité immédiate du stade de la route de Lorient, elle comprend des salles de classe, un restaurant et un internat[19]. Lieu de vie des trente à quarante joueurs qui y sont pensionnaires[19],[84], l'ETP Odorico bénéficie de la présence de personnels encadrants et de vingt-deux professeurs vacataires[85],[86] qui dispensent une vingtaine d'heures de cours par semaine[19] à des classes dont les effectifs ne dépassent pas une petite dizaine d'éléments[87].
Le centre d'entraînement Henri-Guérin est le lieu du développement sportif et athlétique des joueurs. Le centre de formation du club bénéficie de ces installations au même titre que les professionnels depuis son inauguration en juin 2000[88]. Pendant une dizaine d'années auparavant, les entraînements se déroulent au parc des sports de la route de Lorient, avec notamment une surface synthétique de 45 mètres sur 25 installée en même temps que la construction de l'ETP Odorico[18].
Se déroulent au centre d'entraînement Henri-Guérin les entraînements des équipes de jeunes à raison de six à huit séances par semaine[19]. Un terrain synthétique installé en 2007 y est principalement destiné au centre de formation[89], de même que plusieurs terrains en herbe sont mis à la disposition des jeunes et de leur encadrement. Le centre d'entraînement, homologué par la Fédération française de football sous le nom de stade de la Piverdière[90], accueille également les matchs de compétition des équipes du centre de formation le week-end. Ainsi, en 2007, la réserve du club y remporte le titre de champion de France des réserves professionnelles[91].
Aspects juridiques et économiques
Structure administrative
La direction du centre de formation, son encadrement technique, ses préparateurs, son staff médical et sa cellule de recrutement figurent dans l'organigramme du Stade rennais football club et dépendent donc du club[92]. En revanche, l'aspect scolaire et l'hébergement sont traités de façon séparée.
En 1987, la construction de l'école technique privée Odorico est associée à la création de l'association ETP Odorico, à qui est déléguée toute la gestion de l'hébergement et de la scolarité des jeunes joueurs. L'association dote le centre de formation de sa propre personnalité juridique, vérifie et approuve ses comptes, procède à l'achat de mobilier et de matériel pédagogique, et a le pouvoir de modifier ses statuts[93]. Le but poursuivi est également de limiter les coûts pour le club en obtenant des aides, des subventions, et en développant des partenariats[20]. De par son statut associatif, l'ETP Odorico a donc son propre président, et son propre directeur[92].
Plusieurs éducateurs ont la charge de l'entraînement des joueurs. Julien Stéphan se consacre au groupe espoir[92]. Pierre-Emmanuel Bourdeau, ancien joueur professionnel formé au Stade rennais[94], a pour sa part la charge des moins de 19 ans, tandis que Romain Ferrier, également ancien joueur professionnel[95], s'occupe des moins de 17 ans[92]. Le staff technique est complété par les présences de Jérôme Hiaumet, ancien professionnel[96] et entraîneur des gardiens, et de Firmin Carré, préparateur physique[92]. Le poste de coordinateur du recrutement est occupé par Philippe Barraud, ancien joueur professionnel formé au Stade rennais[97]. Il dirige huit responsables de régions, qui ont eux-mêmes la charge de plusieurs observateurs. Au total, une quarantaine de personnes travaille au recrutement de jeunes joueurs sur toute la France[55].
Le secteur médical est dédié à Christian Le Coq, qui s'occupe également spécifiquement des moins de 19 ans. Les docteurs Stéphan, Le Gac et Verdonck ont quant à eux la charge, respectivement, des espoirs, des moins de 17 ans et des moins de 15 ans. Le centre de formation bénéficie également des services de deux kinésithérapeutes, Stéphane Logeais et Johann Fontaine[92].
ETP Odorico
Le président de l'association ETP Odorico est, jusque fin 2016, Pierre Rochcongar[92], médecin de l'équipe de France entre 1988 et 1993, du Stade rennais pendant une vingtaine d'années[98], et directeur de l'école jusqu'en 2010. À cette date, il succède à Gérard Pourchet, décédé le [99], maire du Rheu entre 1995 et 2001[92],[100] et ancien membre du directoire du Stade rennais[101]. Gérard Pourchet succède lui-même en 2006 à Franck Viel après le décès de ce dernier, qui occupait la présidence depuis 1991[102].
Le directeur de l'école technique est Jean-François Bigot[92], qui succède à Pierre Rochcongar à cette fonction en 2010, et qui occupait précédemment un poste de professeur de sciences économiques et sociales à l'ETP[103]. Sébastien Crété est le responsable des études et de la vie au centre[104]. Christophe Ronceray est le directeur des activités pédagogiques. Le reste de l'équipe éducative est composé d'un assistant de vie au centre, d'un psychologue, d'une secrétaire, d'une gouvernante et de cinq surveillants[105].
Budget et financement
S'élevant à moins de 10 millions de francs à la fin des années 1990, le budget du centre de formation du Stade rennais augmente fortement, dans le sillage de celui du club, après l'arrivée comme propriétaire de François Pinault en 1998. En 2001, il s'élève à 18 millions de francs[19]. Il augmente encore les années suivantes pour se stabiliser autour de 4 millions d'euros[44],[84],[106], soit environ 10 % du budget total du club[107], les clubs de Ligue 1 consacrant en moyenne 2,5 millions d'euros à la formation[84].
Le budget alloué au centre de formation est complété par divers partenariats et diverses aides perçues par l'ETP Odorico. Une convention lie ainsi l'association au Crédit mutuel de Bretagne, qui lui verse en 2005 un montant de 15 520 euros[108], puis en 2008 et 2011 des montants de 16 000 euros[109],[110]. L'ETP Odorico perçoit également ponctuellement des aides publiques. En 1995, le Conseil général d'Ille-et-Vilaine lui alloue ainsi une somme de 500 000 francs au titre de l'aide au sport professionnel[101]. Plusieurs associations apportent également un soutien à l'école. Créé par l'abbé Detoc en 1978, à l'époque pour soutenir économiquement le club en grande difficulté financière[111], le club des 2000 apporte depuis une aide régulière pour les activités scolaires et pédagogiques de l'ETP Odorico[112],[113]. Créé pour sa part en 1992, le club de supporters des Socios apporte lui aussi chaque année une contribution financière au fonctionnement du centre de formation[111],[114]. En 1995, les Socios versent ainsi la somme de 15 000 francs à la formation rennaise[115].
Rentabilité de la politique de formation
Le 15 août 2024, le journal L'Equipe chiffrait à 217 millions d'euros "la somme récoltée (hors bonus) par Rennes lors des ventes des joueurs les plus prometteurs de son centre de formation depuis 2016 (Dembélé, Gnagnon, Camawinga, Tel, Ugochukwu, Belocian, les frères Guéla et Désiré Doué)"[116]. Cela révèle une politique de formation particulièrement rentable, portée par une stratégie de négociation efficace[116].
Personnalités
Dirigeants et encadrement technique
Depuis la création du Stade rennais en 1901, de nombreux techniciens interviennent en faveur de la formation des jeunes joueurs. Dans de nombreux cas, cette fonction est un tremplin vers d'autres responsabilités dans le monde professionnel ou dans la direction du système de formation rennais. Mettant un terme à sa carrière de joueur au Stade rennais en 1983, Patrick Rampillon devient alors entraîneur au centre de formation[21]. Trois ans plus tard, le licenciement en cours de saison de l'entraîneur du groupe professionnel Pierre Mosca amène ainsi Rampillon à assurer un intérim de janvier à juin 1987, mais celui-ci ne souhaite alors pas poursuivre cette expérience[117] et devient alors directeur du centre de formation[1].
Comme Rampillon, plusieurs responsables d'équipes de jeunes accèdent au poste d'entraîneur principal au gré des aléas sportifs. En 1941, la guerre et le départ momentané de Jean Batmale pousse ainsi Louis Bonneville à prendre en charge l'équipe première durant une saison, secondé par le joueur Émile Scharwath[3]. En 1975, le licenciement de René Cédolin pousse Frédo Garel, entraîneur des jeunes et des amateurs[118], à assurer un intérim durant deux matchs[119]. La promotion interne devient par la suite un choix à part entière des dirigeants du club. En 1976, c'est ainsi Claude Dubaële qui est promu à la tête des professionnels[120]. Un an et demi plus tard, Alain Jubert connaît le même sort[121], après le licenciement de Dubaële pour raisons économiques[122]. Enfin, Yves Colleu, devenu entraîneur-adjoint après avoir intégré le staff technique du centre de formation[123], devient entraîneur principal du club en remplacement de Michel Le Milinaire, obligé de prendre sa retraite[124]. Ne restant en poste que durant la seule saison 1996-1997, il devient par la suite l'entraîneur-adjoint attitré de Paul Le Guen, et suit ce dernier pendant tout son parcours[125].
À l'instar de Colleu, plusieurs techniciens profitent de leur expérience au centre de formation pour lancer leur carrière d'entraîneur. C'est le cas de Bertrand Marchand qui, après un an comme entraîneur-adjoint de Christian Gourcuff[126] est promu entraîneur principal de l'En Avant de Guingamp en Ligue 1[127]. C'est également le cas de Landry Chauvin, entraîneur chargé de la formation de 1992 à 2007, qui devient entraîneur-adjoint auprès de Pierre Dréossi durant six mois[128] avant de prendre en main l'équipe professionnelle du CS Sedan-Ardennes, puis celles du FC Nantes et du Stade brestois[129]. Des techniciens plus spécialisés connaissent également des trajectoires similaires. L'entraîneur de gardiens Christophe Lollichon rentre dans le staff technique du centre de formation en 1999, puis est promu en équipe première en 2003. Quatre ans plus tard il est recruté par le Chelsea FC[130].
De nombreux techniciens passés par l'encadrement des équipes de jeunes ont en commun d'avoir été joueurs au club, voire d'être eux-mêmes d'anciens pensionnaires du centre de formation. La culture d'un « esprit club » est par ailleurs l'un des objectifs affichés, de même que le respect par les éducateurs de certaines valeurs à transmettre aux jeunes joueurs[131]. Une ligne directrice qui permet au centre de formation de cultiver une identité qui lui est propre, avec une collaboration poussée entre techniciens[132], et un projet de jeu commun à ses différentes équipes[87].
Joueurs
Politique de recrutement
À la fin des années 1970, et d'autant plus après la création de l'ETP Odorico en 1987, la mise en place d'un internat permet d'élargir le recrutement à des jeunes joueurs n'ayant pas leur résidence à Rennes. Le cœur du recrutement effectué par le centre de formation reste cependant breton : en 2001, les deux tiers des joueurs sont originaires de la région[19]. Plusieurs parviennent ensuite à devenir professionnels, comme Étienne Didot né à Paimpol[133], Yoann Gourcuff né à Plœmeur[134], Romain Danzé né à Douarnenez[135], Sylvain Marveaux né à Vannes[136], ou encore Laurent Huard et Fabien Lemoine, nés tous les deux à Fougères[137],[138]. En 2010, 70 % des quarante-trois joueurs du centre de formation sont originaires de lieux situés dans un rayon de 200 kilomètres autour de Rennes. Dix-huit d'entre eux viennent d'Ille-et-Vilaine et vingt-cinq de Bretagne[139].
Ponctuellement le centre de formation intègre également des joueurs étrangers. En 2000, les GabonaisStéphane N'Guéma et Fabrice Do Marcolino sont repérés par le Stade rennais au Tournoi de Montaigu, que les deux joueurs disputent avec la sélection nationale de leur catégorie[148]. En 2003, c'est le CamerounaisStéphane Mbia qui est recruté. Passé auparavant par la Kadji Sports Academy de Douala, il passe professionnel deux ans plus tard[149]. Deux joueurs de nationalité suédoise aux origines africaines passent également par le centre. Recruté par le Stade rennais en 2001, Nadir Benchenaa y demeure durant deux ans, remportant au passage la Coupe Gambardella 2003[150],[151]. D'origine gambienne, Mohamed Jallow-Mbye signe au Stade rennais en 2007 en provenance de Hammarby, mais ne reste qu'un an avant de retourner en Suède[152]. L'intégration à l'avenir de davantage de jeunes joueurs étrangers est l'une des pistes de réflexion de la direction du centre de formation[153].
Le recrutement réalisé par le centre de formation s'appuie sur trois critères fondamentaux : la technique du joueur, c'est-à-dire la façon dont il s'exprime balle au pied ; l'intelligence de jeu, c'est-à-dire la façon dont le joueur perçoit le jeu, qu'il soit en possession du ballon ou non ; enfin la fiabilité, c'est-à-dire le respect d'autrui, le sens du collectif, la générosité dans l'effort, le sens de la compétition et d'une façon générale la personnalité du joueur[154].
Liste des joueurs formé au Stade rennais FC qui ont joué avec l'équipe professionnel[155]
Avant que le centre de formation ne soit créé, trois joueurs passés par les équipes de jeunes du club sont sélectionnés en équipe de France de football. Le premier est Jean Prouff, qui prend sa première licence au club en 1933, à l'âge de 14 ans[4]. Il dispute dix-sept matchs sous le maillot bleu entre 1946 et 1949[156]. En 1965, Pierrick Hiard intègre l'école de football du club, à l'âge de 10 ans. Il y effectue toute sa formation jusqu'à son départ en décembre 1977[157]. Il est sélectionné une fois en équipe de France, en 1981[158]. Enfin, évoluant jusqu'alors à La Bouëxière, sa commune de naissance, Patrick Delamontagne rejoint les équipes de jeunes du Stade rennais en 1974, à l'âge de 17 ans[159]. Il obtient trois sélections avec les Bleus de 1981 à 1987[160].
Depuis la création du centre de formation à la fin des années 1970, plusieurs joueurs formés au club obtiennent à leur tour le statut international. Leur nombre augmente surtout après 1987 et la création de l'école technique privée Odorico. Parmi eux, Sylvain Wiltord est le joueur à avoir disputé le plus de rencontres sous le maillot de l'équipe de France, avec 92 sélections entre 1999 et 2006[161]. Il est sacré champion d'Europe en 2000 et dispute la finale de la Coupe du monde 2006 en compagnie d'un autre joueur formé au club, Mikaël Silvestre[162], qui débute en Bleu deux ans avant son ancien coéquipier Ousmane Dabo[163]. L'année 2010 voit quatre joueurs formés au Stade rennais évoluer en équipe de France : Jimmy Briand[42], Yoann Gourcuff[43], Yann M'Vila[164] et Anthony Réveillère[165].
Ousmane Dembélé est le seul joueur à avoir remporté une coupe de monde, en 2018. Il a également été finaliste de l'édition 2022, en compagnie d'Eduardo Camavinga.
Le tableau suivant donne la liste actualisée au 07 juillet 2023 des joueurs formés au Stade rennais en équipe de France, leur année de naissance, leur nombre de sélections ainsi que la période correspondante. Les joueurs dont la carrière internationale est toujours en cours sont indiqués en caractères gras.
Joueurs de l'équipe de France formés au Stade rennais[107],[166]
Plusieurs joueurs issus du centre de formation représentent durant leur carrière un autre pays que la France. Il s'agit de joueurs possédant une autre nationalité que la nationalité française, ou de joueurs ayant décidé de représenter le pays de leurs ascendants. De nombreuses équipes nationales africaines intègrent ainsi des joueurs formés au Stade rennais. Stéphane Mbia, formé au club à partir de l'année de ses 17 ans[149] intègre l'équipe du Cameroun en 2006[167] et dispute notamment sous les couleurs de son pays la Coupe du monde 2010[168]. L'équipe du Sénégal intègre également plusieurs joueurs formés au Stade rennais, dont plusieurs nés sur le territoire français. C'est le cas de Jacques Faty[169] et Moussa Sow[170], qui avaient auparavant porté le maillot de l'équipe de France dans les catégories de jeunes[171],[172], mais aussi de Jackson Mendy[173],[174]. Nés au Sénégal mais formés au Stade rennais, Amadou Makhtar N'Diaye[175] et Papakouli Diop[176] évoluent eux aussi avec leur équipe nationale, le premier disputant par ailleurs la Coupe du monde 2002[177].
L'équipe espoirs du Stade rennais évolue en Championnat de France de National 3 et est entraînée par Pierre-Emmanuel Bourdeau. Elle est principalement composée de joueurs nés de 2002 à 2007[184]. Les joueurs nés en 2005 et 2006 sont également susceptibles de jouer en championnat national U19 ans, et ceux de 2007 en championnat national U17.
Effectif de l'équipe réserve du Stade rennais FC de la saison 2023-2024
L'équipe des moins de 19 ans du Stade rennais évolue en championnat national de la catégorie, et est entrainée par Sébastien Tambouret. L'effectif est essentiellement composé de joueurs nés en 2005 et 2006[185], mais le championnat national des moins de 19 ans est aussi ouvert aux joueurs nés en 2007, 2008 et 2009. Une autorisation médicale préalable doit cependant être délivrée pour cette dernière année de naissance[186].
Effectif de l'équipe U19 du Stade rennais FC de la saison 2023-2024
L'équipe des moins de 17 ans du Stade rennais évolue en championnat national de la catégorie, et est entrainée par Laurent Viaud. L'effectif est composé de joueurs nés en 2007 et 2008[187], mais le championnat national des moins de 17 ans est également ouvert aux joueurs nés en 2009 sous condition d'une autorisation médicale[186].
Effectif de l'équipe U17 du Stade rennais FC de la saison 2023-2024
↑Parmi l'effectif vainqueur de la Coupe de France des espoirs en 1935, trois des six joueurs dont le lieu de naissance est connu, Serge Bauché, Alphonse David et Léon Poirier, sont ainsi nés à Rennes. La famille de Jean Prouff, né pour sa part à Peillac dans le Morbihan, emménage à Rennes pendant son enfance. Les deux autres joueurs, Charles Nicolas et Paul Le Guerrier, sont respectivement natifs de Brest et du Mesnil-Drey dans la Manche. Sources : Loire 1994, p. 173 (composition équipe), Loire 1997 (lieux de naissance).
↑Le Stade rennais université-club est le nom porté par le club entre 1904 et 1972.
↑L'année de création du centre de formation du Stade rennais diffère selon les sources. Soit 1977 (cf. « Centre de formation », sur staderennais.com (consulté le )), soit 1978 (cf. « Le centre de formation », Loire et Charbonneau 2001, p. 111).
↑En janvier 1978, le Stade rennais est au bord de la disparition pure et simple. Placé en règlement judiciaire, le club parvient ensuite à redresser la pente
↑Du nom d'Isidore Odorico, ancien joueur et dirigeant du Stade rennais, à l'origine de l'adoption par le club du professionnalisme en 1932, et président entre 1933 et 1938.
↑Au total, sans jamais avoir évolué à Rennes sous contrat professionnel, Silvestre aura joué 53 matchs en équipe première, et Dabo en aura joué 44.
↑Yoann Gourcuff est le fils de Christian Gourcuff. Les deux remportent donc la Coupe Gambardella avec le Stade rennais, à 30 ans d'intervalle
↑Yoann Gourcuff débute en Ligue 1 le . Il fête ses dix huit ans le 11 juillet suivant (cf « Fiche de Yoann Gourcuff », sur stade-rennais-online.com (consulté le )).
↑ ab et cSeule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑ ab et cSeule la sélection la plus importante est indiquée.
↑ ab et cBenjamin Keltz, « Patrick Rampillon : « Il n'y a pas que l'argent pour faire venir les jeunes ! » », Le Mensuel de Rennes no 1, mars 2009, p. 58
Cette bibliographie présente quelques ouvrages de référence. Ceux utilisés pour la rédaction de cet article sont suivis du symbole .
(fr) Claude Loire, Le Stade rennais, fleuron du football breton 1901-1991, Rennes, Éditions Apogée, , 488 p. (ISBN2-909275-40-X)
(fr) Claude Loire, Le Stade rennais, fleuron du football breton, volume II : 1991-1997, Rennes, Éditions Apogée, , 104 p. (ISBN2-84398-000-3)
(fr) Claude Loire et Virginie Charbonneau, Stade rennais FC, 100 ans en rouge et noir, l'album du centenaire, Rennes, Éditions Apogée, , 123 p. (ISBN2-84398-107-7)
(fr) Collectif, 100 ans en Rouge et Noir : L'Histoire du Stade rennais, Hors-série Ouest-France, , 64 p.
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Common feature of email, and IM; a collection of contacts or screen names This article does not cite any sources. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Contact list – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (July 2008) (Learn how and when to remove this template message) A contact list in Pidgin 2.0 A contact list is a collection of screen names. It i...
Nuclear power plant in California Diablo Canyon Power PlantDiablo Canyon Power PlantCountryUnited StatesLocationSan Luis Obispo County, CaliforniaCoordinates35°12′39″N 120°51′22″W / 35.21083°N 120.85611°W / 35.21083; -120.85611StatusOperationalConstruction beganUnit 1: April 23, 1968Unit 2: December 9, 1970Commission dateUnit 1: May 7, 1985(38 years ago) (1985-05-07)Unit 2: March 13, 1986(37 years ago) (1986-03-13)Decommission&...
Опис файлу Опис Епізод Сімпсонів Homer the Moe Джерело https://www.imdb.com/title/tt0701116/ Час створення 28.06.2022 Автор зображення Телекомпанія Fox Ліцензія Ця робота є невільною — тобто, не відповідає визначенню вільних творів культури. Згідно з рішенням фонду «Вікімедіа» від 23 березня 2007
Antonio Pimentel, of met volledige naam Antonio Pimentel Enríquez de Guzmán y Toledo (Valladolid, eind 16e eeuw - Sicilië, 28 maart 1627), was een Spaanse edelman. Hij was de 4e markies van Tàvara en heer van Villada, Ariza, Villafáfila en Villavicencio. Zijn hoogste ambten waren deze van onderkoning van het koninkrijk Valencia (1618-1622) en het koninkrijk Sicilië (1626-1627) en dit laatste tot zijn dood. Levensloop Embleem van de Ridderorde van Alcántara Pimentel was een zoon van Ber...
Bài viết này là một bài mồ côi vì không có bài viết khác liên kết đến nó. Vui lòng tạo liên kết đến bài này từ các bài viết liên quan; có thể thử dùng công cụ tìm liên kết. (tháng 8 2020) Bài viết này không có hoặc có quá ít liên kết đến các bài viết Wikipedia khác. Xin hãy giúp cải thiện bài này bằng cách thêm liên kết đến các khái niệm có liên quan đến nội dung trong bài. Tạp chí S
Onderscheiding De onderscheiding Nationaal kunstenaar van de Filipijnen (National Artist of the Philippines) is de hoogste vorm van erkenning die een Filipijns kunstenaar kan krijgen. De onderscheiding die op 2 april 1972 door toenmalig president Ferdinand Marcos is ingesteld, wordt toegekend door een proclamatie van de President van de Filipijnen. De nominatie voor de onderscheiding vindt plaats door het Cultural Center of the Philippines (CCP) en de National Commission for Culture and the A...
ناحية كسب موقع ناحية كسب في محافظة اللاذقية تقسيم إداري البلد سوريا[1] العاصمة كسب المحافظة محافظة اللاذقية المسؤولون المنطقة منطقة اللاذقية الناحية ناحية كسب رمز الناحية SY060005 خصائص جغرافية إحداثيات 35°52′55″N 35°58′27″E / 35.881944444444°N 35.974166666667°E / 35.88194444444...
Railway station in Neath Port Talbot, Wales Briton FerryWelsh: LlansawelGeneral informationLocationBriton Ferry, Neath Port TalbotWalesCoordinates51°38′17″N 3°49′08″W / 51.638°N 3.819°W / 51.638; -3.819Grid referenceSS741948Managed byTransport for WalesPlatforms2Other informationStation codeBNFClassificationDfT category F1HistoryPost-groupingGreat Western RailwayKey dates8 July 1935[1]opened2 November 1964[1]Closed1 June 1994[1]Reope...
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1969 Northern Ireland general election ← 1965 24 February 1969 1973 → ← outgoing membersMPs elected →All 52 seats to the House of Commons of Northern Ireland 27 seats were needed for a majority First party Second party Leader Terence O'Neill Eddie McAteer Party Ulster Unionist Nationalist Leader since 25 March 1963 2 June 1964 Leader's seat Bannside Foyle (Lost) Last election 36 seats, 59.1% 9 seats, 8.2% Seats won ...
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