Centre dramatique national (CDN) est un label[1] attribué par l’État français à une institution théâtrale, lié à la notion de théâtre public. Les CDN sont régis par le contrat de décentralisation dramatique institué par la loi de 1972 et révisé par un décret en 1995.
Il s'agit de troupes subventionnées par l'État et les collectivités territoriales, dotées de moyens (lieux, matériels, personnels, financiers) indispensables à leur fonctionnement[2] et garantis par les tutelles, selon un plan triennal aux objectifs révisables annuellement : ils se doivent de remplir une « mission de création théâtrale dramatique d'intérêt public »[3].
Un CDN est une structure dirigée par un ou plusieurs artistes directement concernés par l’art dramatique. Il lui est confié une mission d'intérêt public de création dramatique, dans le cadre d'une politique nationale de développement de l'art du théâtre.
Les CDN sont des outils majeurs et structurants pour la fabrication et la production du théâtre, dans un esprit d’ouverture et de partage, notamment par l’accueil d’artistes en résidence. Les missions des CDN s’organisent autour de la création et du rayonnement des œuvres du (de la) directeur(trice) et/ou autour de l'élargissement du répertoire défendu par le centre. Ce sont des lieux de référence régionale et nationale où peuvent se rencontrer et s’articuler toutes les dimensions du théâtre : la recherche, l’écriture, la création, la diffusion, la formation.
Ce sont des lieux privilégiés d’accès des publics au théâtre dans la diversité et l’actualité de ses esthétiques. Ils font vivre les œuvres du patrimoine, contribuent à la création d’un répertoire contemporain et participent à l’expérimentation de nouvelles formes scéniques.
Ils doivent constituer un point d’ancrage pour l’art théâtral sur leur aire d’implantation, créer une dynamique territoriale, fédérer les énergies, faire naître et accompagner des projets. Le projet du (de la) directeur(trice) doit en outre permettre l’ouverture à d’autres disciplines.
En 2018, on compte 38 CDN qui maillent le territoire[4]. Ils ont fêté leurs 70 ans d'existence par un Appel commun des directrices et directeurs pour la parité et la diversité[5].
Menés par des troupes héritières des pionniers de la décentralisation théâtrale, des principes du Cartel des quatre, de concert avec le théâtre populaire symbolisé par Jean Vilar, les premiers centres dramatiques nationaux cherchent à diffuser en province un répertoire renouvelé, et à conquérir des spectateurs populaires et apparaissent comme le moteur du dynamisme de la scène dramatique française des années 1950 et 1960.
Ces outils de décentralisation, rarement dirigés par des metteurs en scène locaux, ne sont pas pour autant un moyen d'affirmation des collectivités locales : « L'État, par la création d'un réseau national de théâtres, se mettait ainsi au-dessus des particularismes régionaux » affirme Pascale Goetschel[6].
La première femme à être nommée directrice d'un Centre Dramatique National l'est en 1986. Il s'agit d'Arlette Téphany, en duo avec Pierre Meyrand, à Limoges[7]. Aujourd'hui, 25 % des directeurs sont des femmes[8].
Subventionnés à hauteur de 4,7 millions de francs, les Centres dramatiques et troupes permanentes jouent durant la saison 1963-1964 devant 1 300 000 spectateurs[9].
En 2007, le total des subventions du ministère de la Culture aux centres dramatiques nationaux et régionaux s'élevaient à 57,6 millions d'euros, contre 57 millions en 2006, et 54,4 en 2002. Cette somme couvrait 57,1 % des 100,8 millions d'euros de subventions versées pour le fonctionnement de ces établissements, le reste étant financé à 27,2 % par les communes, 9,2 % les conseils régionaux, et 6,6 % les conseils généraux[10].
Les Centres dramatiques nationaux et régionaux ont présenté durant la saison 2005/2006, 154 créations, 7850 représentations (dont 36 % en tournée) pour plus d'1,5 million d'entrées payantes (38,5 % en tournée)[11].
En Outre-mer, seule la région de la Réunion dispose d'un CDN.
Missions et fonctionnement
Les missions, le fonctionnement et le mode de désignation des directeurs des Centres dramatiques nationaux n'ont cessé d'évoluer depuis les origines de la décentralisation dramatique et sont désormais très strictement encadrés par le décret et l'arrêté du 2 octobre 1972[12],[13] et l'arrêté du 23 février 1995[14] dit « contrat de décentralisation dramatique ».
Missions
Leur « mission de création théâtrale dramatique d'intérêt public » s'exerce dans une « zone définie par le contrat » de décentralisation cosigné par le directeur qui doit « faire de son centre un lieu de référence nationale et régionale pour la création et l'exploitation des spectacles créés par son équipe », « s'efforcer de diffuser des œuvres théâtrales de haut niveau », « rechercher l'audience d'un vaste public et la conquête de nouveaux spectateurs », tout en une prêtant une « attention particulière à la sauvegarde des métiers spécifiques du théâtre » et en accordant « une priorité à la formation et à l'initiation au théâtre en menant des actions conjointes avec les établissements scolaires et les universités de sa zone d'activité »[15]), ceci selon des modalités précisées dans la suite de l'arrêté de 1995[14].
Fonctionnement
Il convient de faire remarquer que le contrat de décentralisation est particulièrement exhaustif, résultant de longues négociations entre les divers partenaires de la profession et qu'il prévoit, entre autres, que :
« le directeur présentera chaque année au moins deux spectacles nouveaux produits (ou majoritairement coproduits) par lui »[16] et qu'il « fera appel à un ou plusieurs metteurs en scène pour assurer la réalisation de trois de ces spectacles »[17] ;
« trois des créations présentées par le centre pendant la durée du contrat concerneront des œuvres d'un auteur vivant de langue française autre que le directeur et que chacune des trois créations devra être jouée au moins dix fois dans la zone définie par le contrat »[18] ;
« le directeur prendra les mesures de nature à assurer, sur la durée du contrat, trente représentations au minimum de spectacles produits ou coproduits par le centre, dans les communes petites et moyennes de la zone, en dehors de l'agglomération siège »[19] ;
« dans la mesure où cela sera compatible avec son projet artistique, le directeur engagera des artistes-interprètes pour une durée d'au moins six mois, et qu'en aucun cas cependant la durée du contrat des artistes engagés n'excédera le terme du contrat »[20], mais aussi qu'« un tiers au moins de la masse salariale globale distribuée par l'entreprise du directeur sera affectée aux artistes-interprètes »[21] ;
« le directeur respectera sur la durée de son contrat un niveau minimum de 20 p. 100 de recettes propres (guichet, vente, coproductions...) »[22] et qu'il « ne consacrera pas plus de 50 p. 100 de son budget total aux charges administratives et techniques de son centre »[23] ;
« en cas de coproduction avec le théâtre privé, le contrat y afférent sera communiqué pour avis à la direction du théâtre et des spectacles avant signature, et que tout contrat de vente ou de coréalisation ne pourra être négocié à un coût inférieur au coût d'exploitation du spectacle »[24] ;
« avant son embauche, l'administrateur choisi par le directeur du centre devra obtenir l'agrément de la direction du théâtre et des spectacles »[25].
Direction
Les Centres dramatiques nationaux sont dirigés par des entrepreneurs de spectacle[3] nommés par le ministre de la Culture en concertation avec les tutelles locales pour des mandats de trois ans deux fois renouvelables[26]. Il s'agit d'« un artiste directement concerné par la scène : acteur, metteur en scène, auteur, dramaturge, scénographe. Un administrateur ou un animateur peut aussi, exceptionnellement, diriger un centre dans le cadre exclusif d'une codirection avec un artiste[27]. »
Préambule, Titre I et article 18 de l'arrêté du 23 février 1995
PRÉAMBULE
La décentralisation dramatique continue de s'inscrire dans le double projet de ses pionniers : démocratisation et régionalisation de la création théâtrale. Institutionnalisée aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, André Malraux, puis Jacques Duhamel, lui donnent son véritable élan et concourent à la réalisation de son principal objectif : élargir l'accès à la culture.
Depuis 1972, le contrat de décentralisation dramatique définit les missions des centres dramatiques nationaux.
Un centre dramatique national est dirigé par un artiste directement concerné par la scène : acteur, metteur en scène, auteur, dramaturge, scénographe. Un administrateur ou un animateur peut aussi, exceptionnellement, diriger un centre dans le cadre exclusif d'une codirection avec un artiste. Le contrat entre le ministre chargé de la culture et le directeur du centre dramatique national est pluriannuel.
TITRE Ier - LA MISSION D'INTÉRÊT PUBLIC
Article 1er
En assumant la charge d'un centre dramatique national, le directeur s'engage à remplir une mission de création théâtrale dramatique d'intérêt public. Dans la zone définie par le contrat, il doit faire de son centre un lieu de référence nationale et régionale pour la création et l'exploitation des spectacles créés par son équipe ; il s'efforcera également de diffuser des œuvres théâtrales de haut niveau. Il recherchera l'audience d'un vaste public et la conquête de nouveaux spectateurs.
Article 2
Le ministre chargé de la culture et le directeur pressenti s'accordent sur un projet artistique qui constitue la mission du centre dramatique national. Outre la mission fondamentale de création, ce projet définit, notamment, les orientations en matière de diffusion, de programmation de spectacles invités, d'articulation avec les autres centres dramatiques nationaux, scènes nationales et compagnies, et de formation. L'installation du centre dans un lieu doté des moyens indispensables à son fonctionnement est un préalable à l'exécution de sa mission.
Article 3
Dans la mesure de ses moyens, le directeur du centre dramatique national s'entourera d'une équipe artistique, technique et administrative permanente. Il prêtera une attention particulière à la sauvegarde des métiers spécifiques du théâtre.
Article 4
Le directeur accordera une priorité à la formation et à l'initiation au théâtre en menant des actions conjointes avec les établissements scolaires et les universités de sa zone d'activité.
TITRE II – LE PROJET ARTISTIQUE
(...)
CHAPITRE II : Dispositions particulières
Article 18
Dans le cadre du présent contrat, le directeur s'engage à respecter le projet artistique qu'il a rédigé et négocié avec le ministre chargé de la culture, qui l'approuve.
Le projet artistique peut, notamment, aborder les éléments suivants :
Créations :
troupe permanente ou non ;
metteurs en scènes invités ou non ;
répertoire et position face aux textes classiques et contemporains français et étrangers ;
scénographie, musique, dramaturgie ;
relations avec l'étranger : acteurs, dramaturges, échanges de professionnels divers entre théâtres ;
productions « lourdes » et limitées, ou productions « légères » et multiples ;
traitement ou rejet des coproductions.
Diffusion des créations :
priorité au niveau régional ou national ; équilibre entre les deux ou projets alternés ;
priorité à la ville ou à la région d'implantation ;
adaptation ou non au circuit régional existant (dit autrement : un [sic] production se monte en fonction des lieux ou les lieux sont choisis en fonction de la production disponible) ;
principe ou non d'abonnements et sous quelles formes ;
concentration sur un lieu de représentations ou projet de diffusion éclatée ;
type de collaborations avec les autres organismes (scènes nationales, théâtres municipaux, associations) : vente, coréalisation ;
constitution ou non de réseaux de spectateurs, de correspondants d'antennes dans les villes importantes de la région ;
rapports aux publics ; scolaires, étudiants, urbains, ruraux, ouvriers ; avec des publics spécifiques : milieux psychiatriques, carcéraux, militaires, handicapés, troisième âge.
Formation :
constitution d'ateliers professionnels ou amateurs ; finalité ; réguliers, hebdomadaires ; ou sous forme de stages ;
constitution d'une école visant à un apprentissage du jeu, de la scénographie, de la dramaturgie, des techniques de plateau, lumière, son ;
rapports à l'écriture et à la dramaturgie ;
formation générale du public ;
classe A 3 : nature des projets, des collaborations avec les enseignants, avec les autres professionnels de la région ;
interventions de formation en direction des troupes et/ou acteurs amateurs.
Programmation :
formes de collaboration avec d'autres troupes, avec les producteurs, les « tourneurs », les institutions de même type ;
échanges entre centres dramatiques et nationaux ;
collaborations de programmation avec les autres structures de la région (scènes nationales, théâtres municipaux, etc.) ;
attitude face aux productions des compagnies régionales ;
ouverture en direction du spectacle vivant : lyrique, chorégraphique, musical, marionnettes, spectacles en langues étrangères, spectacles visuels, etc. ;
programmation éclectique ou dans l'axe des créations du centre dramatique national ;
audiovisuel.
Animations liées aux créations :
lectures et mises en espace ;
travaux divers d'acteurs ;
rencontres, interventions, débats ;
liens avec l'Université, les associations, les collectivités.
Équipe :
troupe, groupe artistique, intermittence ;
permanence et ou intermittence des équipes administratives et techniques ;
choix en matière de communication, de relations publiques
collaborations avec les autres professionnels de la région, dans les trois secteurs : artistique, technique et administratif ;
sur la base d'un budget type de fonctionnement sur trois ans : répartition des grandes masses budgétaires, salaires, frais généraux, communication, création-production ;
objectifs de développement de ressources sur trois ans : intensification ou réduction de la diffusion, recherches de financements annexes.
↑Arrêté du 5 mai 2017 fixant le cahier des missions et des charges relatif au label « Centre dramatique national » et le contrat type de décentralisation dramatique (lire en ligne)
↑« L'appel des directrices et directeurs de CDN pour la parité et la diversité », Sceneweb, (lire en ligne, consulté le )
↑Pascale Goetschel, Le premier âge de la décentralisation théâtrale (1945-1958), Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 32, octobre-décembre 1991, p. 94-95
↑« Disparition d'Arlette Téphany, une vie pour le théâtre », FIGARO, (lire en ligne, consulté le )
↑« Egalité hommes-femmes : la culture toujours aussi sexiste », La Parisienne, 2015-10-07cest18:13:00+02:00 (lire en ligne, consulté le )
↑Renée Saurel, « Pour une culture sans démagogie », Les Temps modernes, no 229, juin 1965, p. 2256-2268, reproduit sous le titre de « La Décentralisation en danger », dans Robert Abichareb (dir.), Le Théâtre face au pouvoir : Chroniques d'une relation orageuse, L'Harmattan, 2008, p. 28.
↑Chiffres clés 2009, DEPS, Ministère de la Culture, p. 128.
↑Chiffres clés 2008, DEPS, ministère de la Culture, p. 127.
Arrêté du 5 mai 2017 fixant le cahier des missions et des charges relatif au label « Centre dramatique national » et le contrat type de décentralisation dramatique, mai 2017
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