Disputée depuis son origine tous les quatre ans, la compétition se déroule désormais tous les deux ans, les années paires, en alternance avec les Championnats du monde d'athlétisme[2].
Le président du comité local d'organisation et de la Fédération finlandaise d'athlétisme, Antti Pihlakoski, déclare que « encore une fois, Helsinki offrira quelque chose d'unique. Nous avons hébergé les premiers Championnats du monde en 1983 et nous avons inauguré le nouveau système de présentation des épreuves lors des 10es Championnats du monde en 2005. Désormais nous travaillons pour créer une impulsion originale, moderne et passionnante pour des Championnats plus ramassés, sur cinq jours ». « Nous proposerons des déplacements courts dans un environnement propre et sûr […] Pour les supporters, nous offrirons un système de présentation moderne qui par des résultats disponibles immédiatement sur leurs portables, sera en mesure de créer les conditions parfaites pour apprécier l'athlétisme dans un Stade olympique rénové »[5].
Organisation du stade
À l'occasion de ces Championnats, le Stade olympique est organisé en 58 sections et 4 zones principales (A, B, D, E)[6] :
les sections de 1 à 12, qui constituent la zone A, sont réservées aux spectateurs le long de la ligne d'arrivée, mais, toute la zone basse de ce secteur, tout au long de la piste d'athlétisme où se court l'épreuve du 100 m et jusqu'à environ 20 m après l'arrivée, est réservée aux seuls médias (Media Guests), y compris la section 13 qui se situe en bas de la grande tour du stade de 72 m et permet, de face, de bien analyser les arrivées ;
les sections de 14 à 25, qui constituent la zone B et où se trouve un premier grand écran central (entre 16 et 17), sont situées dans le virage après la ligne d'arrivée. La zone basse de ces sections est ouverte à la vente de billets assis ;
les sections 26 à 33, à l'opposé de la ligne d'arrivée, constituent la zone D. Une zone basse de chaque section y est différenciée d'une zone haute. Les sections 34 à 37, très étroites et situées tout en bas, le long de la piste, ne sont pas ouvertes à la réservation ;
les sections 38 à 45 (zone haute uniquement), puis 46 à 58 (avec zones basse et haute, cette dernière existant uniquement à partir de la section 53, juste après le grand écran), constituent la zone E. Au-dessus des sections 52 et 53 se trouve donc le second grand écran. Une partie de la section 57 et toute la section 58, située tout près du départ du 100 m et du 100/110 m haies, sont réservées aux équipes participantes aux championnats (Teams).
le concours de la perche sera situé, à l'intérieur de la piste, du côté du virage, entre les sections 14 et 24 ; le saut en hauteur en face des sections 16 et 17, avec une aire de réception placée sur le gazon du stade dans l'axe de l'écran central ; le saut en longueur et le triple saut sont disposés le long de la ligne opposée (du côté des sections 26 à 33 et donc à proximité immédiate des sections 34 à 37) ; la cage du lancer du disque se situe en face des sections 47 et 48 de même que celle du lancer du marteau ; la piste d'élan du lancer du javelot part en face des sections 52 et 53 (sous l'autre écran) ; l'aire du lancer du poids est près des sections 56 et 57 et du départ du 100 m.
Logo
Le logo des Championnats a été présenté lors d'une conférence de presse à Helsinki. Il est censé représenter la nature (vert) et la technologie (bleu) en forme de courbes fragmentées. Il a été choisi après un vote en ligne parmi quatre propositions sélectionnées après un concours international préliminaire[7] qui a attiré au total 257 propositions de design de logos en provenance de 38 pays différents[8].
Le secrétaire général d'Helsinki 2012, Esa Honkalehto, a indiqué que : « Tout le processus de sélection du logo et de son design, à l'aide d'une compétition en ligne (on-line) et d'un vote ouvert au public, correspond tout particulièrement avec le thème des Championnats d'Europe d'athlétisme 2012 qui sont la nature, le design et la technologie. »
Le logo gagnant a été créé par Tuuka Rantala, un designer finlandais professionnel, qui s'est inspiré de phénomènes naturels visibles en Finlande comme les aurores boréales et le soleil de minuit :
« Le logo consiste en ligne brisée en forme d'un lacet scindée deux courbes qui représentent la nature et la technologie, une sorte de yin et yang du monde moderne. Les vides dans le lacet forment des rayons qui illustrent l'énergie explosive et l'éclat qui sont présents à la fois en athlétisme et dans les phénomènes naturels, comme le soleil de minuit et les aurores boréales[9]. »
La même année que les Championnats, Helsinki sera également la Capitale mondiale du design : dans ce logo qui combine ces deux événements particuliers, l'intention était d'insister sur le fait que la Finlande est un pays de haute technologie, d'après Esa Honkalehto.
Climat
À l'exception du cinquième et dernier jour des compétitions où il ne pleuvait pas et la température a été entre 20 et 21 °C, il a plu chaque jour au moins une averse et la température était plus proche des 14 ou 15 °C.
Calendrier
2012 étant une année olympique, les Championnats d'Europe 2012 ne comportent ni d'épreuve de marathon, ni d'épreuve de marche[10]. Ils ne durent que cinq jours, contre sept habituellement.
S
Séries
Q
Qualifications
½
Demi-finale
F
Finale
Hommes
Date →
27
28
29
30
1
Épreuve ↓
M
A
M
A
M
A
M
A
A
100 m
S
½
F
200 m
S
½
F
400 m
S
½
F
800 m
S
½
F
1 500 m
S
F
5 000 m
F
10 000 m
F
110 m haies
S
½
F
400 m haies
S
½
F
3 000 m steeple
S
F
4 × 100 m
S
F
4 × 400 m
S
F
Saut en longueur
Q
F
Triple saut
Q
F
Saut en hauteur
Q
F
Saut à la perche
Q
F
Lancer du poids
Q
F
Lancer du disque
Q
F
Lancer du marteau
Q
F
Lancer du javelot
Q
F
Décathlon
F
Femmes
Date →
27
28
29
30
1
Épreuve ↓
M
A
M
A
M
A
M
A
A
100 m
S
½
F
200 m
S
½
F
400 m
S
½
F
800 m
S
½
F
1 500 m
S
F
5 000 m
F
10 000 m
F
100 m haies
S
½
F
400 m haies
S
½
F
3 000 m steeple
S
F
4 × 100 m
S
F
4 × 400 m
S
F
Saut en longueur
Q
F
Triple saut
Q
F
Saut en hauteur
Q
F
Saut à la perche
Q
F
Lancer du poids
Q
F
Lancer du disque
Q
F
Lancer du marteau
Q
F
Lancer du javelot
Q
F
Heptathlon
F
Participants
1 342 athlètes, 738 hommes et 604 femmes, issus de 50 pays prennent part à la compétition. Cela correspond 28 athlètes de moins que lors des Championnats d'Europe de 2010, mais au cours desquels des épreuves de course sur route et de marche athlétique ont eu lieu[10].
C’est la première fois que se déroulent dans la même année, les Championnats d’Europe et les Jeux Olympiques. À quelque six semaines avant les épreuves d’athlétisme des Jeux de Londres, les athlètes ne sont pas obligatoirement dans leur pic de forme. Cela se ressent dans le niveau général de ces Championnats d’Europe.
Ainsi chez les hommes, 13 des 21 vainqueurs ont une performance inférieure à celle du vainqueur de 2010 et chez les femmes, 18 des 21 vainqueurs ont une performance inférieure à celle de la gagnante de 2010.
Aucun record du monde ni d’Europe n’est battu lors de ces Championnats.
Les résultats officiels de ces championnats d’Europe sur le site de l’Association européenne d'Athlétisme montrent une nouvelle fois une liste d’athlètes, principalement dans les épreuves féminines, disqualifiés a posteriori pour violation des règles antidopage. Ainsi l’Espagnole Nuria Fernández est réhabilitée en 2016 vainqueur du 1 500 m de ces championnats, alors qu’elle n’avait terminée que 5e le jour de la course, les quatre premières (deux athlètes turques, une ukrainienne, une russe) ayant été disqualifiées pour dopage.
Au classement à la place, l’Allemagne est la 1re nation devant la France et l'Ukraine. La Grande-Bretagne, avec beaucoup d’absents, n’est que 4e. Elle se rattrapera lors de ses Jeux de Londres, avec quatre titres olympiques (Mohammed Farah au 5000 m et au 10000 m, Greg Rutherford à la longueur et Jessica Ennis à l’heptathlon).
CR : Record des championnats (championship record)
MR : Record du meeting (meet record)
NR : Record national (national record)
OR : Record olympique (olympic record)
PR : Record paralympique (paralympic record)
PB : Record personnel (personal best)
SB : Meilleure performance personnelle de la saison (season's best)
WL : Meilleure performance mondiale de l'année (world leader)
WJR : Record du monde junior (world junior record)
WR : Record du monde (world record)
Circonstances et Conditions
DNF : N'a pas terminé (did not finish)
DNS : N'a pas pris le départ (did not start)
DQ : Disqualification (disqualification)
NM : Essai non réussi (No Mark)
Q : Qualifié « directement » au prochain tour (ou à la prochaine compétition), lors d'une compétition majeure, grâce au classement ou à la réalisation des minima (automatic qualifier)
q : Qualifié au prochain tour (ou à la prochaine compétition), lors d'une compétition majeure, grâce au repêchage ou à la réalisation de l'une des meilleures performances parmi celles des « non qualifiés directement » (grâce au meilleur temps ou à la meilleure distance par exemple) (secondary qualifier)
CR : Record des championnats (championship record)
MR : Record du meeting (meet record)
NR : Record national (national record)
OR : Record olympique (olympic record)
PR : Record paralympique (paralympic record)
PB : Record personnel (personal best)
SB : Meilleure performance personnelle de la saison (season's best)
WL : Meilleure performance mondiale de l'année (world leader)
WJR : Record du monde junior (world junior record)
WR : Record du monde (world record)
Circonstances et Conditions
DNF : N'a pas terminé (did not finish)
DNS : N'a pas pris le départ (did not start)
DQ : Disqualification (disqualification)
NM : Essai non réussi (No Mark)
Q : Qualifié « directement » au prochain tour (ou à la prochaine compétition), lors d'une compétition majeure, grâce au classement ou à la réalisation des minima (automatic qualifier)
q : Qualifié au prochain tour (ou à la prochaine compétition), lors d'une compétition majeure, grâce au repêchage ou à la réalisation de l'une des meilleures performances parmi celles des « non qualifiés directement » (grâce au meilleur temps ou à la meilleure distance par exemple) (secondary qualifier)
Tableau des médailles
Classement revu en août 2018 après les multiples sanctions pour dopage intervenues après 2012[19].
↑Le Hongrois Zoltán Kővágó est déchu de sa médaille de bronze à la suite de son refus de coopérer à un contrôle antidopage. Le Néerlandais Rutger Smith, initialement quatrième de l'épreuve du lancer du disque, récupère en conséquence la médaille de bronze vacante
↑La Russe Irina Maracheva termine initialement deuxième de la course mais est suspendue pour dopage en 2016. La médaille d'argent est réattribuée rétroactivement à la Biélorusse Maryna Arzamasava et la médaille de bronze à l'Ukrainienne Liliya Lobanova
↑Initialement 5e du 1 500 m en 2012, l'Espagnole Nuria Fernández est déclarée championne d'Europe en mai 2016 après la disqualification des 4 athlètes devant elle lors de la finale, un cas unique dans l'histoire. Les Turques Aslı Çakır Alptekin et Gamze Bulut, ainsi que l'Ukrainienne Anna Mishchenko doivent rendre leurs médailles, au profit donc de Nuria Fernández, de l'Allemande Diana Sujew et de la Tchèque Tereza Čapková
↑Lyudmila Kovalenko qui représentait l’Ukraine durant ces championnats et qui s’est classée seconde de l'épreuve, à l'origine, a été disqualifiée rétroactivement par l'IAAF pour cause de dopage. En outre, elle a vu tous ses résultats annulés entre le 27 juin 2012 et le 10 avril 2016. La Britannique Julia Bleasdale a récupéré la médaille de bronze.(en) [1] et notification IAAF. Voir également article journal portugais (en) [2]
↑En avril 2015, l’Ukrainienne Svitlana Shmidt, qui était à l’origine seconde du 3000 m steeple, a été déchue de sa médaille d’argent et suspendue quatre ans après la détection d'une anomalie dans son passeport biologique. Voir article sur site de la fédération d'athlétisme ukrainienne (en) [3] et notification IAAF.
↑La vainqueur russe Irina Davydova est convaincue de dopage et déchue de sa médaille d'or au profit de la Tchèque Denisa Rosolová. La médaille d'argent est décernée rétroactivement à l'Ukrainienne Anna Yaroshchuk et la médaille de bronze à la Tchèque Zuzana Hejnová
↑En septembre 2013, l’Ukrainienne Lyudmyla Yosypenko, qui était à l’origine seconde de l'heptathlon, a été déchue de sa médaille d’argent et suspendue quatre ans par la Fédération Internationale après la détection de valeurs anormales sur son passeport biologique.