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Charles Leduc, né à Nantes le , où il est mort le [1], est un peintre et un dessinateur français. Ancien marin, les navires et les paysages maritimes constituent ses sujets de prédilection.
Biographie
Charles Leduc est né dans une famille de négociants nantais. Son grand-père qui était d'Arnay-le-Duc, avait changé son nom de Girard en celui de Leduc, ceci pour ne pas être confondu avec un homonyme qu'il n'appréciait pas pendant son service militaire.
Il commence dans la vie active, après des études sans éclats comme commis chez un oncle qui dirige une entreprise d'engrais à Nantes. Après avoir jeté un encrier à la tête de son oncle-patron, celui-ci le met à la porte et il embarquera sur le premier bateau en partance. Il deviendra pour huit ans marin au long-cours, dont quatre années de service militaire. Cette expérience de premier ordre lui assurera une parfaite maîtrise de ses sujets lorsqu'il se lancera dans le dessin.
À l’issue de son service militaire, il devient l'élève de Charles Le Roux[3] à Paris, ancien élève de Corot, puis établit son atelier à Nantes, au no 30 rue de la Fosse avec son frère Alfred Leduc, également peintre et élève de Henri Lehmann. Charles Leduc sera également l'élève du peintre Louis Français.
C'est à Nantes qu'il dresse des portraits de navire de commerce, à la demande des armateurs, dans l'esprit des « Pierhead painters », ces peintres qui travaillaient dans les plus grands ports de commerce en Amérique et en Europe au XIXe siècle. Il représente également des navires de plaisance.
On lui doit aussi une série de lithographies classiques consacrées aux paquebots ainsi qu’à la flotte de guerre qui fut publiée pour l'essentiel entre 1867 et 1893. La précision de ses dessins et les annotations techniques qu’il y portait en font un témoignage important de l'histoire de la marine à la fin du XIXe siècle.
Ses œuvres au fusain ou ses huiles sur toile firent sa réputation et témoignent de compositions plus ambitieuses sur le plan pictural, de même que ses vues des ports de Nantes, du Croisic, de Saint-Nazaire, de Pornic ou de l’estuaire de la Loire. Son frère Alfred Leduc et lui eurent pour élève Maxime Maufra.
Artiste éclectique, il a exercé outre la profession de marin et de peintre, les métiers de mécanicien, d'ébéniste, de maquettiste et d'architecte naval. Il fut aussi le correspondant du journal Le Yacht depuis sa fondation, ainsi que celui du Monde illustré.
En 1854, Charles Leduc est décoré pour avoir sauvé de la noyade le mousse d'un brick. Le diplôme fait état de ses onze précédents sauvetages[4].
↑Collectif, Charles Leduc éd Le Télégramme et Musée de Pont-Aven dans Petite Encyclopédie des Peintres Bretons, p.4.
Annexes
Bibliographie
Émillien Maillard, L'Art à Nantes au XIXème siècle, 1880
Marines de Charles Leduc, Éditions de l'Estran, 1985
Claude Cosneau, L'Échappée belle, sites et monuments de Loire-Atlantique [catalogue de l'exposition de la Bibliothèque nationale de France et du musée Dobrée], Éditions ACL, Nantes, 1987, (ISBN 2-901409-0A-6) édité erroné (BNF34909099)
Collectif, « Charles Leduc (1831-1911) », in Petite Encyclopédie des Peintres de Bretagne, Éditions Le Télégramme avec le musée de Pont-Aven, 2001.