: déclaration d'utilité publique et concession à la compagnie des chemins de fer armoricains de treize lignes constituant le « deuxième réseau » des chemins de fer des Côtes-du-Nord.
: ouverture du tronçon Pont-Menou - Plestin-les-Grèves
: ouverture du tronçon Plestin-les-Grèves - Lannion
: reprise en régie par le département des Côtes-du-Nord du tronçon Plestin-les-Grèves - Lannion
Dans ces deux départements, la compagnie apparaît lors des concessions des « deuxièmes réseaux » respectifs des chemins de fer départementaux du Finistère et des Côtes-du-Nord.
La volonté des départements étant d'éviter de confier à un concessionnaire unique (la Compagnie des chemins de fer des Côtes-du-Nord (CFCN) ou la Compagnie des chemins de fer départementaux du Finistère (CFDF) le réseau. Cela conduirait de fait à une situation de monopole pour l'ensemble des voies ferrées d'intérêt local.
La Compagnie des chemins de fer armoricains
La Compagnie des chemins de fer armoricains (CFA) est formée en 1910[1]. Elle se substitue à messieurs Francisque-Alfred Favre-Robinet, Auguste Nanquette et Désiré Le Hoc, qui ont obtenu la concession d'un second réseau dans le département du Finistère[2].
Les lignes
La compagnie obtint la concession des lignes suivantes :
Château d'eau près de la voie à Landunvez pour l'alimentation des locomotives
Maison particulière dans le bâtiment de l'ancienne gare de Portsall
Gare de Portsall en 1910
Gare de Porspoder en 1916
Gare de Porspoder en 1933
dans le département des Côtes-du-Nord, cette compagnie obtint la concession du second réseau des chemins de fer des Côtes-du-Nord, un ensemble de treize lignes, déclaré d'utilité publique le .
Les lignes suivantes furent concédées mais non construites :
Les autres lignes seront mises en service par la Régie départementale des chemins de fer des Côtes-du-Nord après la disparition des CFA
La fin des Chemins de fer armoricains
La Compagnie des chemins de fer armoricains, née afin de contrecarrer les volontés supposées monopolistiques des compagnies secondaires existantes, n'aura pas su remplir le rôle qui lui avait été destiné. Les relations entre le département du Finistère et cette compagnie furent rapidement mauvaises, en particulier à cause de la faible rentabilité des lignes qui lui ont été concédées - la ligne du « Grand Central », entre Plouescat et Rosporden, étant symptomatique.
Aussi la concession des CFA (qui était de 60 ans), qui devait arriver à échéance en 1968, fut-elle résiliée dès 1921 par le rachat du réseau par le Département et son affermage[8] aux CFDF jusqu'au .
Dans le département des Côtes-du-Nord, la situation fut résolue de façon encore plus rapide. La déclaration d'utilité publique et la concession subséquente n'ayant été prononcées qu'en 1912, seule la ligne de Lannion à Plestin-les-Grèves, déclarée prioritaire, put être mise en service par le concessionnaire avant la Première Guerre mondiale[9].
La situation générale du réseau secondaire, premier et deuxième réseaux confondus, était tellement compromise à la suite des vicissitudes de la guerre que le département en a décidé le rachat et la reprise en régie, effectif dès le .
Sur les treize lignes qui leur avaient été concédées, les chemins de fer Armoricains ne purent en ouvrir et exploiter qu'une seule, pendant à peine quatre années et demi, dont plus de trois années de guerre ! Les autres presque toutes construites, furent exploitées par la
régie départementale des chemins de fer des Côtes du Nord
Matériel roulant
L'entreprise Corpet-Louvet livre la totalité des locomotives à vapeur.
Notes et références
↑Annales des ponts et chaussées, , 620 p. (lire en ligne).
↑Henri Domengie, Les petits trains jadis, tome 3 : Ouest de la France, éd. du Cabri.
↑Avec incursion dans le département des Côtes-du-Nord entre Pont-Menou et Plestin-les-Grèves.
↑Exploité dès l'origine par la compagnie des chemins de fer départementaux du Finistère, la ligne se situant dans le prolongement de la ligne Brest - Portsall, concédée à cette dernière.
↑Tronçon situé dans la continuité de la ligne Morlaix - Plestin.
↑Affermage par conventions de 6 et 14 mai 1921, approuvées par une loi du . Alain de Dieuleveult, Finistère en petits trains, p. 120
↑Une première partie de la ligne entre Plestin-les-Grèves et Pont-Menou (limite avec le département du Finistère) fut mise en service le pour le trafic voyageur et le pour les marchandises. La seconde partie entre Plestin et Lannion fut inaugurée le aux voyageurs et le aux marchandises.
Bibliographie
Annick Fleitour, Le petit train Rosporden - Plouescat, éditions Ressac, Quimper, 2001 (ISBN2-904966-40-4).
Laurent Goulhen, Petits Trains du Trégor : ligne Morlaix-Primel-Plestin, Skol Vreizh, 2003 (ISBN2-911447-90-5)