Elle peut être causée par de nombreux types de champignons différents qui s'implantent sous la peau, souvent par des épines ou des échardes[2]. Elle ne se transmet pas de personne à personne[3].
Elle est rarement mortelle et a généralement un bon pronostic, mais elle peut être très difficile à guérir. Les traitements comprennent les médicaments et la chirurgie[4].
Le traumatisme initial à l’origine de l’infection est souvent oublié ou inaperçu.
L'infection se développe sur le site au fil des années et une petite papule rouge apparaît. La lésion peut dépasser 10 centimètres de diamètre[3].
Les chromomycoses les plus importantes provoquent des douleurs et des démangeaisons. Des tâches sombres peuvent être observées à la surface de la lésion[3].
Les lésions peuvent s'étendre et gonfler, ce qui gêne les mouvements. Elles peuvent devenir malodorantes si il y a une surinfection bactérienne[3].
La chromomycose est provoquée par l'implantation de champignons sous la peau. Ces champignons sont présent naturellement dans l'environnement, et pénètrent sous la peau à l'aide d'une blessure superficielle, ou d'une blessure pénétrante, généralement aux jambes et aux avant-bras. Les espèces de champignons responsables de chromomycoses sont :
Le diagnostic peut être réalisé par culture du champignon ou par diagnostic moléculaire, à partir d'un grattage de la peau au niveau de la lésion ou apparaissent des tâches noires ou d'une biopsie.
Prévention
L'utilisation d'équipement protégeant la peau, comme des gants et des chaussures, peut réduire le risque d'infection chez les personnes à risque[11].
Les personnes à risques sont les travailleurs agricoles[3].
La chirurgie peut être utilisée chez les patients ayant déjà subi une chimiothérapie[3].
Épidémiologie
La chromomycose est présente partout dans le monde, le plus souvent dans les zones rurales au climat tropical ou subtropical[5].
Elle est plus courante dans les zones rurales situées entre 30°N et 30°S de latitude environ. Plus des deux tiers des patients sont des hommes, généralement âgés de 30 à 50 ans. Une corrélation avec HLA-A29 suggère que des facteurs génétiques pourraient également jouer un rôle[12].
Impact social
La chromoblastomycose est considérée comme une maladie tropicale négligée. Elle entraîne une stigmatisation et une discrimination considérables[5].
Elle peut aussi provoquer une incapacité à travailler[3].
↑Ran Yuping, Modern Electron Microscopy in Physical and Life Sciences, InTech, (ISBN978-953-51-2252-4, DOI10.5772/61850, S2CID53472683), « Observation of Fungi, Bacteria, and Parasites in Clinical Skin Samples Using Scanning Electron Microscopy »
↑« Rapid identification of Fonsecaea by duplex polymerase chain reaction in isolates from patients with chromoblastomycosis », Diagn. Microbiol. Infect. Dis., vol. 57, no 3, , p. 267–72 (PMID17338941, DOI10.1016/j.diagmicrobio.2006.08.024)
↑« A case of chromoblastomycosis with an unusual clinical manifestation caused by Phialophora verrucosa on an unexposed area: treatment with a combination of amphotericin B and 5-flucytosine », Br. J. Dermatol., vol. 152, no 3, , p. 560–4 (PMID15787829, DOI10.1111/j.1365-2133.2005.06424.x, S2CID41788722)