Elle est l'auteure de plusieurs films documentaires, Les Patients, Récréations, et Coûte que coûte récompensés dans de nombreux festivals. Son œuvre est essentiellement composée de documentaires dans lesquels elle traque des histoires, celles que les enfants s’inventent le temps d’une récréation, celle que les difficultés de gestion induisent dans Coûte que coûte, celle qui naît de l’amour de deux jeunes gens (800 km de différence-Romance), ou encore celle que tisse la vie singulière de Mimi. En fait, pour Claire Simon, si « la banalité contient de la fiction », le travail de la cinéaste est de la débusquer[1].
Autodidacte, elle débute dans le cinéma par le biais du montage[2] en exerçant des responsabilités de chef-monteuse et tourne quelques courts métrages de manière indépendante[2]. Elle apprend la pratique du cinéma direct aux Ateliers Varan[4].
« Dans mon travail documentaire, j'ai essayé de trouver des situations de fiction, non pas au sens où il y aurait des acteurs, mais où la référence serait la fiction. J'ai essayé de filmer des gens qui étaient d'une certaine manière travaillés par la mythologie de la fiction. […] J'ai toujours dit que Coûte que coûte était lié aux films noirs américains, que Récréations c'était pour moi Shakespeare. Mimi est lié à Perec et 800 km de différence à Eustache ou à Renoir. […] Je me souviens une fois, […] je parlais à des ethnologues et je voyais bien que la différence entre eux et moi c'est que moi je pense à Hitchcock, à Scorsese, ou à Godard quand je tourne. Eux, ils pensaient en termes de sociologie, d'ethnologie. Donc forcément ils ne voyaient pas du tout les personnages dans le même état d'esprit que moi[5]. »
Selon Télérama[8], elle a travaillé entre 2008 et 2012 sur la gare du Nord, où elle a trouvé la matière « [d'] une pièce de théâtre, d'un documentaire, d'une installation sur le Web ». Elle y a tourné en 2012 pendant sept semaines un film avec Nicole Garcia, François Damiens et Reda Kateb.
En 2016, elle réalise Le Concours, qui a pour thème les épreuves de sélection des candidats pour l’entrée à La Femis, où elle a auparavant travaillé[9]. Elle revient aussi au documentaire dans son film Notre corps sorti en 2023, et filmé pendant sept semaines à l’hôpital Tenon, à Paris, dans le service de gynécologie, y abordant des thèmes tels que la fertilité, la transition de genre, l'avortement, l'accouchement, , etc.[10],[11].