L'ordonnance n° 2000-914 du [1] relative à la partie Législative du code de l'environnement est à l'origine du code de l'environnement. Les livres Ier, III, IV et V de la partie réglementaire du code de l'environnement ont été publiés par le décret no 2005-935 du relatif à la partie réglementaire du code de l'environnement et les livres II et VI l'ont été par le décret no 2007-397 du .
Livre I
Ce livre concerne les dispositions communes :
Titre I : Principes généraux
Titre II sur l'information et participation des citoyens sur des sujets ayant rapport avec environnement : il explique les missions de la commission nationale du débat public, oblige des études d'impact sur les projets « susceptibles d'avoir des incidences notables sur l'environnement ou la santé humaine ». Ces études devront prendre en compte les conséquences du projet sur la santé humaine, la biodiversité, les terres, le sol, l'eau et le climat, le patrimoine culturel et les paysages.
Titre III : Institutions
Titre IV : Associations de protection de l'environnement et collectivités territoriales
Le livre IV traite de la protection et de la gestion de la faune et de la flore, y compris la chasse et la pêche en eau douce. Il reprend des dispositions précédemment contenues dans le code rural, notamment le livre II du code rural promulgué en 1989.
Livre V
Le livre V (le plus volumineux) est le dernier à avoir été codifié ; à droit constant, c'est-à-dire qu'il abroge et remplace tous les décrets, dont celui de 1977 sur les installations classées. Ils sont remplacés par des articles réglementaires reprenant leur contenu.
Un décret[2] liste tous les décrets concernés (portant sur les risques, pollutions et nuisances).
Le titre I, sur les installations classées, remplace les dispositions du décret 77-1133 du pris pour l'application de la loi 76-663 du relative aux installations classées pour la protection de l'environnement. Le code a donc rassemblé et ordonné environ 3 000 articles autrefois dispersés, sans modifications autres que celles demandées par le Conseil d'État pour harmoniser l'état du droit et respecter la hiérarchie des normes (Cf. pouvoir des préfets, fouille des véhicules dans les parcs nationaux, associations communales de chasse agréées).
Le titre III concerne les OGM (articles D. 531-1 et suivants), avec notamment la dissémination volontaire à toute autre fin que la mise sur le marché, la mise sur le marché et à le constat d'infractions.
Le titre IV, relatif aux déchets reprend le décret 96-1008 du relatif aux plans d'élimination des déchets ménagers et assimilés (sauf son article 11), le décret 96-1009 du relatif aux plans d'élimination des déchets industriels spéciaux, (sauf le I de l'article 12). Le code y évoque notamment les pneus et piles usagés, les fluides frigorigènes, les véhicules en fin de vie et les déchets d'équipements électriques et électroniques.
Le titre V concerne les dispositions particulières à certains ouvrages ou installations, les études de dangers à mener et les textes sur le chargement/déchargement de matières dangereuses. Il concerne aussi la pollution et les déchets : c'est par exemple sur le fondement de l'article 541-2, qui stipule que celui qui pollue par des déchets « est tenue d'en assurer ou d'en faire assurer l'élimination », que la commune de Mesquer a réussi, en , à faire partiellement casser un arrêt de la Cour d'appel de Rennes par la Cour de cassation, la Cour d'appel ayant rejeté la demande de Mesquer de se faire rembourser par Total des frais de nettoyage de la pollution induite par la marée noire provoquée par le naufrage d'Erika en 1999[3].
Le titre VI vise à prévenir les risques naturels (dont inondations) au chapitre IV) et inclut les mesures de sauvegarde des populations concernées et les plans de prévention. La section I du chapitre 3 précise les règles de construction parasismique pour les zones à risque.
Le titre VII vise la prévention des nuisances sonores, avec une section 3 spécifique aux aménagements et infrastructures de transports terrestres. L'environnement aéroportuaire est aussi visé via des dispositions visant à protéger leurs riverains et le voisinage.
Parties prenantes
Conseil d'État.
Il émet les conditions d'application de certains articles.
Organisations syndicales agricoles et forestières représentatives, lorsqu'il s'agit d'espace rural.
Actions en justice :
Associations de protection de la nature et de l'environnement agréée au titre de l'article L.141-1.
Autres codes en relation
Une quinzaine d'autres codes sont en relation avec le code de l'environnement :
Code de l'urbanisme, en ce qu’il concerne le droit de l’utilisation des sols et ainsi la protection des espaces naturels. La loi littoral, la loi Montagne, etc. sont ainsi en grande partie codifiées dans le code de l’urbanisme. Le lien entre urbanisme et environnement a été renforcé par les dispositions issues de la loi SRU.
Code de commerce : loi sur les nouvelles régulations économiques NRE, article L. 225-100 à 102 et suivant sur la prise en compte des conséquences environnementales de l’activité dans un rapport annuels aux actionnaires.
Code des douanes (taxe sur les activités polluantes),
ainsi que les prescriptions des lois organiques qui peuvent modifier l'organisation des pouvoirs publics pour des questions directement ou indirectement en rapport avec l'environnement.