Le Convoi de la liberté est l'objet de controverses, en raison de son mode d'action, ses liens avec l'extrême-droite et la participation active de groupes extrémistes.
Des actions protestataires, inspirées d'initiatives prises par le Convoi de la liberté, sont envisagées ou réalisées dans d'autres pays du monde, notamment en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Dans le pays, s'organise alors un mouvement de protestation contre l'obligation vaccinale anti-Covid-19 pour entrer par voie terrestre au Canada. Ce mouvement, baptisé « Convoi de la liberté », se compose de convois de camions et de divers véhicules qui traversent chaque province canadienne et convergent, le , vers le parc de la Confédération(en) à Ottawa, capitale du pays, amenant la police à renforcer la surveillance sur la colline du Parlement, emplacement du Parlement fédéral[8],[9]. Les revendications des protestataires s'étendent rapidement à la levée de toutes les mesures sanitaires[10]. Divers manifestants demandent également la démission du premier ministre Justin Trudeau[11]. Des convois provinciaux se rassemblent également dans les capitales du Québec[12], de Colombie-Britannique[13] et de l'Ontario[14]. Des contre-manifestations sont organisées, notamment par des résidents de la capitale canadienne[15],[16]. Les manifestations persistantes engendrant une crise nationale, le gouvernement fédéral canadien déclare l'état d'urgence dans le cadre de la loi sur les mesures d'urgence. La ville d'Ottawa et la province de l'Ontario font de même[17]. C'est la seconde fois, depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, que l'État canadien recourt à des mesures légales exceptionnelles pour mettre fin à une crise d'ampleur nationale. La première fois remonte à la crise d'Octobre 1970, au cours de laquelle le premier ministre Pierre Elliott Trudeau avait mobilisé l'armée pour contrer les activités terroristes du Front de libération du Québec[17].
L'Alliance canadienne du camionnage, une organisation nationale représentant les camionneurs canadiens, désapprouve publiquement les actions du Convoi de la liberté et annonce ne pas soutenir le mouvement de protestation[18],[19],[4], tandis que les camionneurs à l'origine de la protestation sont dénoncés par le premier ministre canadien comme une « minorité marginale » aux « opinions inacceptables »[20]. Le mouvement est soutenu par plusieurs politiciens conservateurs. La Chambre de commerce du Canada est en faveur de la vaccination, mais demande le report de la date limite de mise en œuvre de l'obligation vaccinale[réf. souhaitée], tandis que la Coalition manufacturière canadienne exprime son soutien à la levée immédiate de l'obligation[21].
Déroulement
Le premier convoi quitte Prince Rupert en Colombie-Britannique le et arrive à Prince George dans la soirée. Le lendemain, un autre convoi part de Delta avec des supporteurs se rassemblant le long de la route 1[22]. Truck News rapporte que diverses entreprises de camionnage ne soutiennent pas les actions et que les camionneurs ne sont pas autorisés à participer en utilisant les véhicules de l'entreprise[23].
28 janvier
Les premiers convois venant de l'Ouest du pays arrivent à Ottawa. La province de la Nouvelle-Écosse interdit les rassemblements le long des autoroutes, plus précisément sur la Transcanadienne (route 104) entre la frontière de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, en raison des rassemblements liés au passage de convoi[24],[25].
29 janvier
Des convois partant du Québec, et des maritimes qui ont convergé la journée d'avant à Montréal, partent tôt le matin en direction d'Ottawa. Sur le bord de certaines routes et sur plusieurs viaducs le long du trajet, des centaines de personnes se rassemblent pour montrer leur soutien[26].
À Ottawa, des milliers de personnes se rassemblent en appui aux camionneurs et revendiquent la fin des mesures sanitaires. Aux alentours de midi, Maxime Bernier, le chef du Parti populaire du Canada prononce un bref discours[27]. Peu avant 15 heures, le Centre Rideau, situé dans le centre-ville, doit fermer ses portes à la suite du non-respect des mesures sanitaires par des manifestants. « Il y a tellement de gens et ils sont très agressifs » témoigne un agent de sécurité du centre au Ottawa Citizen[28]. En soirée, la manifestation se transforme en fête avec musique, danse, chants, alcool, cannabis et tirs de feux d’artifice devant le parlement[29].
Le , la police d'Ottawa procède aux deux premières arrestations[35]. Le lendemain, elle distribue 30 contraventions[36]. Selon la police, il y a 676 camions[37].
Le , un convoi d’une dizaine de voitures quitte Sept-Îles, sur la Côte-Nord en direction de Québec[36]. Toujours le , les organisateurs annoncent par un communiqué de presse qu’ils ne quitteront pas Ottawa avant que « les gouvernements à travers le Canada mettent fin à toutes les mesures sanitaires associées à la Covid-19 »[38]. Le lendemain 200 personnes ont accueilli le convoi à Chicoutimi[39].
Le au matin, un campement qui était érigé par des Québécois au parc de la Confédération d'Ottawa est démantelé à cause de la pression policière[45].
À 11 heures le dimanche , la police d’Ottawa annonce avoir distribué plus de 450 amendes depuis samedi matin pour une multitude d’offenses[46].
Le en fin d'après-midi, dans un bref communiqué, le maire Jim Watson déclare l'état d'urgence. Il mentionne que « La déclaration d’un état d’urgence reflète le grave danger ainsi que la menace à la sûreté et la sécurité des résidents posés par les manifestations continues et souligne le besoin de soutien de la part d’autres administrations et ordres de gouvernement »[47],[48].
Le SPVQ a procédé à trois arrestations et au remorquage d’un véhicule. Les agents ont aussi donné 50 constats d’infraction en vertu des différents règlements municipaux, 72 en vertu du Code de la sécurité routière et 48 pour stationnement illégal[49].
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Le , une injonction de 10 jours est accordée en faveur de résidents du centre-ville d'Ottawa interdisant la poursuite des bruits de sirènes et des klaxons répétitifs[50]. Le maire Jim Watson demande au gouvernement de déployer des renforts policiers pour « étouffer l’insurrection »[50].
La police d'Ottawa a annoncé, à la suite de la proclamation de l'état d'urgence, l’interdiction de ravitailler, en carburant notamment, les protestataires. Les personnes contrevenant à cet ordre s'exposeront à une arrestation. La police a également entrepris de saisir les bidons d’essence et bonbonnes de gaz accumulés au centre de ravitaillement temporaire des manifestants dans un stade de baseball. Sans carburant, les camionneurs ne pourront plus se chauffer dans leur véhicule alors que les températures sont négatives. Les organisateurs du mouvement ont lancé un appel aux citoyens afin d’héberger les protestataires[51].
Le , une soixantaine de véhicules ont tenté de perturber la circulation devant l’aéroport d’Ottawa, mais ont eu peu d’impact[52].
Le toujours, des médias signale que des ex-militaires et agents de la Gendarmerie royale du Canada sont parmi les têtes pensantes et les organisateurs de ce convoi, et que cela fait craindre un risque pour la sûreté de l'État[53],[54].
Le pont Ambassadeur, bloqué depuis quelques jours, est débloqué à la suite d'une intervention policière[57].
Le , la Gendarmerie royale du Canada procède a l’arrestation de 11 personnes au blocage du poste frontalier de Coutts, en Alberta[58]. À Ottawa, plus de 200 citoyens bloquent l’accès à une vingtaine de véhicules qui tentaient de se rendre à la colline parlementaire. Les résidents du centre-ville d’Ottawa se disent frustré par l’inaction des services policiers[59],[60].
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Le matin du , la Gendarmerie royale du Canada procède, au blocage du poste frontalier de Coutts, en Alberta, à la saisie d’une cache d’armes à feu et de munitions composée de 13 armes d’épaule, d'armes de poing, de plusieurs ensembles de gilets pare-balles, d'une machette, d'une grande quantité de munitions ainsi que de chargeurs de grande capacité[37],[61]. Deux arrestations ont lieu plus tard dans la journée dont celle d'un homme en possession de deux armes à feu[62].
Le , le premier ministre Justin Trudeau invoque la Loi sur les mesures d'urgence afin de mettre un terme aux blocages[63]. Le recours à cette loi est controversé et suscite de nombreuses critiques au Canada[64]. Cette loi donne à la police des pouvoirs extraordinaires pour gérer les manifestations en cours[65],[66]. La vice-première ministre Chrystia Freeland déclare qu'en vertu de la Loi, les camions des manifestants peuvent être saisis, leurs comptes d'entreprise gelés et l'assurance de leur véhicule suspendue[67]. Bien que Justin Trudeau insiste sur le fait que l'armée ne sera pas déployée, le ministre de la Protection civile Bill Blair n'exclut pas un tel déploiement et qualifie d'« inexplicable » l'absence de mise en application par la police d'Ottawa[68]. La Loi sur les mesures d'urgence remplace l'ancienne Loi sur les mesures de guerre, qui avait été invoquée par le père de Justin Trudeau, l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, pour déployer les Forces canadiennes contre un groupe séparatiste violent pendant la crise d'octobre 1970[65]. C'est la première fois que la loi est invoquée depuis sa création en 1988[69].
L'Association canadienne des libertés civiles critique l'invocation de la loi dans un communiqué de presse, déclarant : " Cette loi permet au gouvernement de contourner les processus démocratiques ordinaires. " Dans le même communiqué de presse, l'ACLC déclare que la normalisation de la législation d'urgence, "menace notre démocratie et nos libertés civiles."[70],[71].
Le , le blocage du poste frontalier de Coutts est levé par les manifestants[72]. Le chef du Service de police d’Ottawa, Peter Sloly, remet sa démission[73].
Le , une opération policière de grande ampleur commence afin de reprendre le contrôle du centre-ville. Un périmètre de sécurité est établi autour de la zone occupée par les manifestants et plus de 100 postes de contrôle sont mis sur pied[74]. Les manifestants peuvent quitter la zone mais aucun ne peut entrer.
Plusieurs arrestation ciblées sont effectuées dont celle de Tamara Lich, Chris Barber, deux des principaux organisateurs[75],[76].
Le Parlement ferme pendant la journée du en raison de l'intervention policière. Il rouvre le lendemain[77].
Le , l'opération policière se poursuit. Aucun blessé n'est recensé, malgré les longs face-à-face entre manifestants et les forces de l'ordre. Un incident s'est toutefois produit lorsque la police pénètre au sein de la foule des manifestants à cheval. Le soir, la police annonce avoir arrêté plus de 100 personnes et remorqué une vingtaine de véhicules[78],[79]. Le controversé leader du convoi Pat King est arrêté près d’Ottawa[80]. Chris Barber est libéré sous conditions[81].
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Le , un leader des manifestants, Tyson George Billings – aussi connu sous le surnom de « Freedom George » –, est arrêté par la police d’Ottawa[82].
Le , le campement qui avait été érigé sur le chemin Coventry est démantelé[83]. Plusieurs dizaines de véhicules qui s’était repliés d’Ottawa se sont regroupés dans un relais routier situé en bordure de l'autoroute 417, au sud de Vankleek Hill[84].
Les suites : après le 20 février
Le , Tamara Lich et Pat King échouent à être libéré de prison en attendant leur procès[85]. Le , Justin Trudeau révoque le recours à la loi sur les mesures d'urgence, dix jours après son invocation[86]. Le , le leader des Farfadaas Steeve Charland est arrêté[87]. Le , Tamara Lich est libérée avec une caution de 25 000 $ et plusieurs conditions[88].
Le , Tyson Billings est libérée après avoir plaidé coupable à l’accusation d’avoir conseillé de commettre des méfaits et condamné à une peine de prison équivalente aux jours déjà passés en détention préventive[89]. Le , Pat King est libérée avec une caution et plusieurs conditions[90].
Le , la Cour fédérale déclare que l'utilisation de la loi sur les mesures d'urgence était déraisonnable et inconstitutionnelle[91].
Financement
Une collecte de fonds est organisée sur la plateforme de financement participatif Gofundme par Tamara Lich, la secrétaire du Maverick Party, un parti séparatiste de l'Ouest canadien. La campagne recueille plus de 10 millions avant d’être supprimée pour cause de violation des conditions de service[92]. Un million de dollars aurait été distribué avant la suppression de la collecte[92]. Les organisateurs du convoi ont ensuite migré leur campagne vers la plateforme de sociofinancement chrétienne GiveSendGo[92],[93]. Le , celui-ci avait collecté 9,05 millions de dollars américains[94]. À la date du , 55,7 % des 92 844 dons rendus publics proviennent des États-Unis, tandis que 39 % proviennent du Canada[94]. Au moins 41 % des contributions répertoriées dans les données de GiveSendGo sont anonymes[94].Une collecte de fonds en cryptomonnaie est également organisée[95]. En tout plus de 24 millions ont été amassés grâce au financement participatif, à des virements et des collectes de fonds en cryptomonnaie[96],[37]. 133 836 ont donné sur la plateforme GoFundMe[37].
Le plus gros don d'un canadien sur GiveSendGo provient d'une des 500 personnes avec un code postal néo-brunswickois. Un homme d’affaires qui a fait un don de 75 000 $[97].
L'un des organisateurs du convoi anti-mesures sanitaires de Québec voit sa collecte de fonds organisée sur Simplyk supprimée au motif qu'elle n'est pas destinée à un organisme à but non lucratif[98].
Le , la vice-première ministre du Canada Chrystia Freeland déclare : « Notre économie et notre démocratie font face à une menace sérieuse et financée par l’étranger »[99].
Les manifestations liées au « Convoi de la liberté » à Ottawa et en Alberta ont coûté au moins 14 millions de dollars au gouvernement fédéral[102]. Le Centre Rideau a perdu 2,5 millions de dollars par jour pendant trois semaines et 85 % des commerçants de la rue Sparks ont fermer leurs portes pour toute la durée de l’occupation[103]. 55,5 millions de dollars au Service de police d’Ottawa[37].
Blocage du pont Ambassador
Le , des rapports ont indiqué que le blocage du pont Ambassador pourrait entraîner des coûts pour l'industrie automobile représentant environ 1,2 milliard de dollars américains dans les économies des États-Unis et du Canada[104].
Le gouvernement fédéral donnera environ 6 millions à la ville de Windsor pour les aider à payer les coûts liés au blocus qui s’élève a 6,9 millions de dollars[105].
Blocus d'Emerson
On estime que le blocus à Emerson, au Manitoba, a causé chaque jour entre 70 et 73 millions de dollars canadiens de pertes économiques.
Développement du mouvement à l'international
En France
En France, l'idée des convois est reprise par Rémi Monde (porte-parole de « Convoi France »), les revendications qu'il porte concernent la suppression de toutes les règles sanitaires, la suspension de toutes les directives européennes, la détaxation partielle des carburants, l’augmentation des salaires nets, la démission des députés, des sénateurs, des ministres et du président de la République, et l’instauration du référendum d’initiative populaire[106].
Des convois réunissant au départ plusieurs centaines de participants se sont élancés dès le mercredi [107],[108], pour converger vers Paris le vendredi au soir[109], mais selon les informations locales, le risque de blocage est considéré faible du fait que les organisateurs sont liés aux gilets jaunes et non aux organisations syndicales[110]. Certains appellent ensuite à rejoindre Bruxelles pour une convergence européenne le [111]. Le , le convoi est interdit à Paris par la préfecture de police, et à Bruxelles par les autorités belges[112].
Le journal Le Monde remarque des différences entre le mouvement canadien et le mouvement français, notamment au niveau des tendances apolitiques et des mouvances politiques, mais aussi au sujet des réglementations en vigueur, les camionneurs canadiens étant soumis à l’obligation vaccinale depuis le , alors que dans l'Union européenne les camionneurs ont le droit de voyager entre les pays et de se restaurer dans les relais routiers sans passe vaccinal. De plus, les conducteurs routiers canadiens sont parfois propriétaires de leur camion, ce qui n'est généralement pas le cas de leurs homologues français qui risquent par ailleurs la perte de leur permis de conduire pour entrave à la liberté de circulation. Ainsi, certains camionneurs français considèrent qu'« on (les) inclut dans un mouvement qui ne (les) concerne donc pas »[106].
Le Monde dresse par ailleurs le profil des participants attendus au sein du mouvement français, très varié : des « Gilets jaunes », des routiers, des restaurateurs, des militants de La France insoumise et du Rassemblement national, des membres des Anonymous, ainsi que des personnes opposées à la vaccination contre la Covid-19[113]. Une note de renseignement territoriale datant du affirme qu'il n’existe pas en France un profil type clairement identifié chez les soutiens au mouvement, que ni « l'ultra-gauche » ni « l'ultra-droite » ne semble relayer le convoi et parle d'une mouvance hétéroclite qui s’inscrit dans la lignée du mouvement des Gilets jaunes[114].
En Belgique
Un appel aux différents convois de la liberté européens est lancé au début du mois de pour un rassemblement à Bruxelles le [115]. Par mesure de précaution, les autorités belges interdissent la manifestation et ferment plusieurs axes routiers[116]. Le mouvement se forme essentiellement à partir de convois venus de France et de la Belgique[117].
Le rassemblement sera dispersé par la police dans la journée[117].
En Australie
Des convois se réunissent à Canberra au début du mois de [118]. Des routes sont bloquées et certains hommes politiques reçoivent des menaces[119].
Les manifestants protestent majoritairement contre les restrictions sanitaires mises en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Ils exigent la fin des mesures et la démission du gouvernement[120].
Le chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, dénonce un convoi « mené par des gens qui promeuvent la suprématie blanche »[132]. Le , il déclare « Les organisateurs sont manifestement des gens d’extrême droite qui veulent diviser la population et ont exploité la frustration des gens » et réclame leur départ[133].
Le sénateur du Nunavut, Dennis Patterson, quitte le caucus conservateur du Sénat en désaccord avec les appuis aux manifestants par des membres du Parti conservateur. Il déplore les gestes des manifestants qui contribuent, selon lui, à la haine, à l'intolérance et au racisme. Il se dit « très déçu que la direction de son parti n'ait pas condamné l'occupation d'Ottawa »[134], alors que le parti est considéré comme le parti de la loi et de l'ordre[135].
L'Alliance canadienne du camionnage critique la manifestation en raison de problèmes de sécurité publique et s'en dissocie[136]. L'Atlantic Provinces Trucking Association et la British Columbia Trucking Association critiquent également toutes deux la manifestation[137],[138]. Le Private Motor Truck Council of Canada fait part de son inquiétude face aux « remarques racistes » venant de participants au convoi, en citant des comparaisons avec les nazis et le communisme[139]. Le Centre Simon-Wiesenthal dénonce l'utilisation de symboles nazis par certains des manifestants[140].
Dans un communiqué de presse conjoint, la Première Nation algonquine de Pikwakanagan, le Conseil tribal de la nation algonquine Anishinabe et la Première Nation de Kitigan Zibi déclarent qu'ils se dissocient complètement du convoi des camionneurs et du campement érigé dans le Parc de la Confédération(en) d'Ottawa[141]. L’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador demande la même chose[142]. Le Conseil des dirigeants des Premières Nations de la Colombie-Britannique condamne les revendications du convoi[143].
Le , le député conservateur Pierre Paul-Hus demande que l’on « dégage les rues »[144].
Contre-manifestations
Le , une poignée de résidents d'Ottawa manifestent devant le poste de police de la rue Elgin afin d'exiger la fin des manifestations[145]. Le matin du , une « marche pour la sécurité » est organisée par des résidents[146]. Une manifestation pour exiger le départ du convoi de camionneurs, qui devait avoir lieu le , est de son côté annulée devant les risques que « le convoi représente pour les contre-manifestants »[147]. Plusieurs centaines de contre-manifestants se ressemblent néanmoins devant l'hôtel de ville exaspérés par l'inaction de la police[148]. Le , 500 contre-manifestants se rassemblent, au parc Lansdowne avant de marcher sur la rue Bank[149]. Le , des citoyens ottaviens bloquent un convoi aux coins de la rue Bank et de la promenade Riverside et à l'intersection des rues Bronson et Fifth durant plusieurs heures[150],[15].
Des petites actions individuelles ou collectives ont également lieu. Sur les fenêtres de certains immeubles du centre-ville, des messages hostiles sont apparus[151]. Des œufs sont lancés sur le véhicule d'un manifestant[151]. Des contre-manifestants isolés vont passer leur message[151]. Des citoyens ottaviens circulent également dans la rue autour des camionneurs, en diffusant notamment la chanson The Party's Over (« la fête est terminée ») de Willie Nelson grâce à des haut-parleurs accrochés à l'arrière d'un véhicule de type pick-up[151].
Le , en réaction a la présence d’un convoi dans la ville de Toronto, quelque 200 travailleurs de la santé et des sympathisants marchent de l'Université à un hôpital. Ils brandissent des pancartes indiquant « pas d'imbéciles » ou « des masques N95 pour tous »[43]. La même journée, la police de Vancouver annonce qu'une contre-manifestation bloque un convoi sur l'avenue Terminal vers 11h, l'obligeant à se diviser et emprunter différents itinéraires pour entrer dans la ville[152]. Des cyclistes participent à ce blocage[153]. Le à Montréal, des contre-manifestants s'opposent à une manifestation d'appui à l'occupation d'Ottawa[56]. Le à Vancouver, une dizaine de contre-manifestants du groupe Community Over Convoys se réunissent au square Robson afin de montrer leur désaccord avec les convois de camionneurs[154].
Une chanson, Ram Ranch, est utilisée par les contre-manifestants pour troller les manifestants et les organisateurs. Avec ses paroles très explicites, elle évoque une orgiehomosexuelle entre des cowboys[155],[156]. Les contre-manifestants se font passer pour des militants du mouvement et s'infiltrent sur les canaux Zello, une application de messagerie instantanée utilisée par les manifestants, permettant aussi de communiquer de façon similaire à des talkie-walkie. Une fois installés, certains sont même sélectionnés comme modérateurs et ils diffusent à plein volume la chanson sur les canaux utilisés par les manifestants[155],[156]. Un contre-manifestant crée le site ram-ranch.ca, qui renvoie vers une plateforme de dons aux personnes touchées par les manifestations et à des associations de défense des droits des minorités[157].
Plusieurs hashtags évoquant la contestation de ce mouvement sont utilisés sur les réseaux sociaux. Parmi eux, #FluTruxKlan, #FluTrucksClan, ou encore #KarenKonvoy[158]. Le mot d'ordre Ram Ranch Resistance devient lui aussi un hashtag et se répand parmi les opposants à la manifestation[157].
A contrario, Damien Abad qui préside le groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale affirme qu'il ne « croyait pas à la violence, aux oukazes » et parle d'un « convoi de l'oppression »[172].
Controverses
Liens avec l'extrême droite et participation de groupes extrémistes
Dave Steenburg, un leader du convoi, ainsi que Jason LaFace, l'administrateur de la page Facebook du convoi, ont tous deux publié de la propagande des Soldiers of Odin, un groupe d'autodéfensenéonazi, sur leurs pages Facebook. LaFace porterait même une veste du groupe[177],[178].
Le , Romana Didulo se rend à Ottawa avec des partisans pour participer au mouvement. Didulo, qui se fait appeler la « reine du Canada », est une théoricienne du complot liée à QAnon[179]. En , elle a appelé ses 73 000 abonnés à Telegram à tirer sur des professionnels de la santé[180].
Le groupe identitaire La Meute qui a pris position contre les mesures sanitaires a invité ses membres à manifester à Québec le [182].
L’un des organisateurs du «convoi Saguenay/Lac-Saint-Jean» est le fondateur du groupe identitaire Les Patriotes Saguenay/Lac-Saint-Jean[183].
Réactivation du convoi en octobre 2023
Le mouvement réactivé depuis la rentrée 2023 est de nouveau accusé, mais cette fois, de vouloir attenter à la vie de certains membres du gouvernement, ceux-ci affirmant que la dite « élite dirigeante » serait mondialisée aussi dans le pédocriminel-satanisme, reprenant en cela les arguments de la très controversée mouvance QAnon d'extrême droite pro-trumpiste[184].
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↑« Ce site chrétien fondé en 2014 est devenu un refuge pour les causes très à droite de l'échiquier politique américain. Il s'était fait connaître lors de l'affaire Kyle Rittenhouse, puis surtout lors des contestations du camp Trump » Gilles Biasette « La cagnotte des contestataires canadiens trouve refuge sur un site chrétien américain » dans La Croix 11 février 2022
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« “One of the admins on their website is actually somebody who’s like the vice president of the Soldiers of Odin, a skinhead group in Sudbury, Ont.,” said Dr. Carmen Celestini, a post-doctoral fellow with the Disinformation Project at Simon Fraser University.“His name is Jason LaFace. He also uses other names, but he is a vice president of this group, which organize events that will try to stop immigration, people who are BIPOC or people who are in LGBTQ communities.” »
« “Steenburg made headlines when he posted a Soldiers of Odin logo (a known far-right hate group) on his social media page with captions encouraging Canadians to stand up for their rights.” »
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Religión en Senegal Gráfico no disponible temporalmente debido a problemas técnicos. Sunismo 94% Catolicismo 4% Otros 1,3% Que esta es la religión en Senegal y sus creencias ocupan un lugar importante en la vida cotidiana de la nación de Senegal. Una gran mayoría (94%) de la población senegalesa es musulmana, principalmente sunita de la escuela de jurisprudencia maliki con influencias sufíes. Los...
Fusillade de San Bernardino Comté de San Bernardino. Localisation San Bernardino (États-Unis) Coordonnées 34° 04′ 34″ nord, 117° 16′ 40″ ouest Date 2 décembre 2015 11 h (UTC-8) Type Fusillade, terrorisme, tuerie de masse Armes Deux fusils AR-15 un DPMS (en) un M&P15 (en) Deux pistolets semi-automatiques Explosifs[1] Morts 14[2] + 2 assaillants Blessés 23[3] Auteurs Syed Rizwan Farook, Tashfeen Malik Organisations État islam...
2012 2022 Elections législatives congolaises de 2017 151 sièges à l'Assemblée nationale 16 juillet 2017 (1er tour)30 juillet 2017 (2d tour) Corps électoral et résultats Inscrits 2 221 596 Parti congolais du travail Députés élus 90 modifier - modifier le code - voir Wikidata Les élections législatives congolaises de 2017 se déroulent les 16 et 30 juillet 2017 en République du Congo[1],[2]. Les élections départementales ont lieu en même temps que l...
Bupati ManokwariLambang Kabupaten ManokwariPetahanaHermus Indousejak 26 Februari 2021Masa jabatan5 tahunDibentuk1967Pejabat pertamaSemuel Damianus KawabSitus webmanokwarikab.go.id Berikut ini adalah Daftar Bupati Manokwari dari masa ke masa. No Bupati Mulai Jabatan Akhir Jabatan Prd. Ket. Wakil Bupati 1 Semuel Damianus Kawab 1967 1973 1 [1] 2 Alex S. Onim 1974 1979 2 [2] 1979 1984 3 3 N.A. Maidepa 1984 1989 4 [3] 4 Drs.Esau Sesa 1989 1994 5 [4] 1994 1995 6...
Resolutie 1254 Van de Veiligheidsraad van de Verenigde Naties Datum 30 juli 1999 Nr. vergadering 4028 Code S/RES/1254 Stemming voor15onth.0tegen0 Onderwerp Conflict in Zuidelijk Libanon Beslissing Verlenging interim-VN-macht met 6 maanden. Samenstelling VN-Veiligheidsraad in 1999 Permanente leden China · Frankrijk · Rusland · Vlag van Verenigd Koninkrijk Verenigd Koninkrijk · Vlag van Verenigde Staten Verenigde Staten Niet-permanente leden Argentinië
Esta página ou se(c)ção precisa ser formatada para o padrão wiki. Por favor ajude a formatar esta página de acordo com as diretrizes estabelecidas. (Setembro de 2013) Púrpura tíriaAlerta sobre risco à saúde Outros nomes 6,6'-dibromoíndigo Identificadores Número CAS 19201-53-7 SMILES O=C(C1=CC=CC=C1N/2)C2=C3NC4=CC=CC=C4C/3=O Compostos relacionados Compostos relacionados Anil (corante) (índigo, 2,2’-Bis(2,3-diidro-3-oxoindolilideno)) Página de dados suplementares Estrutura...
Bryan BrownBrown at the 2009 Toronto International Film FestivalLahirBryan Neathway BrownPekerjaanAktorTahun aktif1977–sekarangSuami/istriRachel Ward (1983–sekarang) Bryan Neathway Brown, AM (lahir 23 Juni 1947) adalah aktor asal Australia. Filmografi The Love Letters from Teralba Road (1977) Third Person Plural (1978) The Irishman (1978) Weekend of Shadows (1978) The Chant of Jimmie Blacksmith (1978) Newsfront (1978) Money Movers (1978) Cathy's Child (1979) The Odd Angry Shot (1979)...
This template was considered for deletion on 16 August 2011. The result of the discussion was no consensus. Chemicals Template‑classThis template is within the scope of WikiProject Chemicals, a daughter project of WikiProject Chemistry, which aims to improve Wikipedia's coverage of chemicals. To participate, help improve this template or visit the project page for details on the project.ChemicalsWikipedia:WikiProject ChemicalsTemplate:WikiProject Chemicalschemicals articlesTemplateThis temp...
Ostthüringisch Gesprochen in Thüringen, Sachsen-Anhalt LinguistischeKlassifikation Indogermanisch Germanisch Westgermanisch Hochdeutsch Mitteldeutsch Thüringisch-Obersächsisch Ostthüringisch Ostthüringisch ist ein thüringisch-obersächsischer Dialekt, der in Thüringen um Eisenberg und Altenburg sowie außerhalb Thüringens um Naumburg, Weißenfels und Zeitz gesprochen wird. Das Dialektgebiet entspricht dem historischen Bistum Zeitz, der Grafschaft und dem späteren Amt Weißenfels, de...
Burgos Wind Farm in Burgos, Ilocos Norte Coal-fired Quezon Power Plant in Mauban, Quezon This is an incomplete list of power plants present in Philippines. Renewable Energy Hydropower This list is incomplete; you can help by adding missing items. (February 2011) Station Community Coordinates Capacity (MW) Operator Commissioned Ref Agus 1 Hydroelectric Power Plant Marawi, Lanao del Sur 80.00 1994 Agua-Grande Hydroelectric Power Plant Pagudpud, Ilocos Norte 18°34′13.7″N 120°53′57.7″E&...
2008 film by Siva Sanmukam Dindigul SarathyPosterDirected bySiva SanmukanWritten bySreenivasanProduced byDream Towers[1]StarringKarunasKarthikaSaranyaCinematographyS. ThajMusic byDhina[1]Distributed bySun PicturesRelease date19 December 2008CountryIndiaLanguageTamil Dindigul Sarathy is a 2008 Indian Tamil language drama film directed by Siva Sanmukam, who earlier directed Thagapansamy. The film stars Karunas, Karthika, and Saranya Ponvannan, while Nassar, M. S. Baskar, Livings...
US federal government job-creation program (1933–34) Civil Works Administration workers cleaning and painting the gold dome of the Colorado State Capitol (1934) The Civil Works Administration (CWA) was a short-lived job creation program established by the New Deal during the Great Depression in the United States to rapidly create mostly manual-labor jobs for millions of unemployed workers. The jobs were merely temporary, for the duration of the hard winter of 1933–34. President Franklin D...
Football clubCruz Azul PremierFull nameCruz Azul Fútbol Club, A.C. PremierNickname(s)La Máquina (The Machine)Los Cementeros (The Cementers)Los Celestes (The Sky-Blues)Founded14 July 2015; 8 years ago (2015-07-14)Dissolved2018; 5 years ago (2018)GroundLa Noria Xochimilco, Mexico CityCapacity1,000[1]OwnerCooperativa Cemento Cruz AzulChairmanGuillermo Álvarez CuevasLeagueLiga Premier - Serie AApertura 2017PreseasonWebsiteClub website Home colours Aw...
Este artículo o sección puede ser demasiado extenso(a). Algunos navegadores pueden ralentizarse al mostrar este artículo. Por favor, considera separar cada sección por artículos independientes, y luego resumir las secciones presentes en este artículo para así poder reducir su tamaño. Escudo de Santa Ana La historia de la ciudad de Santa Ana (conocida como La ciudad Heroica) es la propia de una ciudad salvadoreña que se ha visto marcada por guerras y conflictos a lo largo de su histor...