Curtilles est une communesuisse du canton de Vaud, située dans le district de la Broye-Vully. Citée dès 865, elle fait partie du district de Moudon entre 1803 et 2007. La commune est peuplée de 290 habitants en 2022. Son territoire, d'une surface de 498 hectares, se situe sur la rive droite de la Broye.
Géographie
La surface totale de la commune de Curtilles représente 498 hectares qui se décomposent en : 31 ha de surfaces d'habitats et d'infrastructures, 386 ha de surfaces agricoles, 77 ha de surfaces boisées et enfin 4 ha de surfaces improductives (lacs et cours d'eau par exemple). Dans le détail en 2004, les aires industrielles et artisanales représentent moins de 1 % du territoire communal, les maisons et bâtiments 2,41 %, les routes et infrastructures de transport 3,82 %, les zones agricoles 57,43 % et les zones arboricoles et viticoles 2 %[réf. nécessaire].
Le territoire communal se trouve sur le plateau suisse, sur la rive orientale de la Broye qui marque la frontière ouest de la commune. Le terrain monte ensuite en direction du plateau entre la Broye et la Glâne pour atteindre 700 mètres d'altitude à Sarzens, point culminant de la commune. Au nord de la commune se trouve la forêt de Tassonneire.
En plus du village de Curtilles, la commune compte encore les hameaux de Les Bioles et de Pâquis situés au-dessus du village et de Prévondens sur les bords de la Broye. Plusieurs exploitations agricoles sont également dispersées sur le territoire cantonal.
Toponymie
Premières mentions : in Curtilia (860) ; in villa Curtilia (867-868) ; Cortelles (vers 1152) ; Curtilis (vers 1160) ; Curtilles (vers 1160) ; apud Curtiliam (1260) ; Curtiliis (1453)[3]. Anciennement, le nom était aussi orthographié « Courtilles »[4]. L'étymologie la plus vraisemblable est celle d'une formation diminutive à partir de cortilia ou curticula, qui signifie « petite ferme », « petit domaine agricole », « petit hameau »[3].
Héraldique
Blason
D'azur à trois étrilles d'argent emmanchées d'or, posées en barre 2 et 1[5]
Détails
Les armoiries de la commune sont celles de la famille de Curtilles, émigrée au XIVe siècle à Vevey avec un repositionnement des étrilles[6]. Les armoiries de la commune sont adoptées et approuvées par le canton de Vaud vers 1920[6].
Histoire
Curtilles semble être un très ancien village vaudois. Un synode de l'évêque Hartmann cite Curtilles pour la première fois en 865. Le village est alors propriété de l'évêché de Lausanne. En 1050, une église dédiée à Saint Pierre de Marsens est bâtie[6].
Au début du XIIIe siècle, le village est consumé dans un grand incendie[6]. Après cela, l'évêque Landri de Drunes déménage à Lucens[6].
École 1838-1840, par les architectes Henri Perregaux et Achille de La Harpe[10]. L'enseignement primaire y est prodigué jusqu'en 1968, date à laquelle l'école est fermée[11].
Population
Gentilé et surnom
Les habitants de la commune se nomment les Curteillards.
Curtilles possède 290 habitants en 2022[1]. Sa densité de population atteint 59 hab./km2.
En 2000, la population de Curtilles est composée de 141 hommes (50,9 %) et 136 femmes (49,1 %). La langue la plus parlée est le français, avec 263 personnes (94,6 %). La deuxième langue est l'allemand (11 ou 4 %). Il y a 265 personnes suisses (95,3 %) et 13 personnes étrangères (4,7 %). Sur le plan religieux, la communauté protestante est la plus importante avec 191 personnes (68,7 %), suivie des catholiques (42 ou 15,1 %). 30 personnes (10,8 %) n'ont aucune appartenance religieuse[13].
La population de Curtilles est de 428 habitants en 1850, puis de 409 habitants en 1888. Elle baisse ensuite à 238 habitants en 1970, puis remonte à 308 habitants en 2010. Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Curtilles entre 1850 et 2010[14] :
Sur le plan communal, Curtilles est dirigé par une municipalité formée de 5 membres et dirigée par un syndic pour l'exécutif et un Conseil général dirigé par un président et secondé par un secrétaire pour le législatif[19].
Économie
Jusqu'au milieu du XXe siècle, l'économie locale était principalement tournée vers l'agriculture, l'arboriculture fruitière et l'élevage qui représentent encore une part importante des emplois locaux de nos jours. D'autres emplois ont été créés par de petites entreprises locales dans l'industrie ou dans les services. Près de la route principale qui traverse la vallée de la Vallée de la Broye, une nouvelle zone industrielle doit voir le jour dans une zone où se trouve déjà un centre équestre.
Pendant ces dernières décennies, le village s'est transformé avec la création de plusieurs zones résidentielles habitées par des personnes travaillant principalement dans les villes voisines de Lucens ou Moudon.
Monique Fontannaz et Brigitte Pradervand, Monuments d'art et d'histoire du canton de Vaud VIII. Le district de la Broye-Vully, vol. 128, Berne, coll. « Société d'histoire de l'art en Suisse », , 483 p. (ISBN978-3-03797-180-2), p. 277-296.
↑ a et bFlorence Cattin (et al.), Dictionnaire toponymique des communes suisses, Neuchâtel, Frauenfeld, Lausanne, Centre de dialectologie, Université de Neuchâtel et Huber, , 1102 p. (ISBN3-7193-1308-5), p. 284
↑Paul Bissegger, D'ivoire et de marbre. Alexandre et Henri Perregaux ou l'Age d'Or de l'architecture vaudoise (1770-1850), Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 131 », , 783 p. (ISBN978-2-88454-131-2), p. 337 et suiv.
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Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Roger Bastian, Charles Kraegeet al., Les communes vaudoises et leurs armoiries, t. 3, Chapelle-sur-Moudon, Ketty & Alexandre, , 165 p. (ISBN2-88114-037-8), p. 101